Chapitre 14 (Enzo)

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Je viens tout juste de rentrer à la maison, le souffle encore court, comme si mes pas m'avaient échappé. Pourtant, ce ne sont que trois minutes de marche, mais aujourd'hui, elles auront durer une éternité. Sans perdre une seconde, je me déshabille en vitesse, mes vêtements tombant presque en désordre autour de moi, et je me jette sur mon lit, m'enfonçant dans le matelas. Mon regard se perd dans le vide, fixé au plafond, où des ombres semblent danser au rythme de mes pensées troublées.

J'attrape ma montre du coin de l'œil, posée là, sur ma table de chevet, immobile. Le tic-tac régulier s'insinue dans le silence de la pièce, martelant doucement le passage inexorable du temps. Chaque seconde résonne comme un rappel cruel de cette journée plus éprouvante que prévue, une journée où tout semble s'être emêlé dans un chaos invisible, mais oppressant.

Ces derniers temps, Nina hante mon esprit. Son image s'infiltre dans mes pensées sans prévention, s'attarde, refuse de disparaître. J'essaie de comprendre pourquoi elle occupe autant d'espace dans ma tête, pourquoi je suis incapable de m'en détacher, mais c'est comme chercher dans un brouillard dense, une réponse qui me file entre les doigts. Elle surgit là, encore une fois, et je me sens impuissant, incapable de l'effacer.

Je ne peux pas.

Nina est magnifique, sans aucun doute, elle dégage quelque chose d'indéniablement attirant, presque obsédante. Son allure, sa façon de bouger, tout en elle semble être fait pour captiver, pour séduire. Et pourtant, ce n'est pas seulement ça. Il y a autre chose, quelque chose de plus profond qui me lie à elle, comme une ancre accrochée à mes pensées les plus secrètes, qui refuse de lâcher prise.

Lorsque j'ai constaté qu'elle était en proie à une crise d'angoisse, je n'ai pas hésité une seconde. Je me suis précipité vers elle, un élan instinctif guidé par une empathie profonde. J'en ai vécu plusieurs dans ma jeunesse, ces moments où la panique semble dévorer tout sur son passage, et je sais à quel point il peut être difficile de retrouver son calme tout seul, comme si chaque respiration était un combat contre une marée indomptable .

Je me suis approché d'elle avec précaution, prenant garde à ne pas l'effrayer davantage. Ses yeux, habituellement si lumineux, étaient associés à l'angoisse. Son visage était marqué par la détresse, chaque trait révélant un tumulte intérieur. Les battements de son cœur résonnaient dans l'air, et je pouvais presque les entendre, comme un tambour qui s'emballe, renforçant l'urgence de la situation.

Elle était là, toute tremblante, ses mains croustillantes sur ses genoux, mais à la fois si chaude, si vulnérable. Il y avait une fragilité palpable autour d'elle, une sorte de tension électrique dans l'air. C'était comme si elle portait sur ses épaules un poids invisible, une charge si lourde qu'elle semblait sur le point de s'effondrer. Malgré cela, son sourire timide, bien qu'éphémère, laissait entrevoir une force intérieure, une résilience qui captivait mon attention. C'était comme si, même dans sa détresse, elle possédait une lumière qui refusait de s'éteindre.

Je ne pouvais m'empêcher de penser que nos âmes se comprenaient au-delà des mots, que dans ce moment partagé, il y avait une connexion, une intimité qui transcende l'angoisse qui l'étreignait. Les souvenirs de mes propres luttes me revenaient, et je me sentais désireux de la réconforter, de lui offrir un refuge, un espace où elle pourrait se libérer de ses tourments.

J'ai ressenti un besoin irrésistible de la serrer contre moi, de l'enveloppe de ma chaleur, de lui transmettre une part de mon calme. 

c'est IMPOSSIBLE.

Ces lèvres si douces mais si ferment à la fois, sont baiser si tendre, j'en rêverais à nouveaux. Mais je ne peux pas, j'ai promis.

À tous promis.

Nina ( TOME 1 ) RÉÉCRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant