Teyvat University - Xiaother -

Chapitre 38

Je peux sentir la goutte de sueur qui perle le long de mon front alors que celui-ci se rapproche, les bras croisés et le regard énervé.

-Comment tu peux fréquenter ainsi ce connard ?! Après tout ce qu'il t'a fait ?!

C'est la première fois que je le vois autant s'emporter. Je ne comprends plus rien, je suis assis. Je commence à m'énerver tout doucement aussi.

-Ma vie relationnelle ne te regarde pas ! Je ne me mêle pas de la tienne !

Nous commençons tous les deux à haussez le ton. Je ne comprends pas sa crise de colère. Même si Scaramouche n'est pas le meilleur des gars, si je veux avoir une relation avec lui, je suis en droit de l'avoir.

-Je pensais que nous étions plus proche que ça ! Que je méritais de savoir qui gagnait ton coeur à chaque fois.

La belle réplique. Elle ne fait qu'accroître d'un coup ma colère.

-Tu te fous de ma gueule ?!

Je me relève, mon adrénaline grimpe en flèche dans mon organisme. Je commence à réellement m'énerver car il en fait trop.

-Tu es le premier à me cacher ta relation avec ta petite copine ! Tu ne m'en as jamais parlé ! Je dois faire comme si je ne savais pas pour ne pas te brusquer ou nous mettre dans une situation comme celle-là. Alors je trouve osé que tu me reproches cela alors que tu ne fais pas mieux ! Remet toi en cause aussi, merde !

Je ne suis qu'à quelques centimètres de lui, nos yeux se croisent. La colère laisse place à l'interrogation dans ses yeux. Pour ma part je garde mes traits tirés et enfoncés.

-Tu vas me dire qui est ma copine ? Tu en as déjà fait illusion et je ne crains être le seul pas au courant.

Mes sourcils s'hausse doucement, je recule de deux pas. Je remets tout en cause. Je ne sais pas s'il fait exprès, s'il veut me manipuler ou quoi. Des milliers de pensées, de suppositions tournent dans ma tête. Elles m'empêchent de lui donner une réponse.
Xiao semble avoir remarqué ma panique, mon agitement soudain.

-Aether calme-toi...

Je m'assois sur le bord de mon lit, cherchant à tout remettre en ordre.
Xiao soupire longuement, il reste debout, décroisant ses bras.

-Est-ce que cette fameuse « petite amie » a souvent des couettes ? Des cheveux bruns tirant sur le bordeaux ?

Je relève les yeux vers lui. En m'en souvenant rapidement oui. Il semble s'avoir de qui je parle. Je me sens mal, j'ai la sensation de mettre trompé sur toute la ligne.

-Je vois... Mon dieu Aether. La communication ce n'est vraiment pas ton point fort hein...

Je me renfrogne en grognant légèrement. Je ne sais pas communiquer, on ne m'a jamais apprit. Même avec Lumine je suis nul à ça.

-Aether.

Sa voix est ferme mais douce à la fois. Quand nos regards se croisent, le sien est rempli d'amusement comme de tendresse.

-Cette fille, c'est ma deuxième sœur. Hu Tao. Je t'ai dit que nous étions trois et c'est elle la troisième.

Je me décompose littéralement. Depuis tout ce temps j'étais mal, jaloux de sa soeur ? Je me sens honteux, le rouge me monte aux joues rapidement.

-Mais alors pourquoi t'embrassait-elle de toute part ?

Il détourne le regard, réfléchissant. Cherchant sûrement à se remémorer et il pouffe.

-Tu dois faire allusion à la fois où je lui ai dit que je la couvrirais auprès de notre père pour qu'elle aille à son concert de Hard Rock. Quand elle est joyeuse elle ignore toutes les barrières personnelles.

Je me sens encore plus mal. Les larmes me montent doucement, pendant que ma gorge me noue. Je m'en veux tellement.
Il cherche à approcher sa main, je la recule sans vergogne. Je me recule dans le lit, remontant mes genoux et les maintenant grâce a mes bras. Sans attendre, je glisse ma tête dans le petit trou devant moi pour me cacher. Je me sens tellement honteux, je ne peux plus le regarder.

-Aether...

Je sens les renfoncements dans le lit qui s'approche vers moi. Je renifle, retenant un maximum mes larmes.

-Ça va, regarde-moi...

Je sens sa main se déposer, une chaleur réconfortante se propage dans tout mon bras. Sa voix est douce, il n'est plus en colère du tout.

-J'ai une question à te poser. Une dernière. Alors regarde moi, s'il-te-plaît.

Timidement, je m'exécute. Je relève doucement la tête. Une larme m'échappe au passage. Je tourne la tête vers lui, regardant près de son cou. Je suis incapable de lever le regard, j'ai trop peur qu'il soit déçu, ne serait-ce qu'un peu.

-Dit-moi, pourquoi tu t'es éloigné de moi après appris cela ? Même si ce n'est pas la réalité, pourquoi tu t'es éloigné.

Je garde un petit instant le silence, formulant une phrase précise dans ma tête.

-Cela me faisait trop mal, avec tout ce qu'il y a eu, je commençais sincèrement à ressentir des choses fortes pour toi. Beaucoup plus forte qu'une simple amitié...

-« Commençais » ?

J'ai utilisé un terme du passé car je ressens bien plus aujourd'hui. C'était stupide de chercher à m'éloigner de lui. La moindre petite chose comptait et renforçait mes sentiments à son égard. C'est arrivé si vite...

-Maintenant je ne commence plus, j'en suis juste sur.

Je sens ses doigts glisser sous mon menton, me forçant doucement à tourner la tête. A peine ai-je la tête dans sa direction qu'une chaleur se dépose sur mes lèvres. Mes yeux s'écarquillent alors que les siens me fixent intensément, rempli de désir.
Ses lèvres se mouvent doucement sur les miennes, accentuant mon rythme cardiaque. Mon coeur pourrait sortir de ma poitrine. Sa main vient se poser délicatement sur ma joue.

-Tu n'es qu'un idiot... Vraiment.

Il semble amusé en disant cela. Je ne perds pas un instant avant de me pencher pour capturer à nouveau ses lèvres que je désirais tant. Il est d'abord surprit mais il se laisse rapidement emporté par notre échange. Je glisse mes mains dans ses cheveux, tout me vient naturellement comme si ce n'était pas la première fois.
Nos lèvres bougent en chœur, s'emballent.
Il fait pression et je finis par tomber à la renverse mais je n'ai le temps de comprendre que je suis tombé sur le dos, qu'il revient à la chasse de mes lèvres.

Tout vrille rapidement, la fougue s'empare de nos corps en feu, de nos cœurs affolés par cet échange.
Malheureusement, mon mal être actuelle me rattrape rapidement tant dis que je peux sentir ses doigts se faufiler sous mon teeshirt et qu'il se détache de mes lèvres pour venir embrasser ma nuque de mille façon.

-Xiao...

Un simple soupire le ramène à la réalité. Je suis encore plus fatigué après tout ça. Mon corps et mon esprit sont épuisés d'avoir ressenti autant de choses différentes, si intensément en si peu de temps.

-Pardon...

Il ricane doucement, du bout de son doigt vient caresser sa joue en me regardant d'un regard magnifique et envoûtant.

-Je désirais depuis si longtemps faire cela...

Il vient s'allonger à côté de moi, glissant un de ses bras sous mon corps et me tirant vers lui. Je peux glisser ma tête dans son cou.

-Tu dois être exténué, endors-toi je vais m'occuper de toi.

Son autre main libre vient se caler derrière ma tête, me câlinant doucement. Je me sens si bien. Bien que la situation soit un peu enjôleuse, je me sens tellement épuisé que le sommeil me gagne plus vite que les pensées parasites. Puis avec son odeur... Cela m'aide à rapidement rejoindre Morphée.