Clarke's Journey

Chapitre 20

Bonsoir à toustes !

Avec un peu de retard je vous souhaites un joyeux Noël !

Les vacances vont se terminer pour nos héroïnes et un retour à la vie normale se profile.

Bonne lecture à vous !

F.

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J'entends une porte se refermer et les muscles de son ventre se tendre sous ma joue. C'est l'accélération de son rythme cardiaque qui m'a réveillée. Vautrée, c'est le seul mot valable pour décrire ma position. Vautrée sur Lexa. Cette prise de conscience envoie aussitôt des papillons voleter du creux de mon ventre jusqu'au bout de mes doigts. Mon nez frotte contre sa peau, suivie par ma bouche. Je suis tellement bien à cet instant, revenant doucement à la réalité dans un écrin de douceur, que j'ai soudain un affreux doute.

— Si j'ouvre les yeux, tu seras toujours là ?

— Je ne suis pas un rêve Clarke, me répond-t-elle amusée.

Si, elle l'est. Et si elle ne s'en rend pas compte, c'est qu'elle n'a pas idée de l'étendue de mon amour pour elle. Je me redresse pour venir lui voler un baiser. C'est si simple, si évident, comme si cela avait toujours été. Je me réinstalle confortablement, bien décidée à profiter du moindre instant d'intimité. Bientôt, sa voix vient perturber ma paix intérieure.

— J'ai le droit de savoir à quoi tu penses ?

— Je pensais, à toi.

— Facile.

Un rire léger m'échappe. Je plonge mon regard dans le sien, cherchant un indice sur la réponse qu'elle attendait. À quoi pourrais je bien penser après hier soir ? Une ombre passe sur mon visage. Sur mon petit nuage, je viens de perdre de la hauteur, soudain inquiète de ce qu'elle pourrait imaginer.

— Est-ce qu'il faut qu'on parle ?

— Qu'on parle ? Qu'on parle de quoi ?

— Je ne sais pas, de nous ?
Je me sens un peu bête, mais je préfère passer pour naïve plutôt que de passer à côté de quelque chose d'important. L'attirance, le désir, le sexe, tout ça c'est bien, mais je veux être certaine qu'on avance dans la même direction. Ses sourcils se froncent, et je comprends que je suis à côté de la plaque.

— Désolée Clarke, je ne comprends pas.

— Ben, juste pour être sûre, qu'on est bien...

L'embarras que je ressens m'empêche de terminer ma phrase.

— Ensemble ? Comme dans "toi et moi et personne d'autre" ? Tu en doutais ?

Mes traits tirés se détendent instantanément. La surprise passée, elle me sourit tendrement, sans laisser paraître aucun jugement de sa part.

— Désolée...je voulais juste...

— Être sûre. Ne soit pas désolée Clarke. Si tu as besoin de savoir quelque chose, demande. Si tu as besoin de parler. De quoi que ce soit. Je suis là. Et si tu meurs d'envie de me dire que tu m'aimes, surtout ne te prive pas.

— C'est le cas, tu sais.

— De quoi ?

Lentement, je scrute les moindres détails de son visage, suivant les courbes douces de ses lèvres, remontant sur l'arrête de son nez fin jusqu'à ses yeux d'un vert hypnotique qui encore une fois me font perdre le fil de mes pensées. Mes doigts achèvent l'exploration en caressant sa joue jusqu'à sa mâchoire, résistant à l'envie de l'attirer à nouveau vers moi.