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Jasmine

Ce visage...

C'est celui du chauffeur qui m'avait conduit à la boîte de nuit, j'étais suivie depuis tout ce temps. En même temps tout était bizarre, il connaissait mon prénom.

J'aurais du en parler à mon père ou à Ben, mais maintenant je me retrouve dans une putain de merde.

Du noir

De l'eau

C'est la seule chose que j'entends, ils m'ont ligotée, et maintenant je ne sais absolument pas où je suis.

On a beaucoup marché, j'ai mal aux jambes, mais surtout, la fatigue commence à prendre le dessus.

Je ne vois absolument rien juste du noir. Et pour conclure je ne peux absolument pas m'enfuir.

Ils sont beaucoup trop. Au début il était seul, maintenant ils doivent être une dizaine.

J'ai pas suivie de programme d'entraînement, je l'ai arrêté après la première année.

Je regrette j'aurais du continuer.

Je suis stupide.

Et à cause de cette stupidité que je possède je vais mourir, ici et aujourd'hui. Tout est fini c'est la fin. Ben n'arrivera jamais à me localiser.

Il n'arrivera jamais à me retrouver, parce que j'ai pris un putain d'avion il y a deux heures.

Et à la langue que j'étend sortir de la bouches de mes ravisseurs je ne suis absolument plus aux États Unis.

Je suis seule.

Comme toujours.

Ma vie s'arrête ici. Je ne compte pas parler si c'est pour révéler des informations sur Léo ou sur Ben.

Les dialogues que les hommes entretiennent sont incompréhensibles pour moi.

Les pas se rapprochent de moi, ça y est c'est la fin.

Je l'aurais eu ma belle fin au final.

Je l'aurais rencontré mon mercenaire.

Et je suis au moins tombée amoureuse une fois dans ma vie.

-Panique pas, tresoro. Si tu parles tu n'auras rien.

Ok maintenant je regrette vraiment de n'avoir appris que les bases en espagnol, je sais toujours pas où je suis.

L'air chaud envahit mon visage lorsqu'il me retire le sac qui m'étouffais depuis plus de cinq heure.

L'eau c'était un lac, et je me trouve dans le jardin immense d'une villa qui se trouve juste devant moi.

Elle est construite en terre cuite sûrement, l'extérieur est d'apparence très épurée, j'aurais sûrement adoré cette maison dans d'autres circonstances que celle ci.

  Tous les hommes sont armés, il m'encerclent, l'homme en face de moi a le teint matte, il est assez petit et surtout il pue l'alcool.

-Bienvenu en Espagne, tresoro.

En Espagne, ok j'ai signé mon arrêt de mort. Jamais je ne sortirais d'ici. Peut être mon cadavre mais de mon vivant jamais.

Les larmes coulent sur mes joues, mais je reste en état de choc.

-Elle sait parler au moins?

L'un des hommes acquiesce.

-Bon je me présente vu que tu n'a pas l'air de vouloir parler.

Brown / Où les histoires vivent. Découvrez maintenant