Chapitre 11: He is Back

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Plusieurs jours se sont écoulés depuis notre retour de Londres. J'ai passé la majeure partie de mon temps chez moi. Bien évidemment, j'ai raconté tout ce qui s'était passé à mon frère et à Millie, oui, enfin, je n'ai peut-être pas tout raconté à mon frère dans les moindres détails...

J'apprends à vivre en ayant partagé un moment de vie avec une personne incroyable qui m'a fait ressentir des choses que je n'imaginais plus possibles. Et les souvenirs défilent dans ma tête à l'infini. Si j'étais sûre que Jonas ne cherchait pas à me retrouver, peut-être aurais-je pu surmonter d'être prise en photo. Ce mec me vole ma vie.

— Ça va, la croqueuse de star ? me dit mon frère en arrivant dans le salon et en me lançant un coussin.

— T'es pas drôle !

— Oh, un petit peu, non ?

Je secoue la tête, la mine déconfite.

— Ça va ! Je plaisante, t'inquiète pas, ça va aller, dit mon frère en posant ses mains sur mes épaules.

— Comment ça peut aller ? J'ai plus de travail, je ne peux pas être avec la seule personne qui me fait me sentir bien sans être prise en photo et diffusée partout.

— Ah bah merci, ça me va droit au cœur.

— Arrête, tu as compris ce que je voulais dire, évidemment que tu m'aides à me sentir mieux et je te serai éternellement reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour moi...

Son téléphone sonne mais il raccroche de suite.

— C'est qui ? Alicia ? ou déjà une autre ?

— Je sais même pas, j'ai pas enregistré le numéro.

— T'es vraiment un gros con.

— Et ça va ! Moi, je m'engage pas et je suis très clair avec les filles avec qui je couche, pas d'attache, pas de lendemain, je suis pas un connard, elles le savent à l'avance.

Je lève les yeux au ciel, dégoûtée à l'idée d'imaginer mon frère avec toutes ces filles.

— Tu disais ? Reconnaissance éternelle tout ça ?

— Oui, c'est vrai, même si tu es un gigolo. Tu m'as tellement aidée et me proposer de vivre ici m'a tellement rassurée.

— J'ai pas eu le choix, c'est Maman qui m'a forcé, dit-il en croquant dans un gâteau.

— Tu peux pas me dire juste "t'inquiète pas petite sœur, je l'ai fait avec plaisir et je suis là pour toi" ?

— Évidemment que je suis là pour toi, mais j'aime tellement t'embêter, c'est une passion.

— Sans déconner ? Je ne m'en étais pas aperçue.

— T'es ma petite sœur la râleuse, me dit-il en me pinçant le flanc. Et tu restes ici le temps que tu veux, bien sûr. Je préfère faire mes affaires ailleurs de toute façon, comme ça je peux partir quand je veux.

— Beurk...

Mon frère sort du salon la bouche pleine de gâteau en me faisant un clin d'œil.

                                                                                 —

C'est vendredi soir, mais ce soir, rien de prévu. Nous avons annulé la soirée, je n'ai pas envie de recevoir du monde, je veux juste être chez moi. Pourtant, quelqu'un frappe à la porte. Je fais mine de ne pas entendre et m'installe devant la télévision avec un paquet de chips. Les coups se font de nouveau entendre.

NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant