1 - ℭ𝔥𝔞𝔫

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Mes yeux fixaient inlassablement la projection des chiffres numériques sur le plafond

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Mes yeux fixaient inlassablement la projection des chiffres numériques sur le plafond.

4h58...

La couleur rouge, presque fluo, de ces bâtons rouges alignés me faisait mal aux yeux. Ça me faisait penser à tous ces spots lumineux dont on m'avait ébloui plus tôt dans la journée. Tous ces flashes, ses jeux de lumières, ces lightsticks clignotant que brandissaient nos fans en rythme... En un clignement de paupière, les chiffres s'étaient encore transformés.

4h59...

Je soupirais longuement et passai une main dans mes cheveux. Je replaçai pour la énième fois ma tête dans l'oreiller douillet et tentai de trouver la position qui me ferait relâcher la pression.

Tout ici était stressant.

De ces draps trop blancs, aux ombres du mobilier baroque jusqu'à ces nombres qui m'observaient depuis le plafond, qui ricanaient en susurrant que bientôt, je devrai me lever, faire ma valise, me presser urgemment pour éviter les incidents à l'aéroport - entre les cris de la sécurité et les plaintes de nos fans. Je devrai retourner en Corée, reprendre l'entraînement, affronter de nouveau la pression des médias, les stalkeurs, les critiques, les menaces...

Tout ça sans parler de ces insupportables et incessants bruits de voiture en contrebas !

Sérieusement, qui est encore debout à...?

Mes yeux firent un bref aller-retour entre la fenêtre et le plafond.

5h00...

Paris.

Paris, la ville lumière.

Paris, la ville qui ne dort jamais.

Comme moi.

Elle portait bien son nom.

J'osai une nouvelle fois fermer les yeux.

Allez Chan ! Pense aux séances de méditation ! Tes bras sont lourds, tu t'enfonces dans le matelas, tes pieds fondent sous la couette...

Un klaxon retentit dans la rue et fit voler en éclats ma concentration illusoire. Si je tendais l'oreille, je pouvais facilement discerner les échos des insultes du conducteur qui remontaient le long des immeubles haussmanniens bordant la rue du 8e arrondissement.

Peut-être en reconnaîtrai-je quelques-unes ?

Dans mes souvenirs d'apprentissage, cette langue ne manquait pas de mots rocambolesques pour traiter son pair de la façon la plus vulgaire...

On revendiquait le charme du français tout en oubliant son aigreur.

On prônait la gloire d'être artiste en oubliant qu'il fallait raturer amèrement sa liberté pour quelques années.

HOW - Bangchan x OC - ꜱᴛʀᴀʏ ᴋɪᴅꜱ [𝔼ℕ ℂ𝕆𝕌ℝ𝕊]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant