HOW - Bangchan x OC - ꜱᴛʀᴀʏ ᴋɪᴅꜱ [𝔼ℕ ℂ𝕆𝕌ℝ𝕊]

5 - ℭ𝔥𝔞𝔫

L'été à Séoul.

La plupart des habitants de la métropole fuient la capitale pour des destinations dignes des plus belles cartes postales. Les rues paraissent alors soudainement plus aérées, comme si tout l'environnement que nous avions côtoyé le reste de l'année n'était qu'une illusion. Après tout, cette ville n'est qu'une chimère de la réussite qui nous entraîne avec malice à nous égarer dans ces méandres effrénés.

Métro bondé, embouteillages, bruits, surpopulation, surpopulation, surpopulation...

Toujours plus de gens pressés, les visages camouflés par des masques identiques.

Puis des murmures, des cris, un brouhaha sans fin qui cache des appels à l'aide.

Beaucoup trop d'appels à l'aide qu'on ignore...

Séoul traverse chaque année une période où les températures élevées combinées à l'atmosphère humide contribuent à créer un grand nettoyage, ou plutôt un magnifique éclaircissement.

Enfin...

L'orage gronde une nouvelle fois tandis que je réajuste mon parapluie.

Au coin d'une rue de l'arrondissement de Songpa-gu, j'augmente le volume sur mon téléphone et me laisse porter par les chœurs chantés du groupe le plus connu de Corée du Sud. D'un mouvement rotatif du poignet, je débarrasse le surplus d'eau sur la toile imperméable et renfonce ma main dans la poche de mon pantalon en toile noir.

À peine rentré de Paris, les membres et moi avons avec surprise découvert un nouveau changement de programme :

Des vacances.

Ironiquement, Seojun nous avait pourtant prédit des semaines chargées dès notre retour au bercail. Les dirigeants de la JYP en avaient finalement décidé autrement !

1 semaine de repos...

C'est beaucoup.

Avaient-ils vraiment eu le choix ?

Il faut dire que nous en avions bien besoin. Nous n'avions qu'enchaîner les tournages, entrainements et déplacements ces derniers mois. Mais voilà, dès notre arrivée à l'aéroport d'Incheon qui croulait sous la foule de fans venus nous accueillir, la nouvelle n'avait pas tardé à effleurer nos oreilles.

Il fallait se rendre à l'évidence.

Il était parti.

C'était avant tout un homme talentueux, aimable et souriant...

Mais aussi un ami.

Je basculai ma tête en arrière et évitai ainsi aux larmes qui étaient apparus au coin de mes yeux de dégringoler sous mon masque. Je pris une grande inspiration.

Jamais je n'aurai pu penser que cela arriverait.

Beaucoup de questions me taraudaient.

Pourquoi ne m'en avait-il pas parlé ?