Chapitre 5 : relation secrète

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Lukas lui tendit son bras et malgré une brève hésitation elle s'en empara.

— Tu es sublime Mino.

— T'es pas mal non plus, constata-t-elle en le reluquant de la tête aux pieds.

Il avait une chemise blanche moulante légèrement ouverte sur sa poitrine. Ils remontèrent lentement l'allée et là ils pouvaient entendre la musique au loin.

— Je voulais que tu saches que tu m'impressionnes pour une fille. Contrairement à mon ami Marco, ça ne me déplait pas d'envisager une femme en qualité de second. Tu as pas mal de capacité et je n'ai aucun doute à me dire que tu te feras respecter.

Elle sourit.

— Merci, remercia-t-elle sans savoir quoi ajouter d'autre.

Ils arrivèrent à l'intérieur de la pièce mais Lukas était toujours accroché aux bras de Mino. Tous les regards s'étaient braqués sur eux et Marco semblait furieux que son meilleur ami soit enlacé avec celle qui lui avait brisé deux doigts. Giulian quant à lui ne lâcha pas Mino du regard. Il la déshabilla du regard sans la moindre gêne. Mino relâcha enfin le bras de Lukas qui lui fit un petit clin d'œil complice avant d'aller rejoindre son groupe d'amis. Deux hommes de la famiglia tenta une approche aussitôt comme des papillons autour de la lumière. L'un deux lui apporta un verre en la complimentant sur sa tenue. Antho avait fait venir son harem et de nombreuses femmes passait d'homme en homme sans gêne. Mino planta discrètement ses deux compères et gagna la piste de danse où elle enflamma rapidement la piste. Tous avaient encore en tête l'incident avec Marco et personne n'avait envie de risquer de se retrouver avec un poignet ou autre brisé. Tous sauf Giulian. Il se plaça derrière elle et posa une main accaparatrice sur son ventre tout en se déhanchant sensuellement. Il avait le sourire aux lèvres, mine de rien elle lui avait manqué. Mino ne broncha pas et profita de cette danse avec lui. Il dansait vraiment bien et elle se laissa entrainer à son rythme. Il la fit tournoyer et plongea son regard dans le sien.

— Tu étais où la nuit derrière ? demanda-t-il en hurlant à son oreille pour couvrir la musique.

Elle fit glisser sa main sur le cou de Giulian et à ce seul contact il se mit à bander. Elle se mit sur la pointe des pieds pour réussir à lui parler à l'oreille :

— Ça ne te regarde en rien, chéri, ponctua-t-elle en lui mordillant le lobe de l'oreille.

Il la plaqua contre lui et telle une anguille elle se libéra agilement tout en dansant. Elle s'éclipsa de la piste de danse et alla se servir un verre. Mino avait à peine le dos tourné que deux filles du harem tournèrent autour de Giulian en le caressant sans retenue avec leurs faux ongles peinturés en fuchsia. Giulian et Mino établirent une connexion visuelle et il lui sourit sans pour autant repousser les deux femmes qui s'étaient positionnés en sandwich de part et d'autre de son corps pour le caresser aux yeux de tous. Elle leva les yeux au ciel regagna la terrasse où l'air frais lui fit du bien.

— T'es avec Giulian ? questionna Antho, une cigarette à la bouche.

— Je te demande pardon ?

Il haussa les épaules.

— Je vois juste qu'il y a du rapprochement entre vous deux. N'oublie pas que vous êtes adversaire. A la fin de la sélection il n'en restera qu'un, alors c'est mal parti votre truc.

— Je te rassure, je n'ai absolument pas oublié que c'était mon adversaire. Quand au reste c'est mon problème et je ne vois pas en quoi ça te concerne.

Il écrasa sa cigarette au sol et fixa Mino dans les yeux.

— Une vraie tigresse...j'adore ça. Plus elles sont inaccessibles et plus je les désire ! murmura-t-il en la dépassant pour regagner l'intérieur de la villa.

Elle secoua la tête de gauche à droite et alla s'installer sur un transat à l'écart de la famiglia. De là ou elle était elle n'avait plus de visuel sur l'intérieur de la villa, ni sur la terrasse. Elle s'était reculée au maximum dans la pénombre. Elle avait hâte que la sélection s'achève. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était calfeutrée dans le noir quand des gloussements lui fit tourner la tête. Lukas était en train de rouler une pelle à... Marco. Mino se mordilla la lèvre pour ne pas rire. Ils ne l'avaient pas vu. Elle comprit rapidement que l'attitude macho de Marco ne servait que de couverture au groupe pour cacher leur relation homosexuelle. Elle comprenait également pourquoi à leur arrivée Marco donnait l'impression d'avoir avalé un citron entier en voyant son amant à son bras. Mino resta discrète et observa les étoiles. Après quelques baisés échangés les deux hommes regagnèrent la villa. Elle finit malgré elle par s'assoupir à la belle étoile. Quand elle ouvrit les yeux, il faisait toujours nuit, la musique battait toujours son plein mais quelqu'un l'avait recouverte d'une couverture. Pour le coup elle s'en voulu de ne pas s'être réveillée quand cette personne quelle quel soit l'avait recouverte. Elle savait qu'à cet instant elle aurait été vulnérable si on avait voulu s'en prendre à elle. Elle se dégagea de la couverture et se releva en se recoiffant à la main. Elle ne savait pas quelle heure il était mais elle n'avait plus qu'une idée en tête... aller se coucher. Elle se fraya un chemin parmi la foule éméchée. Quasiment toutes les femmes étaient nues, et en y regardant de plus près les hommes aussi. Elle accéléra la cadence jusqu'à sa chambre et verrouilla la porte. Elle n'avait pas envie de voir une seconde de plus cette orgie. Quand elle se retourna elle vit Giulian sur le lit, son téléphone à la main.

— C'est toi qui m'as couverte ?

Il hocha le menton et déposa son portable au sol.

— Je t'ai cherché partout et quand je t'ai vue toute frigorifié sur ce transat j'ai eu envie de te ramener dans le lit mais j'ai eu peur que tu m'émascules... alors je t'ai emmené une couverture.

Elle éclata de rire et le gratifia d'un sourire.

— Je te fais aussi peur ? demanda-t-elle hilare.

Il leva les yeux au ciel.

— Tu as brisé deux doigts à un homme juste parce qu'il t'a effleuré les fesses !

— Il ne m'a pas « effleuré », il m'a claqué les fesses comme si j'étais une de ses putes qui sont au salon. D'ailleurs, je m'étonne que tu ne sois pas à poil avec eux, là.

Il lui lança un sourire carnassier.

 — Je veux bien être à poil avec toi, là !

Elle gloussa en secouant la tête. Elle agrippa le pan de sa robe et l'enleva en la faisant passer au-dessus de sa tête. Le regard de Giulian se porta sur l'arme attachée à la cuisse de la belle Mino et il éclata de rire.

— Bordel, je ne me serais pas fait émasculer, je me serais pris une balle dans la tête si je t'avais ramenée ici !

Il n'arrivait plus à calmer son hilarité. Elle enfilaune nuisette, plaça son arme comme à son habitude sous son oreiller et gagna lelit. Malgré la musique et les gémissements provenant du salon, elle s'endormitexténuée.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 01, 2023 ⏰

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