Dans l'obscurité oppressante de ses cauchemars, elle se retrouvait prisonnière d'une réalité distordue, où les ombres s'animaient dans un ballet sinistre et les voix murmuraient des mots indéchiffrables. Chaque coin de sa chambre semblait abriter des spectres avides de la consumer, et malgré ses efforts désespérés pour crier à l'aide, sa voix restait étouffée par l'angoisse.
Chaque tentative pour se libérer de ce cauchemar sans fin se heurtait à des chaînes invisibles, l'ancrant davantage dans cette terreur impalpable. Elle aurait voulu se persuader que tout cela n'était qu'un songe éphémère, mais au fond d'elle, elle savait que ce cauchemar était bien trop réel, trop ancré dans sa chair pour être ignoré.
Quand enfin elle réussit à rompre le sceau du sommeil, son cœur tambourinait dans sa poitrine, sa peau ruisselante de sueur comme pour témoigner de la lutte intérieure qui la consumait. Même éveillée, elle sentait encore les griffes de la terreur s'accrocher à son esprit, menaçant de la submerger à tout instant.
Assise sur son lit, tremblante et épuisée, elle se débattait pour retrouver une once de calme, mais même dans la quiétude apparente de sa chambre, les souvenirs douloureux continuaient de la hanter. Chaque nuit était un rappel brutal de cette tragédie qui avait déchiré son existence.
Son esprit vagabondait sans relâche vers cette nuit fatidique où ses parents avaient été arrachés à sa vie dans un grondement de tôle froissée et de cris déchirants. Elle était là, une enfant de six ans, impuissante face à la cruauté du destin, et depuis ce jour, la douleur n'avait jamais cessé de la consumer.
Même à présent, alors qu'elle avait grandi pour devenir une jeune femme, la douleur et le chagrin demeuraient des compagnons constants, une ombre insidieuse qui la suivait à chaque pas. Les nuits étaient ponctuées de réveils brutaux, les larmes mêlées à la sueur, alors que les souvenirs la submergeaient comme une vague implacable.
Elle avait tenté de se convaincre que le temps panserait ses blessures, mais chaque jour ne faisait que raviver les cicatrices béantes de son âme. Les mots de réconfort sonnaient creux à ses oreilles, car personne ne pouvait comprendre l'ampleur de sa douleur, la solitude qui la rongeait de l'intérieur.
Elle se sentait coupable, coupable d'avoir survécu quand ceux qu'elle aimait avaient été emportés par la violence du destin. Et même entourée de ceux qui l'aimaient, elle se sentait seule, comme une naufragée échouée sur les rives brisées de son passé.
Elle savait que la guérison viendrait avec le temps, mais elle se demandait si un jour elle parviendrait à surmonter cette douleur lancinante, à trouver la paix dans un monde où ses parents n'étaient plus qu'une mémoire douloureuse, une absence béante dans son cœur.
Cette blessure, cette perte, étaient des fissures béantes dans son être, des fragments de son âme qui semblaient irrémédiablement brisés. Chaque sourire était teinté de tristesse, chaque éclat de rire étouffé par le poids de l'absence.
Elle aurait voulu pouvoir effacer les images de cette nuit fatidique, chasser les cris déchirants qui résonnaient encore dans les méandres de sa mémoire. Mais comme des fantômes, ils persistaient, hantant ses pensées, murmurant leur chagrin et leur douleur dans les recoins les plus sombres de son esprit.
Parfois, elle se surprenait à chercher des réponses là où il n'y en avait pas, à quémander un sens là où seul le vide semblait répondre. Pourquoi eux ? Pourquoi elle ? Des questions sans réponse, des énigmes insolubles qui la tourmentaient nuit après nuit.
Et pourtant, au milieu de cette tourmente émotionnelle, il y avait toujours une lueur d'espoir, fragile mais persistante. Une promesse silencieuse que peut-être, un jour, elle trouverait la force de se relever, de panser ses plaies et de reconstruire les morceaux épars de son existence.
Mais en attendant, elle continuait de naviguer dans les eaux tumultueuses de son chagrin, s'accrochant à chaque souffle, à chaque battement de cœur, dans l'espoir ténu qu'un jour, la lumière percerait les ténèbres et que la paix viendrait enfin embrasser son âme meurtrie.
A Suivre...
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I'm Fine
Teen FictionDans l'atmosphère calme de la nuit, elle se tenait là, une silhouette solitaire, perchée sur le rebord de la fenêtre. Ses yeux scrutaient le ciel, où les étoiles semblaient pâlir devant le voile sombre des nuages, tandis que les lumières de la ville...