Détruite

Chapitre 1

PDV: Willow

Je me retournai lentement vers cette personne, mes yeux embués de larmes, un mélange de désespoir et de confusion m'envahissant. Pourquoi m'avait-il empêché de sauter ? Pourquoi m'avait-il arrachée à ce geste que je croyais être ma seule issue ?

Je le fixai avec une incompréhension profonde, incapable de saisir la raison de son intervention. Pourquoi avait-il choisi ce moment précis pour m'arracher à mon destin ? Pourquoi était-il venu pour me "sauver" alors que je ne voyais aucune issue à ma souffrance, aucun espoir dans ce monde ?

Le poids de sa présence semblait appuyer sur mes épaules, rendant ma confusion encore plus lourde. Chaque battement de mon cœur résonnait comme un écho douloureux de ma détresse. Je ne comprenais pas pourquoi quelqu'un voudrait me retenir ici, dans ce monde où chaque jour était un combat, où chaque instant était une épreuve.

Alors que je l'observais, tentant de trouver une réponse dans ses yeux, une multitude de questions tourbillonnaient dans mon esprit. Que voyait-il en moi qui méritait d'être sauvé ? Pourquoi pensait-il que je pourrais être aidée, alors que je ne voyais que l'obscurité autour de moi ? Sa main, encore chaude sur mon bras, semblait me brûler, comme pour me rappeler que j'étais toujours vivante, que je respirais encore malgré la douleur qui me déchirait l'âme.

Mes larmes coulaient silencieusement, témoignant de mon désarroi et de ma détresse. Ce geste, qui semblait simple et plein de bonté de sa part, avait pourtant ébranlé les fondations mêmes de ma détermination. Il avait bouleversé mon monde, jeté un éclair de lumière dans mes ténèbres, mais je ne savais pas comment accueillir cette lumière, ni si je le souhaitais réellement.

Pourquoi, alors que tout en moi criait l'envie de partir, cet étranger avait-il senti le besoin de me ramener vers une vie que je ne voulais plus affronter ? Pourquoi, alors que je ne voyais que la fin comme solution, quelqu'un avait-il décidé de me tendre la main ?

Inconnu : Je ne pouvais pas passer sans réagir en te voyant là. Je ne sais pas exactement ce que tu traverses, mais je t'en prie, ne fais pas ça. Ce n'est pas la solution.

Il prononça ces mots avec une tendresse infinie, prenant ma main avec douceur et me faisant passer de l'autre côté de la rambarde, me ramenant à la sécurité.

Mon esprit bouillonnait de colère et de désespoir. Il avait tort. Il ne savait rien. Il ne pouvait pas comprendre la profondeur de ma souffrance. Je voulais enfin être libre, ne plus être hantée par des cauchemars incessants, ne plus endurer cette douleur. Je voulais que le cauchemar prenne fin, une fois pour toutes.

Willow : Pourquoi ? Demandai-je en pleurant, ma voix brisée par les sanglots.

Inconnu : Calme-toi, s'il te plaît. Dit-il avec une douceur qui résonnait profondément en moi. Tu as tellement à vivre. Tu ne peux pas gâcher ta vie comme ça. Même dans les moments les plus sombres, il y a toujours une lueur de lumière. Parfois, elle est difficile à voir, mais elle est toujours là. Il suffit de la chercher, même un tout petit peu.

Sa voix était un baume pour mon cœur blessé, mais en même temps, ses mots semblaient irréels, inaccessibles. Comment pouvait-il être si certain qu'il y avait encore de la lumière dans ma vie ? Mes larmes continuaient de couler, mélange de douleur et d'incrédulité. Ses paroles me touchaient, mais elles me semblaient lointaines, comme un rêve auquel je n'osais plus croire.

Je l'observai avec un regard vide, incapable de comprendre la profondeur de ses intentions. Sans un mot, il m'attira contre lui, posant délicatement sa main sur ma tête et caressant tendrement mes cheveux. Son regard intense cherchait à percer le voile de ma douleur, comme s'il pouvait y trouver une lueur d'espoir.

Inconnu : Je ne te connais pas, c'est vrai, mais je ferai tout ce qu'il faut pour rallumer cette lueur qui s'est éteinte dans tes yeux.

Épuisée, je posai ma tête contre son torse, laissant mes défenses s'effondrer. Ma main se porta à ma bouche pour étouffer les sanglots qui menaçaient de s'échapper. Sa chaleur était réconfortante, une ancre dans ma tempête intérieure.

Inconnu : Je m'appelle Liam. Murmura-t-il en me serrant plus fort.

Comme s'il pouvait par ce simple geste me protéger de tous les maux du monde.

Pour seule réponse, je restai silencieuse, mon cœur lourd de résignation. Je ne pouvais pas m'attacher à quelqu'un. Je me l'étais interdit. Plus jamais je ne laisserais quelqu'un entrer dans ma vie au point de risquer de souffrir à nouveau. Lentement, je me détachai de son étreinte, essayant de me préserver, de garder cette distance nécessaire pour ne pas m'effondrer davantage.

Mais en m'éloignant, le monde autour de moi commença à vaciller. Une sensation de vertige me submergea, mes jambes ne me soutenaient plus. Je basculai en arrière, et tout devint noir. Le néant m'engloutit, emportant avec lui la douleur, la confusion, et le poids de mon existence.

A Suivre...