\Début de la lettre/
Je m'excuse humblement pour cette énième lettre, sachant pertinemment que je ne devrais pas céder à l'envie de l'écrire. Mais je me laisse emporter, incapable de retenir cette douleur qui me consume. Car tu sais, maman, tu me manques de façon insupportable, d'une manière qui m'étreint le cœur et m'envahit chaque jour un peu plus. Et je refuse que tu puisses croire, ne serait-ce qu'un instant, que j'ai tenté d'effacer ta présence de ma vie. J'ai lamentablement échoué dans cette entreprise de deuil impossible, et c'est en échouant que j'ai réalisé à quel point ta présence me manque, à quel point notre lien est indissociable.
Même si physiquement tu n'es plus là, ton absence est une présence oppressante, omniprésente dans chaque recoin de ma vie. Ta voix résonne dans le silence, tes souvenirs hantent mes pensées, et chaque petit geste du quotidien ravive cette douleur lancinante qui me transperce l'âme. C'est un tourment sans fin, une souffrance qui m'engloutit, me laissant désemparé face à ce vide incommensurable.
Papa aussi me manque terriblement. Son sourire bienveillant, sa voix rassurante, tout me rappelle combien il était présent, combien il était essentiel à notre équilibre. Et maintenant, son absence se fait aussi cruelle que la tienne, maman. C'est comme si une partie de moi-même avait été arrachée, laissant derrière elle un gouffre béant que rien ne peut combler.
Chaque jour qui passe est un combat, un affrontement contre cette réalité impitoyable qui refuse de nous rendre ce que nous avons perdu. Je me sens désemparé, égaré dans ce monde qui continue de tourner alors que le mien s'est effondré. Et malgré tous mes efforts pour avancer, pour trouver un sens à cette existence devenue si fade, je me retrouve sans cesse face à ce vide abyssal qui me rappelle que tu n'es plus là.
Oh, comme j'aimerais pouvoir te retrouver ne serait-ce qu'un instant, maman. Pouvoir sentir à nouveau ta chaleur, entendre le son de ta voix, me perdre dans ton regard. Mais hélas, tout cela n'est plus qu'un lointain souvenir, une chimère inaccessible qui hante mes rêves les plus sombres.
Je voudrais pouvoir rentrer chez moi sans ressentir ce poids écrasant sur mes épaules, sans que chaque pas dans cette maison ne résonne comme un écho de ta présence absente. Mais chaque retour à la maison est un rappel brutal de cette réalité implacable, un rappel cruel que tu n'es plus là pour illuminer nos vies de ta douceur et de ta bienveillance.
Alors, je t'écris cette lettre dans l'espoir vain de soulager ne serait-ce qu'un peu cette douleur qui me déchire l'âme. Dans l'espoir que peut-être, en déversant ces mots sur le papier, je parviendrai à apaiser cette souffrance qui m'envahit chaque jour un peu plus. Mais au fond de moi, je sais que rien ne pourra jamais combler le vide laissé par ton absence, maman. Et c'est avec le cœur lourd et l'esprit tourmenté que je termine cette lettre, en attendant désespérément un signe, un infime rayon de lumière dans cette obscurité qui m'engloutit.
\Fin de la lettre/
PDV : Willow
Liam : Alors ?
Je le fixe intensément, mes yeux cherchant désespérément une réponse à ses questions, une échappatoire à cette conversation douloureuse qui s'annonce.
Liam, avec son regard pénétrant, sonde mon âme comme s'il espérait y trouver une explication à ma détresse.
Liam : J'aimerais savoir pourquoi ce jour-là tu étais sur ce pont. Pourquoi une si jolie personne comme toi était déterminée à en finir. Murmure-t-il.
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Détruite
Teen FictionDans un décor d'hiver impitoyable, où le mercure plongeait à un glacial -15 degrés Celsius, la neige tombait en silence, enveloppant tout de son manteau blanc immaculé. Sur le parapet d'un pont, une jeune fille se tenait, prête à plonger dans l'abîm...