Chapitre 1 : Foi d'acier

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Tous les élèves étaient rassemblés dans la cour, formant des groupes distincts. Les filles, rigolant et souriant, d'un côté et les garçons, se chamaillant et discutant, de l'autre. Et moi au milieu assise avec un bon livre sur les genoux.
Une de mes mèches blonde m'arriva dans la vue et je la remplaçait inconsciemment derrière mon oreille. Mes yeux vert ne perdaient aucun détail de la scène se déroulant sous mes yeux. L'héroïne du livre allait enfin dévoiler ses sentiment à l'élu de son cœur ! C'était si romantique ! Et il ressentait la même chose qu'elle. Oh que d'amour dans un seul chapitre, mais je sursautai lorsque les personnages s'embrassèrent. Je fermai le livre précipitamment et serrai dans ma main ma croix en argent.

« Ô Seigneur pardonnez moi ! Je n'aurais pas dû lire quelque-chose d'aussi déplacé mais c'était si passionnant ! Effacez mon péché je vous en supplie ! »

Et pendant que je priais silencieusement je rangeai mes affaires dans mon sac, rouge de honte. Avec ce livre j'avais failli oublier ma foi.
Très croyants mes parents m'avaient élevé dans la liberté de choix et j'avais moi même décider de croire en mon dieu. Ma dévotion n'avait cessé de croitre d'années en années et je ne pouvais me résoudre à commettre un pareil péché !
Je regardai autour de moi pour faire disparaitre de mon esprit l'image interdite. J'étais en classe de seconde et avais depuis toujours d'excellents résultats. Peut-être passerais-je en première avec un très bon bulleti ! Mes parents seraient si fiers !

Les cours commencèrent et je répondais avec joie aux questions du professeur. Les autres me regardaient méchamment mais je préférais faire comme de rien.
À la pause déjeuner je me dirigeai vers la cantine et m'installai à l'écart. Je mangeais tranquillement quand le silence se fit dans la salle. Comme chaque jour Étienne avait franchi la porte du réfectoire. Ses nombreux amis s'agitaient joyeusement derrière lui et il alla se servir. Je ne pu m'empêcher de lever les yeux vers lui, il était grand, brun, avec des yeux bleus. Tout mon contraire, autant physiquement que mentalement, il était indiscipliné et turbulent. Je baissai le regard prestement, je ne voulais pas me faire remarquer. Seule ma foi était importante.
L'après-midi affichait le même schéma, cours, pause, cours et fin de la journée. Je rentrai à pied et dès mon arrivée je plongeai le nez dans mon livre. Mes parents rentraient tard ce soir et après avoir fais mes devoirs -comme la bonne élève que je suis- je me mis à observer par delà ma fenêtre, rêvant d'histoires à l'eau de roses et d'âmes soeurs. Un oiseau passa dans le ciel orangé et je me mis à chanter, pris d'un élan de créativité. La mélodie s'élevait lentement dans le crépuscule, et je laissai le vent emporter ma voix.
Un ombre étrange passa dans mon jardin sans que je m'en aperçoive, mais la seconde fois m'arrêta net. Je restai là, comme figée, à attendre le moindre signe de son existence. Rien ne vint.
Je fermai les fenêtres avec prudence tout en guettant un mouvement. Une fois bien enfermée je me mis à prier, recroquevillée sur mon lit, pour tenter de calmer les battements de mon coeur, rongé par la peur. Après un certain temps dans cette position je me mis à lire mon livre avec une certaine réticence, au vu de la scène de ce matin.
Mais la soirée se passa aussi tranquillement que toute les autres et je me couchai.

††

Le lendemain notre professeur d'anglais nous annonça un travail en binôme, et forcément il fallait que de tous les groupes du collège je sois dans celui où s'entassait les "taquineurs". C'est comme ça que je les appelle, parce qu'ils aiment faire des réflexions à longueur de journée, je n'y échappe pas, mais c'est juste pour s'amuser, non ?
Mais je n'avais du coup personne avec qui me mettre. La porte de la classe s'ouvrit à la volée et Étienne déboula dans la salle.

-Tu est en retard ! lança le professeur.
-Je sais, répondit-il, mais je suis là maintenant.

Il fit un grand sourire et un clin d'œil en coin à une des filles du premier rang. Elle sourit niaisement et s'étala sur sa table. C'était stupide de s'attarder sur des choses aussi inutiles ! Mais au fond de moi ce petit sourire m'avait aussi un peu fait rougir, parce que je ne pouvais me permettre de tels étalages de sentiments. Je ne devais pas comme elles, pour le seigneur, mais je les enviais. Je detournai la tête et regardai par la fenêtre pendant que le retardataire expliquait le pourquoi du comment au professeur. Et ce dernier dit un phrase qui m'arracha à ma contemplation :

-Et bien Étienne, tu te mettra avec Louise pour le travail.

Je fixai la petite étiquette au coin de mon cahier et clignai des yeux. Sur le bout de papier était écrit mon prénom, Louise. Je relevai la tête dans la seconde et fixai, incrédule, l'élève près du tableau. Plusieurs filles me fusillèrent du regard mais je n'y prêtai pas attention, j'avais le pire binôme qui soit. Il me sourit légèrement et vint s'installer à côté de moi.
Le cours reprit et il se pencha vers moi pour me chuchoter :

-Désolé que tu sois maintenant détestée par la moitié des pimbêches de cette classe.
-"Pimbêches" ? répondis-je en fronçant les sourcils.
-Oui ! Elles sont plutôt rancunières.

Il dit ça en rigolant et en montrant du doigt un groupe de filles dans le fond de la classe. Je gloussai sans pouvoir me retenir et il afficha un franc sourire.
Pendant tout le reste du cours on fit connaissance, comme le demandait les consignes.
Il aimait le sport (le basket), avait une très grande famille, sa couleur préférée était le vert, il avait un hamster du nom de bidoche (ce qui me fit pleurer de rire pendant dix minutes malgré ses protestations) et il avait très peur de l'eau. Le cours se termina et il partit non sans me dire "à la prochaine.
Je sortis pour aller à ma salle suivante le rouge au joues et le sourire aux lèvres.

††

Voici pour ce premier chapitre
(。'▽'。)♡
Dites moi ce que vous en pensez et votez !
Ce petit one shot fera environ 7/10 chapitre mais j'espère vous ravir quand même ^^
Ilysm ♥

Danse sur mon âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant