Chapitre 46

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[Scène de violence]

Je sors de la salle d'examen en premier. Je pense avoir plutôt bien réussi malgré ça. J'ai répondu à toutes les questions, je suis déjà sur d'avoir juste. Après le stresse accumulé pour celui-ci, je me sens un peu apaisé bien qu'il y en a encore après-demain.

Je soupire longuement une fois que je peux sentir l'air frais caresser mon visage. En sortant j'ai vu que Xiao semblait encore entrain d'écrire de longues phrases. Je songe à aller faire un tour le temps que l'épreuve se termine puisqu'il leur reste 1 heure.
Je le retrouverais soit au dortoir ou autre s'il finit lui aussi un peu avance. De toute manière, il m'enverra un message.

J'entame donc le pas en direction du café. Je ne travaille pas de la semaine comme pour les trois autres à cause des examens. Il y a des personnes de l'âge d'Itto qui s'en charge du coup. Des non-étudiants.
En m'enfonçant dans les rues quasiment vide, je peux ressentir une boule qui nait dans mon ventre, j'ai un mauvais pressentiment.

Mes craintes furent fondées en tombant nez à nez avec ces tarlouses. Je m'irrite face à son sourire niet.

-Regardez qui voilà.

Cela faisait un petit moment et c'était mieux comme ça. Je les avais complètement oublié. Je dois régler cette affaire comme je me l'étais promis.
Il me fait signe de virer dans la ruelle juste à côté de moi. J'exécute ce dernier ordre, retirant mon sac à dos, ma veste et les déposant dans un coin au fond. Je commence à m'échauffer, le faire craquer les doigts et la nuque.

-Tu t'es cru où ? T'as cru t'allais pouvoir te battre ? Tu ne seras pas aussi fort que l'autre connard de la dernière.

-Retire tes mots.

Je suis désormais dans un début de colère profonde. Moi qui pensais rester zen, il ne m'a pas fallut longtemps. Je revis pendant quelques secondes toutes les fois où ils m'ont malmenés, faisant croître ma colère.

-Sur l'autre connard ? Il n'y a que la vérité qui blesse.

Je vais lui en mettre une de vérité qu'il n'est pas prêt d'oublier.

-Je vais te faire fermer ta gueule une bonne fois pour toute.

C'est plutôt moi, je vais le démolir comme s'il était un mur de carton. Je finis de m'échauffer vaguement les articulations pendant que ses pas résonnent dans la ruelle. Il n'a pas retiré ce qu'il a dit. J'ai pourtant été clément.

-Aller, tu vas vite redescendre de ton estrade sale petit con, ton conna-

Le poing part seul, s'enfonçant dans sa face de rat. Il se recule en gémissant comme il l'avait fait pour Xiao.
Je ne perds pas un instant avec des paroles inutiles, je lui assène un coup dans le ventre. Ses quelques amis qui étaient restés silencieux, se contentant de rire commencent à s'énerver. Ils se jettent tous sur moi comme ils l'ont fait avec Xiao.
Me battre me détend en quelques sortes, surtout face à eux. Tout le stresse et la colère accumulés depuis des mois s'évaporent à chaque fois qu'un de mes membres vient s'étaler sur eux. Je me sens soulagé, tellement bien. Je me venge.

Le souffle haletant, ma cage thoracique se soulevant à un rythme bien trop élevé, je les regarde tous. De haut car ils sont allongés au sol tel les merdes qu'ils sont.
Celui qui doit être le leader dresse son regard furieux sur moi.

-Il t'a entrainé l'autre pute ?

Je l'attrape par le col, l'obligeant à se mettre sur les genoux.

-Ne parle pas comme ça de mon copain. Je risquerais d'encore plus m'énerver.

Bien que mon regard semble le refroidir, il arbore un sourire sournois.

-T'es une pédale ! Je le savais ! L'autre aussi, ce sont que des PD les gars !

Certains rirent, échappant des toux. Ils me cherchent vraiment. Je ne suis donc pas assez effrayant.

-Mais alors toi t'es un combo, un PD. Qui l'aurait cru ? Ta soeur aussi, c'est de famille ?

Cette fois, bien que mon visage soit marqué par un état plus blasé que jamais, je suis furieux. Mon premier geste est de lui mettre un coup de coude dans le nez. Il se rétame sur le dos, je me place en califourchon sur lui et les poings s'enchaînent un à un sur son visage.

Je perds totalement le contrôle. Je me sens tellement pas respecté. Ils me provoquent jusqu'à provoquer cet état de trans, plongé dans ma colère et ma frustration. Rien n'a changé depuis le collège. Ils ne connaissent que les poings pour espérer s'excuser.
Je ne m'arrête pas, je n'y arrive pas. Les quelques autres autour commencent à me dire d'arrêter, le supplier presqu'à genoux mais ce n'est pas assez. J'ai promis que je les ferais s'arrêter, que je ne les inquièterais plus.

-Aether.

Cette voix... Je cesse tout mouvement, mon bras figé en l'air. Quand je relève la tête, Xiao me regarde d'un air neutre à l'entrée de la ruelle. La lumière du ciel semble l'éclairer tel un ange. Son regard est si doux.

Quand je dérive, je vois les regards apeurés des autres. En baissant les yeux, le visage ensanglanté de ce connard. Bien qu'il soit une ordure, il ne méritait pas ça ! Mon bras se baisse alors que mon rythme cardiaque se perds dans une folie pure. J'ai recommencé.

Je reviendrais au final, toujours au même stade.

-Aether, tu vas bien ?

En tournant la tête, Xiao est désormais à côté de moi. Une main chaleureuse sur mon épaule. Les larmes me viennent à flot, se déversant sur mes joues.

-Je suis...

-Non.

Son sourire. Je ne saurais comment le décrire pleinement mais mon cœur s'apaise. Je me sens si mal.

-Il le méritait. Maintenant allons-y avant que cela ne dégénère encore plus.

Il se releva, m'emportant avec lui. Il vient directement m'entourer de ses bras.

-J'espère que vous aurez compris la leçon. Ne songez pas à le dénoncer. Vous serez perdant à coup sûr, mon père a des preuves.

Je suis trop bouleverser pour pleinement comprendre tout ce qu'il dit. Je me contente de simplement le suivre en silence. J'en ai oublié tout ce qui a autour, les examens, le travail, les amis, ma soeur. Absolument tout, sauf lui.

Teyvat University - Xiaother -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant