Chapitre 4

28 5 2
                                    

« Tu as survécu à un tsunami crois moi tu ne flancheras pas devant une vague »

Après de longues minutes qui s'était transformée en heure petit à petit.
Je commençais à me lasser de rester là et à penser à tout et à rien et je me décidais à rentrer.

Alors que j'essayais de repasser par-dessus le petit muret, ma cheville fit un 360 sur elle-même. Un cri de douleur m'échappa.

–- Quelle idée j'ai eu de monter là-haut alors que j'ai des talons !!

Je m'insultais mentalement pendant que j'essayais de faire le tour du pic.

La nuit était silencieuse, aucun animal ne faisait de bruit.

Alors que je boitais sur la piste cyclable, j'entendis au loin une voiture rouler à toute vitesse mais dès qu'elle passa près de moi, elle ralentit. Sur le fait, je n'y fis pas attention. Ce qui m'alerta fut que la camionnette me suivit dans cette ruelle à laquelle j'avais tourné et qui était à contre-sens en me suivant de loin.
Quand je réalisa, mon cœur fit trois tours dans ma poitrine. Je me mis à courir tout en ignorant ma cheville qui me faisait un mal de chien.

Parfois, je me retournais mais mon sang se glacé quand je l'aperçus toujours derrière moi. La voiture était noire et avait les fenêtres sombres, ce qui ne me permettait pas de distinguer qui se trouvait à l'intérieur. Elle n'avait ni de marques apparentes, ni rien de particulier qui pouvait me permettre de la distinguer.

Je rentrais le plus vite dans mon appartement, passais le plus vite dans ce haul que je connaissais par cœur, frôlant cette plante verte que la gardienne adorait. Je pris les escaliers à toute vitesse, manquant parfois de tomber à cause de ma cheville. Arrivant au premier étage, je courus dans mon appartement et m'y enfermai à double tour.

Je pris une minute pour fermer les yeux et me concentrer sur ma respiration saccadée. Je me dépêchais de chercher les yeux fermés ma ventoline dans mon sac. Je devais en prendre dès que j'avais un grand coup de stress, ce qui arrivait pratiquement tout le temps.

Je pris une bouffée ou deux et ouvrit les yeux. Mon appartement était sombre, seule la lumière de la lune éclairait le salon par la même fenêtre qui montrait cette colline sur laquelle je me trouvais plus tôt.

Ma respiration était toujours trop rapide. Je fermis les volets de couleur bleu et me dirigea vers la douche chaude. L'eau tombait comme une pluie et une épaisse buée se forma sur les vitres petit à petit.

Au bout de cinq minutes, je revis dans mon esprit cette camionnette noire quand soudainement je réalisais qu'elle n'avait pas de plaque d'immatriculation. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale à cette pensée, pensant que tous les films et les livres d'horreurs que je lisais et voyais commencer comme cela.

Je me mis en pyjama, un tee-shirt large avec un jogging feront largement l'affaire. Je me couchais le ventre vide, cette histoire m'ayant coupé l'appétit.

Le sommeil mit du temps à m'emporter suite à mes nombreuses pensées concernant l'incident de la camionnette puis je réussis à me convaincre que ce n'était qu'une coïncidence.

Pour ne pas penser à cet incident, je pense à mon enfance souvent cela m'aidé à oublier mes problèmes de manque d'air en repensant à cette fille, Louise.

Louise était ma meilleure amie d'enfance mais un jour elle est partie comme ça. Parfois je repense qu'elle avait une grande imagination, elle pouvait créer pleins d'histoires à partir d'un simple objet banal. Il y avait cette statue à moitié cassée au fond du jardin, elle me racontait que c'était sa voisine qui a été transformée en statue...

Premier rendez-vous Où les histoires vivent. Découvrez maintenant