Chapitre 6. La nouvelle reine.

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                   Le Labyrinthe Maudit. 
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Deux jours passèrent, les blocards ont fait leur choix. La plupart d'entre eux sont avec les Rebelles. La peur est une émotion humaine, ressentie tout au long de la vie depuis l'enfance. Elle se manifeste dans des situations bien particulières, lorsque le cerveau interprète un danger. Les blocards l'ont tous connue un jour, mais il est parfois difficile de bien la décrypter. Chacun d'entre eux doit apprendre à gérer leur peur, une émotion difficile à oublier lorsqu'ils sont terrifiés... Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite. Ensemble ils sont plus forts, ils doivent être soudés, ils le savent tous. Les membres du bloc n'oublieront jamais la devise de leur ancien chef Alby. "La réussite appartient à tout le monde. C'est au travail d'équipe qu'en revient le mérite."  

Laury et Thomas ont eu la bonne idée de créer un groupe pour accueillir et entraîner chaque garçon du camp. Les blocards se retrouvent en fin de journée pour s'exercer devant l'infirmerie. La peur de se faire frapper paralyse même les meilleurs d'entre eux. Le seul moyen de surmonter cette peur est de se battre contre elle psychologiquement, verbalement ou physiquement. 

La peur peut dérégler le métabolisme et créer toutes sortes de désordres physiques et psychologiques, telles des palpitations cardiaques, des troubles intestinaux, des sueurs froides, des tensions nerveuses, des états dépressifs, et une foule d'autres problèmes de santé. Il est nocif pour notre organisme d'avoir peur. Les plus grands combattants ne se battent pas sans peur. Ils luttent contre elle, font avec, voir s'en servent. Les jeunes blocards doivent le comprendre avant de vouloir "détruire" leur peur. Celle-ci ne peut pas être détruite, mais ils peuvent la gérer,  Anaïs en est persuadée. 

Aujourd'hui, la jeune fille s'occupe de son nouvel ami. Chuck l'écoute attentivement, les leçons d'Anaïs l'intéressent réellement et cette fois-ci il a envie de faire des efforts. 

Anaïs: Au quotidien soudainement et automatiquement l'organisme est alerté par l'existence d'un danger extérieur. Si les hominidés comme toutes les autres espèces sont parvenus à survivre et à prospérer malgré les dangers de l'environnement c'est grâce à cette peur. 

Chuck: Donc notre peur est utile ? 

Anaïs: Exact! Il s'agit d'un système réflexe ancestrale, activé par le cerveau reptilien sous l'impulsion de certains stimuli perçus comme des signaux de danger pour sa survie ou pour son intégrité physique. Le cerveau reptilien est totalement défini par l'évolution des espèces et n'apprend rien. Il gère nos instincts de vie et de survie.

Chuck: Comment tu sais tout ça? demande-t-il curieux. 

Elle lui fit un petit sourire.

Anaïs: Reste concentré. C'est pour ces raisons : que ce mécanisme réflexe permet à l'organisme de réagir extrêmement vite et que la peur ne disparaîtra jamais. 

Chuck: Si notre peur ne disparaît pas, comment allons-nous faire pour vaincre les griffeurs? Notre peur les rend surpuissants! 

Anaïs: Écoute moi! Il y a une solution, nous devons utiliser notre peur comme une arme. Le reste du temps quand ce n'est pas le cerveau reptilien qui gère, nos capacités intellectuelles nous permettent de mentaliser les peurs. 

Chuck: C'est-à-dire? 

Anaïs: Le plus souvent elles n'existent souvent que sous forme de pensées. La pensée est créatrice. Par la pensée, nous pouvons créer nos peurs ou alors les contrôler. C'est simple, nous devons penser à quelque chose qui nous motive par exemple. Quelque chose qui nous rend fort. Tu comprends? 

Le Labyrinthe Maudit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant