La Lettre (réécrit)

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Le Mythic's était calme lorsque que nous sommes rentrés. Ce qui est rare pour un bâtiment rempli, à l'année, d'au moins quatre-vingt résident. C'est un miracle ! Que dis-je ? Un jour à marquer dans le calendrier ! Dommage que ça arrive quand nous avons justement besoin que le directeur soit occupé ailleurs. Nous avons raté l'heure du dîner et celle du couvre-feu également. Spencer va encore être généreux et nous servir dans un plat doré sa spécialité : des reproches.

Nous sommes seuls dans la nuit, sous l'unique lampadaire éclairant l'accueil de notre foyer. On devrait faire une pétition pour installer de nouveaux dispositifs lumineux ici. Franchement ça ne serait pas du luxe. Les autres points de lumières ici grésillent irrégulièrement, nous laissant parfois dans une obscurité presque complète. La rue est déserte et seuls les soupire d'Alden, s'énervant contre la porte principale, brisent le silence.

-Arrête de t'acharner dessus. Je crache.

-Il a fermé, on va être obligé de sonner. Soupir Alden

Et merde, on avait pas besoin de ça. Je paris que ce directeur fourbe a fait exprès de nous enfermer après son message.

-Sans blague, on avait pas remarqué. 

Alden lève les yeux au ciel devant mon sarcasme. Plus loin, un grondement retentit. Bien fait, blondinet.

-On va se faire dégommer...

Je souris en attendant Jarrel intervenir. De nature discrète, le peu de phrases qu'il ose prononcer débordent souvent de franchise ou d'inquiétude. Pour lui, se faire sermonner est plus inquiétant que partir en quête ou se retrouver face à son paternel. Un ordre de danger que j'ai toujours trouvé très discutable. Si le gérant du Mythic's peut se montrer froid, il n'en est rien à côté du Roi des Enfers. 

Jarrel n'a eu l'occasion de le voir qu'une fois et, d'après ce que j'avais cru comprendre, ça ne s'était pas passé comme prévu. En même temps, les rencontres avec les immortels ne se passent que rarement bien. Il ny a quà voir Chester et Janis pour ce faire une idée de ce quil se passe généralement. Même si Spencer reste lun des rares à ne pas ressentir une haine incommensurable pour les humains. Ça aurait été très ironique pour une personne gérant un internat de mortel. Quoi que ça aurait pu être une source de fun à toute épreuve.

-Mais non, je les rassure, on va trouver un moyen de rentrer. Quelqu'un ne dort peut-être pas encore.

Alden se décide à aller faire le tour de la bâtisse, à la recherche d'une autre pièce allumée que celle du bureau d'administration. J'entends Jarrel murmurer à quel point il commence à avoir froid.

-On va bientôt rentrer, tu vas pas faire dhypothermie ce soir. Je souris en voyant son visage se décomposer.

-A quoi bon éviter le malaise si cest pour se faire assassiner derrière !

-Tu nas pas l'impression de, je sais pas moi... D'être un peu dramatique ?

-Bien sûr que non ! Spencer est un dieu ! Et moi je suis qu'un petit mortel sans défense !

-Tu es un demi-dieu, je soupire. Tu n'es pas sans défense.

-Peut-être, il se renfrogne. N'empêche que c'est la dernière fois que je t'écoute !

-Mais bien sûr. Je lève les yeux au ciel, même lui n'y croit pas, il continuera à maccompagner si je le lui demande.

Derrière nous, un bruit strident résonne, glissant entre les ruelles. Je me retourne, sur mes gardes, ma main au-dessus de ma ceinture, prête à intervenir. Un chat zigzag entre deux poubelles, il semble être le responsable de leurs chutes. Je soupire, soulager et lâche mon arme.

L'As De SongesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant