- Nous sommes arrivées mes frères, s'écria un de nos compagnons Kilonga le regard tourné vers nous
en pointant le doigt sur un eucalyptus.- Mais ce ne sont que des arbres, dit Mâlonga en l'interrogeant du regard.
D'aileurs tous nous l'interrogeâmes. Il fut nuit et nous fûmes tous épuisés, tous ce que nous désirions fut d'arriver le plus vite que possible à bon port, trouver un peu du repos et de débuter notre mission.
- Nous sommes arrivés, affirma l'homme, regardez cette marque, poursuivit celui-ci en touchant un
arbre.Nous nous rapprochâmes tous de l'arbre, et remarquâmes la marque dont il parait. Elle forma un grand X.
elle ne pouvait qu'être faite par un membre de ma tribu à voir la profondeur de l'entaille. Je lâchai un
soupir de soulagement et je ne fut pas le seul.- C'est ici que MAKOSSO nous rejoindra, dis je en dépliant mes affaires, il faudra que l'un de nous aille chercher du bois pour faire un petit feu en attend...
- Nous ne pouvons pas nous permettre d'allumer un feu Nzazi aussi petit soit il, nous risquerons de nous faire repérer, me coupa NKODIAT.
- Il n'a pas tort, derrière ce mur d'arbre se trouve la colonie et il y a des soldats du camp adverses qui
sont postés en garde à vue devant la muraille, rappliqua Mâlonga.Ce qu'ils me dirent était censé, comment n'y avais je pas pensé? Il faisait de plus en plus noir, certes cela fut un avantage pour nous mais l'obscurité était l'une de mes nombreuses peurs. Je me devais de prendre mon mal en patience le temps d'une nuit ou moins.
Soudain un bruit se fit entendre, nous nous mîmes tous en position de défense. Dans cette noirceur, personne ne put voir clairement qui fut ce. Finalement comme autout l'obscurité était aussi un désavantage pour nous. Le bruit retentit une seconde fois attirant nos regards vers sa provenance. Quand une silhouette masculine apparue.
La forme de cele-ci laissait penser que l'homme avait une stature imposante. Pris de panique chacun de nous sortirent nos lames de leurs fourreaux prêt à attaquer l'intrus...
- Mes frères ce n'est que moi, parla tous bas l'homme sur le point de se faire agresser, en levant les mains en l'aire
Je reconnus la voix, comment pouvais-je l'oublier. Mon cœur fit un bon dans ma poitrine quand l'homme
arriva plus proche de nous. Je ne pus me retenir de le prendre dans mes bras. C'était bien lui MAKOSSO mon frère aîné. A la vue de cette étreinte tous les autres rangèrent leurs lames et semblèrent plus détendus.- Cela fait du bien de te voir petit frère, me dit MAKOSSO.
Je lui répondu en resserrant l'étreinte, il m'avait fortement manqué. Tant de temps sans le voir, ni l'entendre. Les mois me parurent une éternité, et c'était un grand soulagement qu'il soit vivant et en bonne santé. En pensant à la santé je m'éloignai de lui le dévisageant de haut en bas.
- Qui y a-t-il mon frère? m'interrogea-t-il.
- Tu as perdu du poids mon frère, lui répondis je sur un temps moqueur.
Surpris par 'éclat de leurs rires je sursautai, je les suivis en souriant tous simplement. Je fis par la
suite de la place à mes compagnons pour qu'ils puissent à leurs tours saluer MAKOSSO.- Mais ne devriez vous pas être cinq mes frères? posa t-il la question, pourtant je ne compte que
quatre.- Oui ya MAKOSSO, répondu Mâlonga, nous étions bien cinq au départ mais sur le chemin nous avons
fait fasse à un conflit entre le MOUDÈLE et des Vili...
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TERRE-NOIRE (Nsi-Mpiti)
SpiritualeNé au milieu des conflits, toute ma vie je n'ai connu que la violence des êtres qui se croient supérieur aux autres à cause de leurs couleurs de peau. Opprimés, terrasser, vivant dans la crainte constante je n'avais pour seul droit combattre cette r...