- Lucy -
Dimanche 6 Juin 2021
Le drapeau à damiers est agité et voilà un nouveau week-end de bouclé. J'enlève mon casque sans vraiment quitter l'écran des yeux, et je célèbre volontiers avec mes collègues sur le muret. Ce n'est pas une victoire, mais un double podium est déjà une belle réussite. Et c'est d'ailleurs en sautillant, très fière de nos deux pilotes que je me rends près des barrières au parc fermé.
Nous arrivons pile à l'heure pour voir les monoplaces se garer devant les panneaux numéro deux et trois, là accoudée à la barrière en métal je n'ai d'yeux que pour le pilote Australien qui descend désormais de sa voiture visiblement heureux de son résultat. Il faut dire que la Hitech était aujourd'hui bien trop rapide pour nous à la régulière et il n'aurait rien pu faire de mieux que la course magnifique qu'il vient déjà de réaliser.
Fairplay, il félicite d'abord ses deux adversaires dont l'un d'eux est son coéquipier puis il vient fêter ce nouveau podium avec son équipe. Je crois que c'est une des scènes que je préfère lors d'un Grand Prix cette union entre les pilotes et leur équipe qui rappelle que même s'ils sont seuls à piloter dans la voiture, les résultats sont toujours le fruit d'un travail d'équipe qui englobe des centaines de personnes même à notre niveau et qui ne sont pas toutes présentes évidement. Et puis ce sont toujours de belles scènes.
Bon pour être tout à fait honnête, mon vrai moment préféré c'est celui-ci : lorsque Oscar arrive face à moi, souriant son casque, les yeux brillants de joie et qu'il me serre dans ses bras. Cela dit, ce choix est très biaisé par les sentiments toujours plus forts chaque jour que j'ai pour lui.
Oui, on peut dire que ce choix, c'est le choix de l'amour.
Quelques larmes versées plus tard en le regardant recevoir son trophée sur le podium, il est déjà temps de remballer nos affaires car ce nouveau week-end de course touche à sa fin. Le troisième des huit qui nous attendent, presque la mi-saison.
Enfin presque, il faut le dire rapidement car le prochain n'aura lieu que dans plus d'un mois avant la pause estivale qui nous tiendra éloignés des circuits presque deux mois. Décidément le nouveau format choisi pour cette saison n'a vraiment ni queue ni tête.
Toutefois je suis rapidement sortie de mes réflexions sur les décisions abracadabrantesques des officiels de la FIA par deux bras qui passent autour de ma taille. Un sourire déjà collé sur les lèvres, je me redresse et me tourne immédiatement pour venir profiter pleinement de l'étreinte de mon pilote préféré.
« Je suis super fière de toi mon amour. »
J'imagine que les lèvres d'Oscar qui se plaquent sur les miennes signifient que la discussion attendra, pour l'instant il a un autre programme en tête, bien plus plaisant je dois l'avouer. Ainsi je passe mes bras autour de son cou pour me coller toujours plus contre lui alors que je réponds amoureusement à son baiser qui déclenche comme toujours une envolée de papillons au creux de mon ventre.
Lovée dans ses bras, ne tenant pas compte de sa combinaison humidifiée par le champagne, je profite simplement de cette étreinte pleine de tendresse. La main d'Oscar caresse doucement mon dos alors qu'il dépose un dépose un baiser sur le haut de mon crâne, et si je pourrais rester là toute la journée, je relève doucement la tête vers lui.
Son visage semble presque fermé et je reconnais les singes : ceux de la déception. Évidemment deuxième ce n'est pas suffisant pour un pilote, je dirais même que c'est l'une des places les plus frustrantes : la plus proche de la victoire, celle où l'on se dit qu'on aurait pu faire mieux, qu'on aurait pu gagner, qu'on aurait dû y arriver.
D'abord je resserre mon étreinte autour de lui dans un geste réconfortant ce qui semble lui faire comprendre que j'ai noté son véritable état d'esprit. Il tente de me rassurer avec un sourire mais ce dernier ne fait pas illusion. Aussi je me hisse doucement sur la pointe des pieds et je dépose un très léger baiser sur ses lèvres avant de plonger mon regard dans le sien et de reprendre doucement :
« Vraiment Oscar, je suis fière de toi et tu peux l'être. Je sais que ce n'était pas le week-end idéal que tu souhaitais mais c'est un quatrième podium. Tu repars deuxième avec cinq points de retard au championnat et un nouveau trophée : ça se fête ce genre de choses.
- C'est vrai ça, il sourit un peu plus franchement cette fois en caressant ma joue. Et qu'est-ce que tu proposes pour fêter ça dis-moi ? »
Je vois bien qu'il change de sujet volontairement ne voulant pas s'appesantir sur sa frustration aussi je n'insiste pas et saisi plutôt la perche qu'il me tend.
« Alors j'ai plusieurs idées en tête si tu veux tout savoir, je murmure donc d'un ton espiègle en approchant à nouveau mon visage du sien.
- Je veux absolument tout savoir mon ange. »
Oscar souffle sa réponse presque contre mes lèvres, et alors que nous attendons de voir lequel de nous craquerons le premier en maintenant cette tentation irrésistible, une voix résonne dans notre dos venant briser tout le charme du moment.
« Oh non seigneur, ça recommence. Vous savez que vous n'êtes pas tous seuls dans les installations ? »
Robert râle dans une lamentation tellement sur-jouée que même lui a dû mal à ne pas éclater de rire. Aussi sans quitter vraiment l'étreinte des bras d'Oscar, je me tourne pour lui faire face collant mon dos contre le torse de l'Australien avant de lui répondre sur un ton tout aussi dramatique.
« Oui puisque malheureusement tu es là aussi.
- Eh c'était méchant ça !
- C'était le but, j'ajoute du tac au tac en plaisantant.
- Et toi tu ne dis rien ? S'offusque Robert en tentant d'aller chercher du soutien auprès de son coéquipier.
- Qu'est-ce que tu veux que je dise de plus ? C'est vrai que tu nous as légèrement interrompus. »
Robert tente d'abord d'avoir l'air outré mais la vérité c'est que nous éclatons rapidement de rire tous les trois. Nous restons ensuite là à échanger de longues minutes, et c'est dans cette ambiance bonne enfant, agréable que se termine notre week-end.
Cependant, même si je profite de chaque instant de ma nouvelle vie qui a débuté cette année depuis que j'ai débuté ce stage chez PREMA, j'ai parfois la sensation que tout est étrangement parfait.
Trop parfait.
...
******
Tout d'abord, je suis désolée pour l'attente j'ai quelques difficultés avec les prochains chapitres pour faire le lien entre la situation actuelle et les péripéties à venir 😬Un petit chapitre tout doux pour me relancer doucement ❤️🩹
Merci de votre patience 😘

VOUS LISEZ
My Little Koala
FanfictionMy Little Koala - When they fell in love ~ Lucy a toujours baigné dans le sport automobile, tant et si bien qu'elle a suivi son frère en Europe et s'est engagée dans cette voie pour ses études. À seulement 19 ans elle termine donc la deuxième ann...