Chapitre 18. La guerrière.

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                      Le Labyrinthe Maudit. 
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Ce froid extrême de -250°C n'abandonne pas le Labyrinthe Maudit, les mutants sont tous confronté à ce changement de température, la plupart d'entre eux ont quitté le bloc pour trouver une sortie qui les mènerait à un autre monde, un monde meilleur. La température n'est pas leur unique problème, ils vont devoir combattre les griffeurs qui hantent les lieux depuis bien longtemps. Anaïs et Lenwe avancent lentement, le vent les suit toujours. Cette grosse vague de froid les pousse à privilégier des vêtements chauds pour affronter ces turbulences hivernales. Multiplier les couches est la meilleure manière de faire barrière au froid et de conserver la chaleur de son corps. Le froid arrive tout de même à se faufiler dans leurs gants et leurs chaussures. Ils ont tous les deux recouvert leurs visages avec des écharpes en laine, le vent continue de les pousser vers une direction qu'ils ne connaissent pas. Le duo avance, restant sur ses gardes. Le danger est présent, ils le savent très bien. Le Labyrinthe Maudit est méconnaissable, la neige recouvre chaque mur des couloirs, les numéros qu'avaient laissés les coureurs ont complètement disparu. Les mutants sont perdus, ils ne savent pas ou ils sont. Le sol d'habitude si sec et devenu instable. Le verglas les empêche de courir, les semelles de leurs chaussures ne possèdent pas de crampons. 

Lenwe ne lâche pas la main de sa coéquipière, elle est sa seule source de chaleur. La peau de la mutante est brûlante, ses yeux brillent comme les flammes qui brûlent à l'intérieur de son corps. Son organisme résiste encore au froid, mais elle a beaucoup de mal à avancer, elle a perdu beaucoup trop d'énergie. Son nouvel ami ne la quitte plus, il aimerait l'aider mais la lune a disparu du ciel noir. Le jour s'est levé sans le soleil... 

Anaïs lâcha sa main moite pour se mettre assise sur le sol gelé, elle a besoin de repos. Ça fait plus de quatre heures qu'ils marchent sans s'arrêter, la jeune femme doit reprendre des forces, elle ne peut plus continuer. Son camarade se mit assis à coté d'elle, il ouvrit son sac à dos pour récupérer des pâtes de fruits, des berlingots de lait concentré, des biscuits et quelques fruits secs. Bien manger lorsqu'il fait froid est très important. Dans des conditions de froid sévères, le corps dépense beaucoup de calories pour maintenir sa température il est donc essentiel de se nourrir. La belle mutante ôta l'un de ses gants pour poser sa main sur le sol, la neige fondue et un petit sourire se dessina sur ses lèvres gercées. Lenwe l'observa discrètement, quand elle tourna la tête vers lui, il lui tendit son petit déjeuner. Anaïs le remercia puis commença à manger son repas hâtivement, elle avala sa pâte de fruits goulûment sans prendre le temps de la mâcher correctement. Elle a toujours adoré les pâtes de fruits aux agrumes, son camarade lui tendu sa part en souriant gentiment. La brune fixa sa main avec stupéfaction, est-il prêt à lui donner sa part? Pourquoi? Elle ne comprend pas. 

Lenwe: Prend...murmura-t-il les lèvres tremblantes. 

Anaïs: Mais...Je ne peux pas. répondit-elle en relevant la tête.

Lenwe: Tu dois reprendre des forces, tu es la seule qui peut tous nous sauver. 

Il prit sa petite main pour poser ses confiseries sur sa paume. Un sourire enfantin apparut sur son visage pale, puis elle les prit dans sa bouche sans hésiter ce qui amusa son bel ami. Le goût délicieusement fruité et acidulé fit gémir la jeune mutante. Elle semble se régaler pendant que Lenwe mange ses biscuits avidement. Ils ont tous les deux perdu la notion du temps, le soleil était leur horloge. La lune a disparu avec les étoiles ce qui veut dire que la nuit est terminée. Les deux mutants terminèrent leur petit déjeuner silencieusement. Le brun prit sa gourde pour se déshydrater, il retira directement ses lèvres du goulot en grimaçant. L'eau qui se trouve à l'intérieur est aussi froide que la neige qui ne cesse de tomber. Anaïs posa sa main droite sur sa gourde, avec l'aide ses pouvoirs elle réchauffa l'eau de son camarade. Sa peau changea de couleur, elle devenu orange comme ses iris. L'eau se mit à frémir comme si elle était dans une casserole posée au-dessus du feu. Lenwe la regarde faire en souriant, ses pouvoirs sont incroyables mais Anaïs ne le comprend pas encore. 

Le Labyrinthe Maudit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant