Chapitre 2

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À mon réveil, j'étais dans une autre salle d'hôpital, je ne comprenais pas ce qui s'était passé. À part mon saignement et quand je suis arrivée à l'hôpital, Tamsir pleurait d'inquiétude avec ses mains sur sa tête et moi aussi je pleurais. La doctoresse m'avait injecté une antidote qui m'avait fait perdre conscience.

Quelques minutes après, ma belle-mère Sylla et Tamsir sont venus dans la chambre et ils avaient les yeux tous rouges. Ils continuaient même de pleurer mais j'ignorais la raison, puisque j'allais bien.

Tamsir me demanda de mes nouvelles et je lui répondis que ça allait bien. Ensuite nous avions un peu discuté. Mais je ne comprenais pas, pourquoi il avait l'air si triste, notre bébé allait bien.
Je décidai d'entamer la conservation:

_Tamsir, qu'est-ce ce qui ce passe ? Pourquoi tu pleures encore ? Et je vois dans tes yeux une lueur de tristesse, tu devrais être content, car notre enfant va bien dis-je enfin de cesser son bizarre attitude

_Diodio, il faut que je te dise quelque chose dit-il, ensuite il prend une longue inspiration et continua:

_Nous avons perdu notre bébé, il est parti continua-t-il en pleurant.

C'est comme-ci mon monde s'écoulait, que j'étais dans un pire cauchemar. Mon bébé ne pouvait pas partir, j'avais tant de rêves pour lui, pour nous deux. Je succombais en sanglots.
Je criais et criais encore et encore mais tout ça ne pourra pas sortir la rage que je ressentais. Je me suis voulue pour la perte de mon bébé, je m'en suis voulu à tous les deux. Tamsir et moi, c'est de notre faute si j'ai fait une fausse couche. Tamsir est le principal fautif, s'il ne m'avait pas trompé, s'il ne m'avait pas frappé peut-être que notre bébé serait en vie.

Après des instants, Tamsir est sorti et mère Sylla aussi l'était pour aller m'acheter des habilles car je portais des vêtements d'hôpital et je n'avais amené aucun vêtement avec mi. Elle était accompagnée de sa fille Saly, la grande sœur de Tamsir.

Pendant ce temps, Ramata ma grande sœur est entrée dans la chambre et nous avons parlé. Elle m'a aussi demandé la cause de ma fausse couche. Je lui ai raconté tout ce que Tamsir m'avait fait subir. Elle m'a dit qu'elle avait prévenu ma mère et ma petite sœur Bator qui sont en route.

Ma mère et Bator étaient venues plus tard, j'avais le soutien et réconfort de ma famille. Elles m'ont donné beaucoup de conseils comme par exemple j'étais jeune, j'avais toute la vie devant moi et que je pourrais avoir d'autres enfants, de ne pas laisser ça me déstabilisée. Je souffrais tellement, je savais que je pourrais avoir d'autres descendants mais si je le pouvais ce bébé serait né.

Tamsir était parti au boulot après m'avoir annoncé la nouvelle.
Quelques heures après, Ramata et ma Mère sont parties. Elles avaient dit à Bator de rester avec moi jusqu'à ce que je sois totalement rétablie.

Après que Mère Sylla avait apportée les vêtements, je me suis habillée et nous sommes rentrées à la maison.

Deux semaines s'étaient passées et j'allais de plus en plus mieux, ma sœur est trop gentille, elle m'a aidé dans tous les côtes et les jumelles aussi ont fait pareil. Bator et les jumelles se sont rapprochées d'avantage. Avec elles, j'ai retrouvé la joie de vivre. J'étais aussi très impatiente de retomber enceinte mais avec les pellules que les médecins m'ont prescrit je ne pourrais pas retomber enceinte pendant 4 mois.

Ma relation avec Tamsir était un peu stable, nous n'avions pas parlé de sa trahison depuis ce qui m'est arrivé. Mais je ne suis pas convaincu qu'il a cessé de me tromper. J'étais jalouse de tous les appels qu'il recevait, je n'avais plus confiance en lui.

J'ai été aveugle, tous les gens qui connaissaient Tamsir et me connaissaient me disaient de ne pas l'épouser, mais mon amour m'a rendu aveugle. Nous avions 3 ans de relation et je n'allais quand même pas le détruire juste à cause de la parole des gens.

Durant notre relation avant le mariage, 2 ans plutôt, j'étais allé chez nous à Kaolack pour la fête d'El Kabir (Tabaski) et durant mon séjour, on m'a appelé pour m'annoncer que Tamsir a été arrêter par la police. J'étais tellement inquiet pour lui, tout ce que j'ai voulu c'était d'aller soutenir mon bien aimé mais je ne pouvais pas car c'était le lendemain le jour de la fête. Et je ne pouvais pas dire à ma daronne la raison pour laquelle je voulais rentré et si je le faisais c'était du manque de respect à ma famille et surtout pour un homme que je voulais partir.

Le lendemain de la Tabaski j'ai tout de suite fait mes bagages pour rentrer à Dakar, j'étais prête à abandonner ma famille qui me manquait rien que pour lui. Quand je suis rentrée dans la capitale, j'ai récemment appris que Tamsir a été arrêté pour avoir tenter de frapper la deuxième femme de son père et que son paternel a porté pleine. Je le rendais visite tous les jours et j'emmènais avec moi de la nourriture. Je pensais tout le temps à lui, c'était comme ci on m'avait condamné avec lui. Une semaine plus tard, il était sorti de prison.

J'ai tout fait pour Tamsir, je l'ai aimé malgrés son passé, malgrés tout ce que les gens disaient sur lui. J'ai abbandonné tout pour lui, il n'a pas trouvé de mieux que de m'infliger cette douleur.

Le jour de la fête de Tabaski approchait et j'étais guerri. Ma sœur Bator était rentrée chez elle. À ma plus grande surprise Tamsir a acheté des tissus getzner pour nous deux, à l'occasion de la Tabaski. C'était un getzner de couleur rouge très joli.

Ce fut la première fois après notre mariage que Tamsir m'a acheté des habilles. La korité je lui avais demandé de m'en acheter mais il m'a dit qu'il n'offrait pas de vêtements pour cette fête donc j'avais utilisé l'argent que je gagnais au travail pour en acheter. Je supposais qu'il m'a amener des vêtements de Tabaski pour me reconquérir et pour me rendre heureuse après tout ce qu'il m'avait fait et j'étais heureuse de cela.

Moi je m'en fichais des travaux qu'il pouvait me faire pratiquer, tout ce que je désirais c'était de l'amour et affection de sa part. Qu'il me gâte et qu'il m'encourage dans les choses que je voudrais entamer. Quand j'étais plus jeune, j'avais toujours rêvé de devenir une journaliste mais j'étais trop pauvre pour me procurer les moyens de faire une formation. Mais quand j'étais mariée et que j'avais un travail, j'en ai parlée à Tamsir mais il m'a dit que je ne connaissais rien, que je n'ai aucune expérience, que j'en étée incapable. Ça m'avait vraiment fondit le cœur, j'aurais aimé qu'il me soutienne et m'encourage, pour me donner plus de confiance en moi. Mais Tamsir ne savait pas comment se comporter avec une femme ou peut-être qu'il est juste comme ça avec moi. Une femme aime beaucoup les compliments, de l'amour et de l'attention mais un petit mot déplaisant venant de notre partenaire peut nous affaiblir.

Avec mon argent de travail, je voulais faire une formation mais mon mari ne m'avait pas soutenu et avec les travaux à la maison il se pourrait que je manque de temps donc j'ai abbandonné cette idée.

Moukhtar-B

Diodio et Tamsir: Rêves brisés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant