La Fleur Éternelle

Chapitre 12

Je rentre à la maison avec une anxiété croissante qui me serre le ventre. Dès que j'entre, je demande à May où se trouvent ma sœur et mon père. Je ne voulais surtout pas que Kaori soit au courant de ce que j'allais faire, car je savais qu'elle s'inquiéterait et pourrait se retrouver en difficulté à cause de moi. Je voulais éviter à tout prix qu'elle ait des ennuis pour ma faute.

J'avais pris ma décision : il fallait que je demande à mon père la permission de rester plus longtemps au lycée pour réviser pour les examens. Le cœur battant, je me dirige vers son bureau. J'étais terrifiée. Cela faisait quatre jours depuis la dernière fois qu'il m'avait exprimé sa colère, et la peur de subir de nouvelles conséquences me pétrifiait. J'avais peur de sa réaction, peur qu'il refuse et que la situation dégénère, comme cela était arrivé par le passé. Les souvenirs de ses colères et de ses coups me revenaient en mémoire, me paralysant à chaque pas.

Je prends une profonde inspiration et toque à la porte du bureau de mon père, essayant de calmer le tremblement dans mes mains.

Akemi : (la voix tremblante) Père, c'est Akemi. Je voudrais vous parler de quelque chose.

Jack : (avec une froideur glaciale) Entre...

Je pousse la porte et entre dans le bureau. L'air est lourd, et je sens le poids de l'atmosphère tendue entre nous. Mon père est assis derrière son bureau, un air impassible sur le visage. Je frissonne en me rapprochant.

Akemi : (respire profondément) Père... je... voudrais vous demander la permission de rester un peu plus longtemps au lycée.

Jack : (avec un ton sec) Et pourquoi ferais-je ça ?

Akemi : Comme vous devez déjà le savoir, les examens auront bientôt lieu. Comme je suis encore nouvelle, les professeurs m'ont conseillé de réviser à la bibliothèque avec des camarades de classe qui ont déjà leurs cours prêts.

Je me force à le regarder dans les yeux, même si je sens une boule dans la gorge. Chaque mot que je prononce semble se perdre dans le vide de son indifférence glaciale. Je veux que ma demande semble raisonnable et légitime, mais je sais que tout ce qui est lié à mes besoins ou à mes désirs est souvent perçu comme un fardeau pour lui.

Jack : (d'un ton encore plus froid) Non, je ne te laisserai pas ternir ma réputation en tant que Reaven.

Akemi : (panique) Mais... père... personne dans mon lycée ne doute que je fais partie de la famille Reaven. De plus, je n'oserais jamais ternir le nom de la famille. Si...

Jack : (interrompant brusquement) Je te trouve bien bavarde ces temps-ci. Peut-être devrais-je te punir comme..

Le bruit de la porte me fit sursauter, et je reconnus immédiatement la manière douce mais résolue de Kaori. Mon cœur se serra encore plus. Je voulais éviter de l'impliquer dans ce conflit, mais elle venait toujours à mon secours, ce qui me remplissait de honte. Pourquoi devais-je être un poids pour elle ? Pourquoi ne pouvais-je pas gérer ces choses par moi-même ?

Kaori : (entre dans le bureau) Bonsoir, père...

Jack : KAORI ! Qui t'a permis d'entrer dans mon bureau ?

Kaori : Je m'excuse, père, mais je voulais vous proposer une idée. Laissez Akemi rester plus longtemps au lycée et même participer à des activités extra-scolaires. En retour, je garantis qu'elle se classera première dans chaque matière lors des examens, et même en dehors.

Je sentis une boule se former dans mon estomac alors que la tension dans la pièce augmentait. Père n'avait jamais été tendre avec moi, et chaque confrontation était un tourbillon de peur et d'appréhension. La seule idée que Kaori puisse défendre mon avenir me remplissait de gratitude mêlée de désespoir. Pourquoi devais-je être une charge constante pour ma sœur ?