Chapitre 4 - Les masques de Yoko

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- Allô ? Chanya ?! je criai à travers le téléphone, de bon matin, juste avant la course jusqu'à l'université. 

 Bip. Bip. Bip. La sonnerie stridente de mon téléphone s'arrêta. 

Pourquoi ne répondait-elle pas ? 

Je tapai mon meilleur sprint pour arriver jusqu'à l'université. Là, je découvris, hébétée, Chanya avec le Taehyung d'hier... 

Je courus vers elle. 

- Hé ! Chanya ! Je criai dans sa direction. 

Elle se retourna, alertée par le son de ma voix. 

- Yoko ! Tu es enfin là ! 

- Oui... 

Je regardai à peine ma meilleure amie, et me focalisai sur le beau serveur. Je m'inclinai profondément, et il fit de même. Je me surpris à le détailler comme le ferai un dessinateur sur son modèle. 

"Yeux en amande marrons, lèvres d'une forme parfaite, teint clair..." 

C'est alors que je remarquai ses vêtements. Son pull, oversize, se mariait parfaitement avec son pantalon large, qui lui allait tout aussi bien. 

Mon cœur s'affola en apercevant son regard doux sur moi. Le feu me monta aux joues, et je détournai la tête. 

- Bon, c'est pas tout, mais on doit partir, nous interrompit Chanya en attrapant mon poignet. Vous vous regarderez dans le blanc des yeux une prochaine fois ! 

Elle lui sourit, lui qui éclatai d'un rire cristallin, et moi qui rougissait. Elle m'emmena vers l'université. J'adressai un dernier regard à Taehyung, entourée de filles, puis je tournai la tête en découvrant pour la centième fois le grand bâtiment scolaire.

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- J... Je te dit que... Que je n'y suis pour rien ! Je m'exclamai entre deux sanglots. 

Gifle. 

- Tais-toi, et laisse moi parler ! 

- Arrête de me frapper ! 

Nouvelle gifle. 

- A... Arrête... 

Il se tordit de rire. 

- Tu es tellement mauvaise, crois-tu vraiment que tu vas me surpasser un jour ? Tu n'es qu'une bonne à rien, tout le monde te déteste ! 

J'éclatai en sanglots. 

- Bouhou... Bouh... 

J'allais répliquer, mais je sentais que si je prononçais un mot de plus, une nouvelle claque me serai offerte. En plus, une gratuite. Je me résignai alors, mais...

- S-Si tu veux, je peux faire le... Le travail à ta place, comme ça, tu auras... AAAAH !!! 

Sa claque était tellement forte que je ne sentais plus ma joue gauche. Il rit aux éclats. 

- Alors c'est donc ça, le plaisir ? 

Le plaisir ? Ça ?! Frapper les gens, c'est une partie de plaisir ?! 

Faîtes moi rire. Si c'était du plaisir, taper, je me serai déjà tuée. 

La séance de souffrance se termina par un coup dans le tibia, accompagné de la triste mélodie des oiseaux.

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- J... J'en ai marre... 

Qui es-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant