PROLOGUE.

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PROLOGUE.



Allá está launa(là-bas il y a une lune). Comiendo aceitunas(qui mange des olives).

C'est la comptine de mi abuelita(ma petite grand-mère) qui me l'a chantait pour m'endormir chaque soir lorsque j'avais peur de la perdre. 

L'envie de l'avoir à mes côtés à cet instant m'était impensable, alors je n'avais pas d'autre choix que de me remémorer le reste des paroles. 

Quelques jours. Quelques heures. Secondes. Avant que ce trou fasse de mon corps une pourriture pour les animaux. 

Je finirais par réaliser d'ici là que j'ai été l'ombre de moi-même, l'ombre de ma mort.

J'ai mal et j'endure. Je subis pour rejoindre plus vite ma sépulture.

Je n'ai plus le courage de pleurer, ni de bouger...ni même de parler. Maintenue dans cette cage, mes dents grincent entre elles lorsqu'une soudaine crampe me tue au niveau de ma hanche. Ma mâchoire se contracte nerveusement pour m'empêcher d'hurler cette terrible douleur. 

Yo le pedí una(je lui en ai demandé une). No me quiso dar(elle n'a pas voulu me donner).

Ma main remue faiblement au dépend de cette chaîne en métal qui la retient sur ce mur, derrière moi. Puis mon index s'écrase rageusement sur le sanglot qui vient de m'échapper malgré moi. Tiens, je l'avais pas vu celle là. 

 Plus de larmes, rien que de la peine.

Je murmure les dernières paroles en vain qui me restent dans la mémoire.

Prisonnière. Je suis la seule prisonnière de mon sort. Mon âme s'était scindée aux enfers à l'instant où mon pied avait foulé le perron de ma maison, celle que je quittais, pour toujours. Celle de ce matin ensoleillé. 

Ma sœur, pourquoi m'as-tu sacrifié à ta place ?

Ma sœur, pourquoi je dois subir tout ça ?

Hermana, viens me sauver.

Non Nairobi.


Une âme souillée, une âme qui ne valait plus rien.

Une vie pour une vie.

Elle avait donné la mienne pour elle.

Elle est libre.

Je suis détenue aux mains de Nerkos.

Recroquevillée sur ce matelas en position fœtale, j'étudie les sens qu'il me restait aujourd'hui.


La vue, non. Elle m'est couverte par cette bande sur les yeux.

Le goût, non. Ma langue est comprimée contre ce nœud en tissu.

L'ouïe, mitigée. Elle est camouflée par la cage insonorisée du monde extérieur.

L'odorat, oui. Il est approuvé par la pourriture de cette cellule qui me colle à la peau.

Le toucher, non. J'étais beaucoup trop souillée pour me toucher.

— Saqué el pañuelito(j'ai sorti un mouchoir). Me puse a llorar(je me suis mise à pleurer).


Mais je n'avais plus le droit de pleurer.

Nerkos. Lui seul. Me l'interdit.

Il a tout pouvoir sur ma vie, sur ma mort et sur ma destinée.

Et demain, quel sens je perdrais ? 







___ 

Holà chicas! 

Nous voilà au prologue! 

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NERKOS [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant