Le Labyrinthe Maudit.

Chapitre 19. La Braise.

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                     Le Labyrinthe Maudit. 
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Des sons calmes, délicats, et des mélodies longues et linéaires résonnaient dans la grande pièce. La jeune femme a déjà entendu ce genre de mélodies, elle a toujours adoré le jazz des années 40.  Anaïs ouvrit un œil, puis l'autre. Un voile flottait devant ses yeux. Elle sentit une barre de douleur lui vriller les tempes. Pendant un instant, elle se demanda qui elle était et où elle se trouvait. Des brides de pensées désordonnées s'agitèrent dans son esprit. La mutante se redressa lentement en s'appuyant sur ses avant-bras pour regarder devant elle. Seule la lumière du feu illuminait la chambre dans laquelle elle se trouvait. 

Anaïs est allongée dans un grand lit, la parure est en satin. Des hirondelles ont été brodés sur le tissu luxueux, des pierres précieuses représentent leurs yeux. La mutante n'a jamais vu de parure aussi belle, elle a l'impression d'être dans un château de princesse. Tout est propre ici, les meubles, le sol et même le plafond, elle ne trouve aucune trace de poussière. En dessous du lit, elle peut percevoir un immense tapis indien. Dix-huit roses ont été brodés sur le tissu en cachemire. Anaïs ose à peine le toucher, elle n'a pas envie de l'abîmer. Les meubles qui se trouvent dans cette pièce sont incroyables, ils ont été fabriqués au XIXe siècle. Une grande coiffeuse blanche se trouve à sa droite, prêt de la petite fenêtre. Elle possède plusieurs tiroirs ainsi qu'un grand miroir impeccablement nettoyée. La jeune femme discerne également une  armoire en chêne, un bureau en pin, une chaise assez simple et une petite porte qui mène à la salle de bain. Cette chambre est radieuse, Anaïs aimerait y rester mais elle n'est pas chez elle ici, elle doit quitter cet endroit. Elle abandonna ce merveilleux lit pour enfiler ses bottines qui ont été posé au pied de celui-ci. Un bruit de pas la fit sursauter, puis la grande porte s'ouvra et un jeune homme entra à l'intérieur de la pièce, le sourire aux lèvres. 

Cet étranger a les cheveux blond foncé, ses yeux sont bleu clair et son visage ressemble à celui d'un lutin. Il est un garçon espiègle mais il n'a pas l'air méchant. Peut-elle lui faire confiance? Elle n'ose pas et puis elle n'en a pas envie. La jeune femme se méfie de tout le monde maintenant. Elle a déjà trop souffert à cause de Newt... Son cœur fit un bon inattendu à l'intérieur de sa cage thoracique. Elle l'avait presque oublié...Newt n'est pas son meilleur ami, il est son cousin. Sa mémoire est en train de se rétablir, elle se souvient de son vrai prénom, de sa famille et de son premier amour. Un petit sourire apparut sur son visage pale lorsqu'elle pensa à Lemmy. Le jeune homme ouvrit les rideaux et la mutante fut éblouie. 

Une lumière aveuglante illumina entièrement la pièce, Anaïs poussa un petit cri de joie. Les rayons du soleil sont bel et bien là, elle ressent parfaitement l'incroyable énergie que lui offre son maître. Elle rejoignit l'inconnu et se pencha vers la fenêtre pour observer le soleil qui brille dans le ciel blanc. Les nuages sont transparents aujourd'hui, mais elle les voit tout de même bouger. Ils avancent doucement suivant tous le même chemin. Un vent glacial pénétra à l'intérieur de la chambre bourgeoise, la brune frissonna, elle ne put s'empêcher d'éternuer. Le bel inconnu ria bêtement en posant une veste en laine sur ses épaules. Anaïs apprécie son geste, elle enfila le magnifique gilet, puis elle tourna la tête vers lui pour le regarder discrètement. 

Est-il un mutant comme elle? Elle aimerait le questionner mais elle ne le connaît pas. Anaïs doit se méfier de lui, c'est important. Le bel homme referma la fenêtre, puis il attrapa sa petite main qu'il caressa doucement. Il plongea son beau regard dans le sien, sans gêne. La brune baissa la tête en rougissant, elle n'a pas l'habitude qu'on la regarde avec cette assurance. Elle observa son look vestimentaire, ce garçon porte une chemise beige en cachemire, une veste marron et un pantalon noir. Il porte des chaussures luxueuses qui ont été vernis le jour même. Il est riche, c'est certain. Cet endroit est surement sa maison. Que fait-elle ici? Pourquoi sait-elle réveiller dans cette chambre? A-t-elle quitté le labyrinthe maudit toute seule? Plusieurs questions se mélangèrent dans sa tête, son cerveau ne put supporter toute cette panique. La voix rauque de son nouveau camarade la fit frissonner, elle a déjà entendu le son de cette voix. Mais où? Elle ne s'en souvient pas, sa mémoire lui joue encore des mauvais tours.