Zoé Sanders 1:La naissance d'une légende

Chapitre 20

Zoé était à présent seule, dévastée.
La personne à laquelle elle tenait le plus lui tournait le dos. Elle se mit à pleurer de toutes ses forces. Ses genoux se mirent à trembler puis elle perdit l'équilibre. Elle se retrouva assise par terre, entourée par les milliers d'étoiles resplendissantes. Elle aurait pu s'émerveiller devant ce spectacle qui s'offrait à ses yeux, elle aurait pu se relever, courir après Arthur et lui expliquer ce qu'elle pensait, elle aurait pu au moins faire quelque chose, mais elle ne se sentait plus capable de le faire. Une dernière larme roula le long de sa joue, et se recroquevilla par terre, désespérée.
Lorsqu'elle se réveilla, elle était de retour à l'infirmerie.
Elle avait les yeux bouffis et rouge après avoir beaucoup pleuré.

-Bella ! Que faisait tu dehors si tard ! Lui demanda madame Bianchini après l'avoir vu se réveiller.

Zoé ne répondit pas. Elle était encore dévastée de son échec de l'autre soir. Pourquoi avait-elle réagit comme ça ? Arthur je l'aurait jamais poussée dans le vide, il était trop gentil. Elle voulait se blottir sous la couette et revenir dans le monde des humains, recommencer une vie normale et oublier ce qu'était la magie. Malheureusement, ils avaient besoin d'elle.
"Pourquoi moi ?" Pensat-elle.

- Que faisait-tu dehors si tard ? Réitéra Mme. Bianchini.

-Je ne sais pas, répondit simplement Zoé.

- Comment as-tu fait pour te retrouver devant la porte de l'école, bella ? Insista la vieille femme.

-Devant la porte de l'école ?

"Je n'étais pas devant la porte de l'école" songea la jeune fille. Elle étais loin, comment, ou plutôt qui l'avait ramené devant la porte ?
Un magicien sûrement, car les sorciers l'auraient kidnappée.
Pas non plus un élève ou un professeur, car ils l'auraient ramenée à l'intérieur et non dehors. Une idée germa dans la tête de la jeune fille.
Et si c'était cette étrange personne qui lui ressemblait ? On était sûr que ce n'était pas un élève ni un professeur. Et pourtant, elle était là. Comme un fantôme. Personne ne l'a vue ni entendue, personne ne sait qu'elle existe mais elle est là.
Zoé se leva, saluat Mme. Bianchini puis se dirigea vers la salle à manger pour prendre son petit déjeuner et penser aux possibles hypothèses. Elle repéra rapidement la table de ses amis en raison du bruit, et l'évita volontairement, provoquant la surprise de ses derniers. Elle se mit à une table vide, pour ne pas être dérangée. Elle voulut se concentrer sur ses théories, mais elle ne pensait qu'à Arthur.
C'était sa faute. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi ne lui avait-elle juste pas expliqué son cauchemar ? Il n'aurait pas été vexé. Pourtant, elle avait eu peur de paraître ridicule à ses yeux. Elle sortit ces idées de sa tête et se concentra sur des théories qui se voulaient plausibles.
Pendragon était constamment épié par des sorciers mais le bal avait quand même eu lieu. Là-bas, un sosie de Zoé avait tenté de se faire passer pour elle, puis elle s'était faite "possédée" et quelqu'un avait gravé d'étranges signes sur son bras.
Après cela quelqu'un l'avait ramenée devant les portes de Pendragon. La question était :

-Qui ? Murmura-t-elle.

Était-il possible que cette personne ait une sorte de... Rapport avec elle ? Comme quelqu'un qu'elle avait déjà rencontré, ou quelqu'un de sa famille ? Non. Elle n'avait pas de famille. Du moins, c'est ce que ses parents disaient. Et s'ils lui avaient mentit ? Et s'ils lui avaient encore mentit ? Ils ne lui avaient jamais dit qu'ils étaient magiques, qu'ils avaient déclanché une guerre, et maintenant, c'était à elle de la régler. Elle leur en voulait tellement. Tellement qu'il n'y avait pas de mot pour décrire sa colère. Mais ce n'était pas le but de son isolement.
Elle devait percer le mystère de cette étrange personne.
Elle se prit la tête dans les mains.
Que faire ? Ce n'était pas absolument sûr que ce soit