𝐅𝐈𝐍𝐃 𝐌𝐄 - Charlie Weasley

XLVII. No Party !

L'un des avantages d'avoir rencontré Charlie était bien d'avoir découvert ce fameux passage secret. Après y être allée, Amber s'était demandée s'il en existait d'autres et comment les trouver. Car après avoir passé plus d'un an entre les murs du château, s'il y avait une chose qu'elle avait apprise, c'était qu'il regorgeait d'autant de secrets que son directeur.

L'Américaine y était donc retournée durant une soirée, et elle avait parcouru la galerie jusqu'au bout. Ce qu'elle avait trouvé là-bas lui avait arraché un sourire effronté.

Et cela lui servit pour la première fois lors de son anniversaire.

Même après que Seth se soit mis à genoux devant elle, Amber refusa catégoriquement de faire une fête dans leur Salle Commune. Marco s'était joint à lui, mais rien n'y faisait. La serpentard restait sur ses positions.

- Par Merlin, je jure de faire tout ce que tu voudras en échange, pleurait presque Seth de désespoir.

- Ma réponse est toujours la même. Non.

- Pourquoi ? Il faut fêter ça ! Tenta Marco.

- Je n'ai pas envie de le fêter ! On peut juste boire dans le dortoir et se faire quelques joints. Vous cherchez juste une excuse pour faire n'importe quoi.

Seth s'écroula dramatiquement au sol et Marco vint à son secours pour parfaire leur mise en scène théâtrale. S'ils voulaient s'amuser, ils pouvaient très bien le faire ici. Amber n'avait aucune envie de se mêler à des inconnus pour l'occasion. Si cela ne tenait qu'à elle, ce serait une journée comme les autres, parfaitement ordinaire.

Mais apparemment, c'était uniquement son cas. Lauren était allongée sur le lit d'Amber, écoutant distraitement les faux sanglots de Seth. Elle avait aussi, exprimé son point de vue sur la question en étant favorable à l'idée de s'amuser un peu. Bien sûr, Hazel était restée neutre. Peu importe l'issue du combat, elle se rangerait du côté des vainqueurs.

Ils étaient en fin d'après-midi, et plus le temps avançait, plus l'humeur de Seth dégringolait. Amber les avait laissés pour se rendre à la Bibliothèque et trouver des informations sur le venin de Démonzémerveille avant le dîner. Elle avait emprunté un livre sur les différents venins et un autre sur les créatures magiques d'Afrique.

Amber s'apprêtait à retourner dans son dortoir lorsqu'elle croisa Peeves au quatrième étage.

- Quelle plaie, pesta-t-elle avant de faire demi-tour discrètement.

Mais malheureusement pour elle, il l'avait repérée. Déjà en train de la rejoindre en faisant des pirouettes, il l'interpella :

- Eh attends voir ! C'est toi l'agresseuse !

Il éclata de rire tandis qu'elle poursuivait son chemin en pressant le pas. Peeves était de loin la personne – si on pouvait vraiment utiliser ce terme – qu'elle redoutait le plus. Il était imprévisible et il était impossible de lui échapper une fois qu'il vous avait remarqué.

- Vilaine sorcière !

- Laisse-moi tranquille, grogna-t-elle.

- Ou sinon quoi ? Peeves se planta devant elle, l'obligeant à s'arrêter. Tu vas me pétrifier aussi ? Bouh !

L'esprit frappeur ricana de nouveau et elle en profita pour le contourner. Si elle avait pu, il y a longtemps qu'elle l'aurait fait. Mais le sort ne ferait que le traverser. Elle demanderait plus tard à Hazel si son fameux manuel ne recelait pas un maléfice utile face aux esprits frappeurs.

- Ce n'est pas moi qui ai fait ça, argua-t-elle. Mets-toi à jour.

- Je ne te crois pas. Tu es trop louche. Elle est trop louche ! Elle est trop louche ! Répéta-t-il en chantant à tue-tête dans le couloir, si bien que les quelques élèves présents lui jetèrent des coups d'œil.