Chapitre 49

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Sebastian


Je suis revenu à Vancouver avec la boule au ventre, me demandant quand est-ce-que je pourrais voir Riley à nouveau et même en ne sachant pas si elle avait envie de revenir. C'est pour cette raison que je n'ai pas insisté à lui écrire pour avoir de ses nouvelles, elle avait besoin d'air et je l'ai accepté. Qu'importe à quel point c'était dur pour moi.

Elle a beau être amoureuse de moi, elle ne reste pas moins craintive quant au fait que je lui demande un jour de ne plus être elle-même.
Pourtant, je sais que je ne lui demanderai jamais une telle chose mais elle doute beaucoup.

Alors, imaginez ma surprise quand je l'ai aperçu devant mon hôtel !
Au début, j'ai cru que je rêvais et que c'était simplement une femme qui lui ressemblait. Et puis je me suis rappelé que personne ne pouvait lui ressembler. Du moins pour moi.

J'ai bien compris qu'elle avait des choses à me dire qui pourraient ne pas me plaire. Cependant, je me suis promis de l'écouter jusqu'au bout et de ne plus lui demander de partir pendant nos disputes, parce-que si moi je pensais qu'elle irait simplement dans la maison d'à côté, elle a complètement exagéré en fuyant à des milliers de kilomètres et je ne suis pas prêt à revivre ça.

- Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je ne t'ai pas parlé de ma ligature. Déjà, j'avais peur que tu veuilles des enfants et que le fait que moi, non, change tout dans notre relation. Et je n'étais clairement pas prête pour ça.

- Je comprends ce point là. Mais tu devrais savoir maintenant à quel point je t'aime. Je ne me suis jamais imaginé avoir des enfants avec toi, je crois que j'avais compris que tu n'en voulais pas. Dis-je en prenant sa main.

- Et puis je ne voulais pas que tu me vois différemment parce-que c'est ce que la plupart des gens font quand ils savent. Regarde la réaction de ma mère, elle devrait être la première à me soutenir et même des années après, elle en est toujours malade.

J'acquiese en me mordant les lèvres. Maintenant qu'on peut en parler calmement, je comprends parfaitement sa réticence à me dire la vérité.

- Elle ne le comprend pas mais ça reste ton choix et personne ne devrait avoir à redire sur ça.

- C'est surtout que mon père non plus ne voulait pas d'enfant avant de revenir sur sa décision pour rendre heureuse ma mère. Alors elle s'est toujours imaginé que j'en ferai autant quand je rencontrerai l'homme de ma vie. Souffle t-elle en levant les yeux au ciel.

- Ton père a regretté de vous avoir ?

- Non, il a toujours dit qu'on était ses trésors mais qu'une vie seul lui aurait très bien convenu. Quelque part, je crois que c'est la naissance de Briana qui l'a sauvé, c'est à ce moment là qu'il a décidé de se faire aider pour arrêter la drogue et je suppose que sans ça, il serait peut-être mort aujourd'hui.

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