Ce matin là, le ciel était d'un sombre affligeant; le soleil était caché par une immense masse nuageuse épaisse et sombre. Depuis mon arrivée à Los Angeles, c'était la première fois qu'il y avait un tel climat. Tout semblait étrangement morose, et sombre. Après être sortie de l'hôpital, Amalia est venue à la maison; pour s'habiller, car nous devions nous mettre en route. Hunter nous avait demandé de nous habiller en blanc. Amalia, qui se remettait peu à peu des derniers événements, avait retrouvé son expression que je lui connaissais, bien que je pouvais y sentir de la peine. Nous n'avions pas vraiment idée d'où nous allions, mais même sans savoir, nous nous sentions étrangement tristes, nous ne pouvions expliquer, si c'était ce ciel qui nous rendait ainsi, mais cette tristesse était palpable tout autour de nous.
Amalia à mis une robe en satin blanche avec un petit pull en laine, et une jolie pair de baskets. Elle avait l'air d'un ange, elle semblait si innocente, j'étais si heureuse de l'avoir à mes côtes, après tout ce qui nous était arrivé, il y a à peine quelques jours. J'ai fait une tresse avec ses cheveux, qui tombait jusqu'au milieu de son dos. De mon côté j'ai mis un haut à Col roulé blanc avec un jean de la même couleur. J'ai tenu mes cheveux en une simple queue de cheval haute, qui laissait tout de même tomber quelques mèches, j'ai mis une paire de Vans. Avec ça nous étions prêtes. Environ vingt minutes plus tard, Cherryl est venue sonner à la porte, pour venir nous chercher, j'ai bien vu le regard stupéfait d'Amalia lorsqu'elle l'a vue. Elle aussi, toute de blanc vêtue, avait une tenue, composée d'une chemise et d'un jean, qui était agrémentée d'un magnifique foulard en soie, qu'elle avait noué autour de son cou. Même dans la peine immense qu'elle ressentait, elle restait digne, charismatique, et élégante. Je rêvais de devenir aussi forte qu'elle un jour.
Nous sommes montés dans sa voiture et après environ dix minutes de silence, Amalia se risqua à poser la question qui nous avait tant trituré le cerveau.- Où allons nous ?
- Hunter m'a demandé de vous raconter... commença-t-elle après un soupir. Je n'en ait pas la force, mais il faut que je le fasse.
Elle a débuté son récit, les yeux fixant la route, elle nous à tout dit, l'arrivée D'hunter et de sa petite sœur Hope aux États-Unis, le mariage de leur mère, puis son décès, tuée par un mari violent, leur errance dans les rues, l'indifférence générale, les mauvais traitements des gens, la misère, le cancer de sa sœur, ses tentatives de suicides, sa rencontre avec Cherryl, et l'adoption, le Coma de sa sœur, l'indifférence des médecins, Le choix D'hunter. Pendant qu'elle nous racontait tout ça, je l'imaginais souffrir, et ça durant toute sa vie, ça m'a fait tellement de peine, j'ai vue Amalia à mes côtés, qui pleurait. Elle aussi était peinée par cette histoire.
- Aujourd'hui...dit Cherryl la voix tremblante d'émotion. Il a pris la décision de la laisser partir, il aurait dû le faire tôt où tard. Il est anéanti, Hope c'était son monde, et maintenant, il doit renoncer à elle.
Quelle histoire horrible. Je n'aurai jamais eu la force de faire un tel choix; jamais. Je n'ose même pas imaginer à quel point il a du souffrir. Alors que nous arrivions à l'hôpital, je pensais à plein de choses, mais surtout à Hunter. Le ciel s'était encore assombri ; Amalia essuyait les dernières larmes qui ruisselaient sur ses joues.
Tout nous semblait triste dans cet hôpital, les gens avaient des mines sombres, je ne me souciait pas des gens et je marchais très vite, si bien qu'Amalia et Cherryl eurent beaucoup de mal à me suivre. Je voulais voir, Hunter, je devais le voir, être avec lui, dans ce moment difficile. Nous avons pris l'ascenseur pour nous, retrouver dans un couloir avec plusieurs chambres, je me souvenais de la route, j'y étais venu, le jour où j'avais suivi Hunter. Cherryl et Amalia me regardait avec des gros yeux, ne comprenant pas ma facilité à me localiser dans ce lieu où j'étais sensé n'être jamais venue. Je l'ai vu devant le couloir qui parlait avec un médecin. Je me suis Jetée dans ses bras. Enfonçant mes doigts dans dans son sweat à capuche blanc, ne voulant pas le lâcher.
