KNY - Muzan X Reader : Un sourire dans l'ombre

Chapitre 9

Maître Muzan vient de rappeler Daki, qui ne tarde pas à venir nous retrouver.

Muzan – Daki, je te remercie de m'avoir prévenu au sujet de cette jeune démone. Malgré les apparences, cela en valait la peine, et je veillerais à ce que tu sois récompensée.

Daki – Je vous remercie, maître. J'espère qu'elle sera à votre goût.

Eh ? Comment ça, « à votre goût » ?

Muzan – Détrompe toi, je ne vais pas la manger.

Ouf ! L'espace d'un instant, j'ai eu peur...

La sixième Lune supérieure écarquille les yeux, surprise.

Daki – C-c-comment ça ? Elle possède un pouvoir sanguinaire puissant qui pourrait vous être utile !

Ah ben merci, ça fait plaisirs de voir que, depuis le début, elle comptait sur le maître pour me dévorer...

Le désarroi de Daki semble amuser le roi des démons, car il sourit d'un air carnassier.

Muzan – Justement, comme tu l'as dit, elle est puissante ; et je compte bien lui accorder un rang à sa hauteur. Voyons... Les Lunes démoniaques sont complètes, il me faut donc en virer une. Elle vaut mieux qu'une Lune inférieure, ça c'est sur... Cependant, elle n'a pas assez d'expérience pour prétendre à une place élevée chez les Lunes supérieures.

Il fait mine de réfléchir.

Muzan – Hum... Je me demande bien quel rang correspond à ces critères. Ah, je sais ! Pourquoi pas celui de sixième Lune supérieure ? Cela lui irait à merveille, tu ne penses pas, Daki ?

Cette dernière semble soudain réaliser l'énormité de l'erreur qu'elle a commise en m'amenant ici.

Daki – Je...

Moi, j'ai envie de dire que c'est le karma pour m'avoir INTENTIONNELLEMENT amenée voir un type tout en pensant qu'il me boufferait.

Maître Muzan se tourne vers moi.

Muzan – Et toi, petite démone, qu'en penses tu ?

Je souris.

J'en mettrais ma main à couper, tout les 2 croient que je vais poliment refuser et laisser sa place à Daki. Pour eux, je ne suis qu'une jeune fille timide qui ne veut pas créer de conflits, et qui est trop naïve pour tirer profit du malheur des autres.

Et bien, ils vont avoir une sacrée surprise !

Si quelqu'un me fait du tord (et c'est incontestablement le cas de Daki), il peut être sûr que je prendrai ma revanche d'une manière ou d'une autre. Oh, bien sûr, ce n'est pas tout le temps immédiat ; cela peut même prendre des années (ça c'est d'ailleurs déjà produit ; quand j'avais 5 ans, un garçon m'avait poussée dans une flaque de boue devant tout le monde. Résultat, 7 ans plus tard, il a malencontreusement basculé par dessus la barrière de l'enclos des taureaux).

Je prend un air innocent.

Akira – Et bien, si vous pensez que c'est ce qui est le mieux pour moi, je vous fais confiance.

Je me retiens d'adresser un sourire moqueur à la sixième Lune supérieure (mais plus pour longtemps héhé).

C'est vrai, j'aime me venger ; cependant, ma cible n'est pas obligée de savoir que c'est moi qui suis à l'origine de son malheur. Si elle venait à l'apprendre, les conséquences pourraient s'avérer catastrophiques pour moi.

Dans ma situation actuelle, je peut toujours mettre ma réaction sur le compte de ma naïveté, mais ce ne sera plus possible si je me montre ouvertement hostile envers Daki.

Muzan – Hum... J'ai bien réfléchi, et je pense que, finalement, tu pourrais m'être plus utile si tu n'es pas une Lune démoniaque.

Dit il en s'adressant à moi.

Comme quoi, j'ai VRAIMENT bien fait de ne pas me moquer de Daki.

Akira – Comme il vous plaira, maître.

Muzan – Daki, tu peux partir ; je n'ai plus besoins de toi.

Il prononce ces derniers mots d'une voix glaciale.

L'intéressée me jette un ultime regard rempli de haine avant de disparaître.

Tiens, je ne m'étais pas posée la question, mais comment les démons font ils pour se téléporter dans le château ?

Muzan – C'est Nakime qui s'en occupe ; c'est elle qui contrôle la forteresse infinie.

Je sursaute.

C'est si facile d'oublier qu'il lit dans les pensées...

Pourtant, il va falloir que j'intègre ce fait, et ce, très rapidement si je ne veux pas commettre de bourde.

Akira – Merci pour cette information, maître.

Il balaie mes remerciement d'un geste méprisant de la main.

Muzan – Tu peux également disposer. Je te le ferais savoir si jamais j'ai besoin de toi. En attendant, je t'autorise à résider dans la forteresse infinie. Tâche juste de ne pas me déranger si tu tiens à la vie.

Et il part sans un mot de plus.

Je me met en quête de la fameuse Nakime dont il m'a parlé, et finit par la trouver au bout de plus d'un quart d'heure de recherche.

Il s'agit d'une femme avec un bandeau, et qui tient un biwa dans ses mains.

Akira – Excusez moi, savez vous où je pourrais trouver un endroit où séjourner ?

Elle m'adresse un regard méprisant (du moins c'est ce qu'elle aurait fait si son bandeau ne lui recouvrait pas les yeux).

Nakime – C'est pour ça que tu me déranges ? Il y a plusieurs centaines de pièces dans cet endroit ; je pense que tu n'as pas besoin de moi pour te trouver une chambre.

Étrangement, sa voix est douce, sans animosité, ce qui contraste avec ses paroles.

Akira – Je voulais simplement m'assurer de ne pas en prendre une déjà occupée.

Répondis je d'un ton aussi calme que le sien.

Nakime – Si une chambre est prise, tu ne tardera pas à le savoir ; son propriétaire te dévorera.

Je déglutis.

Akira – Hum, très bien, merci pour vos précieuses indications.

Je rentre donc dans une pièce au hasard.

Je guette le moindre signe laissant entendre que celle ci est occupé, mais je n'en trouve pas. Je m'allonge alors sur la paillasse posée par terre, et ne tarde pas à m'endormir.

(nda : il me semble que les démons n'ont pas besoin de dormir, mais qu'ils peuvent quand même le faire s'ils en vont envie)

1013 mots