Chapitre 18

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Je sentais mon cœur s'accélérer alors que mon père avançait d'un pas menaçant dans ma direction. Ses yeux, d'un froid glacial, semblaient refléter une haine profonde, non seulement envers moi, mais aussi envers tout ce que j'étais. Chaque mouvement de son corps me rappelait combien il pouvait être imprévisible, combien j'étais vulnérable.

Jack:Je ne tolérerai pas tes mensonges, Akemi. Tu as désobéi et tu vas en subir les conséquences.

Je me reculai instinctivement, sentant la peur m'étreindre la poitrine. Chaque mot qu'il prononçait me paralysait, me plongeant dans un état de terreur. Ne pas fléchir, rappelle-toi des conseils de Kaori, murmurais-je dans mon esprit, reste forte, reste discrète. Mais la pression de son regard pesait lourdement sur moi, m'écrasant sous le poids de son mépris.

Akemi:(tentant de garder ma voix ferme)Je vous assure, père, je suis restée à la maison toute la journée. Je n'ai pas bougé d'ici.

Son regard perçant ne me lâchait pas, et je me sentais comme une proie face à un prédateur affamé. L'angoisse montait en moi comme une marée noire, et je savais que je devais jouer mon rôle jusqu'au bout, malgré la vérité qui menaçait de faire surface.

Jack:Tu deviens de plus en plus audacieuse, Akemi. Peut-être qu'un petit rappel dans 'la chambre' te rafraîchira la mémoire.

La simple mention de "la chambre" fit frémir mon corps. Des souvenirs affreux et douloureux m'envahirent, évoquant des heures d'angoisse et de douleur dans ces murs grisâtres. Je savais qu'il me punirait encore, que je revivrais cette douleur. Je ne pouvais pas le laisser m'atteindre à nouveau, mais je ne savais pas comment le lui faire comprendre.

À cet instant, Kaori, ma sœur, se tenait dans l'encadrement de la porte. Son regard était plein d'inquiétude, mais aussi de détermination. Elle était ma lumière dans l'obscurité, mon soutien inébranlable.

Kaori: (avec une douceur implorante)Père, peut-être devrions-nous écouter ce qu'Akemi a à dire avant de tirer des conclusions hâtives.

Mon père souffla, agacé, mais finit par consentir à me laisser une chance de m'expliquer. C'est ma seule chance, pensai-je, mais l'angoisse me paralysait.

Jack:Très bien, Akemi. Parle. Mais sache que je n'accepterai pas de mensonges.

Je rassemblai mon courage, sachant que chaque mot que je prononçais devait être pesé avec soin, comme si ma vie en dépendait.

Akemi:(la voix tremblante) Père, je vous en prie, croyez-moi. J'ai juste eu besoin de prendre l'air dans le jardin. Je ne suis pas allée bien loin, je vous assure.

Je scrutai son visage, cherchant une lueur d'indulgence, mais je ne vis que la méfiance et le mépris. Je savais que mes excuses sonnaient creux, mais je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas lui montrer ma faiblesse, même si cela signifiait sacrifier mon intégrité.

Kaori:(avec un ton calme)Père, s'il vous plaît, ne soyez pas si dur envers Akemi. Elle... elle avait juste besoin de s'aérer l'esprit un peu. Nous devrions peut-être discuter de cela plus tard.

Elle était ma lumière dans cette obscurité, mais je savais que convaincre notre père serait un combat difficile. Il lui lança un regard méprisant avant de revenir à moi, son expression aussi froide qu'un hiver glacial.

Et soudain, dans un geste de colère incontrôlée, il me gifla violemment. Le bruit du choc résonna dans la pièce comme une explosion. Je sentis la chaleur de la douleur envahir ma joue, laissant une marque rouge et brûlante. Un goût métallique de sang envahit ma bouche.

La Fleur ÉternelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant