Chapitre 3

16 4 0
                                    

Vous vous souvenez les histoires que vous racontaient vos parents avant de vous endormir ? Celles que je préférais, c'était celles qui parlaient d'amour, mais aussi de vampires et de loups-garous.

On se raconte tous des choses irréelles, à tout âge. Que ce soit pour aller mieux, nous faire oublier la cruauté du monde, ou simplement pour que, pendant quelques instants, nous ayons ce que nous souhaitons dans la paume de la main.

Je me souviens que étant petite, j'imaginais ma vie avec madame Ortega, ma mère biologique, comment cela se serait passé, ce que je serais devenue.

A l'adolescence vers mes treize ans, je rêvais d'un amour parfait, en tout cas, parfait pour moi.

Présentement, je voulais juste savoir ce que la vie me réservait, de manière parfaitement réelle.

Lorsque j'eus cette réflexion, j'étais bloquée sur une page de mon bouquin préféré, « The fault in our stars » depuis dix bonnes minutes. Quand je lisais, j'étais toujours tellement imprégnée par l'histoire que j'avais la sensation d'y être réellement. C'était mon moment de rêve.

Je me rendais bien compte que j'avais toujours été comme ça, j'y pensais si fort, que la dimension dans laquelle j'étais semblait inexistante. Je ressentais les émotions des personnages que je lisais ou inventais. Si l'émotion du protagoniste était l'amour, j'avais le sentiment d'être amoureuse, s'il vivait la mort d'un être cher, j'avais la sensation d'être anéantie, je pouvais même en pleurer.

Il suffisait qu'un bruit, ou qu'une chose, me ramène à la réalité pour effacer complètement ces émotions et revenir à moi.

C'est d'ailleurs ce qui c'était passé. J'étais bien là, sur mon sofa avec mon chocolat chaud, mon plaid et mon bouquin bleu. En revanche, j'avais oublié de mettre mon mode avion, et un appel de Harry me sorti de mes songes.

Nous nous appelions de temps à autre, on riait bien ensemble. A force de le voir être si proche de Zayn, j'avais fini par le considérer un peu comme étant de la famille.

« - Salut Jenna, je ne te dérange pas ? Demanda t-il à l'autre bout du fil.

- Salut, non du tout. Tu voulais me dire quelque chose ?

- Oui, j'ai appelé Zayn pour lui demander s'il voulait faire une soirée samedi. Il m'a dit qu'il n'y avait pas de problème mais que je devais voir ça avec toi. »

Zayn faisait souvent ça, il n'était pas fan d'organisation, contrairement à moi. Il me faisait confiance pour gérer tout ça. Les soirées se passaient toujours chez nous, mais on se débrouillait pour que chacun ramène quelque chose.

Je me levai pour mieux me concentrer sur la conversation. C'est bête, mais j'avais toujours besoin de faire les cents pas quand j'étais au téléphone.

« - Pour moi c'est ok, dis-je. Les gars viennent tous ?

- Oui, comme d'habitude, rit-il. J'ai vu avec eux, Louis et Niall s'occupent de ce qu'on mangera, et avec Liam nous apporterons de quoi boire. »

J'hochai la tête même s'il ne pouvait pas me voir tandis que j'hésitai à lui poser une certaine question. Il reprit la conversation avant que je ne puisse le faire.

« - Je sens que tu as quelques chose à me demander. »

Je pouvais entendre son sourire dans sa voix. Alors, nerveusement, j'ai répondu en souriant.

« - Hum, oui. Es-ce que tu comptes inviter Roméo ?

- Il rit légèrement. Il t'intrigue mon frère, hein ?

A fleur de ton âme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant