Chapitre 13

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Kaori, après avoir refermé doucement la porte de sa chambre derrière elle, se dirigea vers son lit. Ses pensées étaient en ébullition, et une anxiété persistante serrait son cœur. Elle prit son téléphone avec des mains légèrement tremblantes et composa un numéro qu'elle connaissait par cœur. Le dialogue avec son interlocuteur était crucial pour elle, même si chaque mot semblait la tirer davantage dans une spirale d'inquiétude.

Kaori : Je dois l'appeler. (Elle murmure pour elle-même en prenant une profonde inspiration avant de composer le numéro) Allô, oui, c'est moi. Tout s'est passé comme prévu, ou presque.

Voix de l'autre côté : Comment ça ? Il y a eu un problème ?

Kaori : Pas vraiment. (Elle soupire, le poids de la situation la rendant encore plus lourde) Elle ne veut pas me le dire, mais je suis presque certaine que père l'a frappée. Mais elle essaie de me le cacher. J'aimerais l'aider, mais tu sais comment elle est. Et toi, as-tu des nouvelles ?

Le silence de l'autre côté de la ligne était lourd de réflexion, puis un soupir s'échappa avant que la voix ne reprenne.

Voix de l'autre côté : Tu...(soupire) J'ai appris qu'ils n'ont pas abandonné l'idée des fiançailles.

Kaori : Oui, il vient tout juste d'informer Akemi... (Elle marque une pause, sa voix trahissant un mélange de fatigue et de frustration) Et concernant ce qui s'est passé il y a 3 ans ?

Voix de l'autre côté : Pour l'instant ils n'ont rien dit. Il faut que tu continues de garder un œil sur Akemi.

Kaori se mordit la lèvre inférieure, l'anxiété marquant chaque syllabe.

Kaori : Je sais, même si tu ne l'avais pas dit, je comptais le faire. C'est ma petite sœur, je te rappelle. (Elle boude, son désarroi étant palpable) Ah, en fait, tu étais obligé dans ton plan que je sois aussi cruelle pour dire ça devant elle.

Voix de l'autre côté : Désolé, mais c'était la seule solution que j'ai trouvée. Tu l'as vu, il est directement tombé dans le panneau. Notre but principal était de lui faire vivre une vie scolaire la plus normale tout en la faisant rencontrer le moins possible avec lui. Bon, il faut que je te laisse, j'ai bientôt une réunion qui va commencer.

Kaori : Je t'appellerai si j'ai du nouveau... Oui, bonne nuit. (Inquiète) J'espère que Akemi n'a pas mal compris mes intentions.

Kaori se sentit à la fois soulagée et plus lourde d'inquiétude après cette conversation. Elle savait que chaque étape était cruciale pour protéger sa sœur, même si cela signifiait jouer un rôle difficile. Elle voulait désespérément croire que ses intentions étaient bien comprises par Akemi, malgré la façade qu'elle devait maintenir.

Kaori se dirigea vers le couloir, son esprit tourmenté par les pensées de sa sœur. Le sentiment de culpabilité l'envahissait, elle voulait tellement aider Akemi mais se sentait piégée dans un rôle qu'elle ne contrôlait pas entièrement.

Kaori : Ah, May.

May, la gouvernante, se redressa de son poste près de la porte, l'air légèrement fatigué mais attentif.

May : Oui, mademoiselle Kaori ?

Kaori : Est-ce que Akemi est en train de dormir ou non ?

May: (s'adressant à Kaori) La lumière de la chambre de Mademoiselle Akemi est allumée. Quand je suis rentré dans sa chambre pour lui demander si elle désirait quelque chose, elle m'a répondu qu'elle ne voulait rien.

Kaori : Et maintenant ?

May: Elle est toujours allumée. Elle a demandé que personne n'entre dans sa chambre.

La Fleur ÉternelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant