[23.06.3014. 13h.New Jersey]

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La journée qui avait précédé les marquages avait été pleine de cérémonies et pour une fois Taro n'avait pas filé en cuisine. Effectivement j'avais nommé Tania 1ère sergente, ainsi elle occupait la place la proche de seconde. Dans la foulée j'avais effectué une cérémonie de fiançailles pour Ayano et Tania. Pour cloître la journée j'avais aidé à l'installation des nouveaux systèmes de sécurités, puis j'avais réussi à dormir pour me lever aussi tôt que les autres. Cependant j'étais partir dans la direction opposée qu'avaient pris le groupe de voleurs se dirigeant à Manoca. Je soupirais, je n'aimerais jamais la ville ou du moins son sol, trop de monde, trop de bruits, trop d'insultes, pas assez de liberté, bref tout le contraire de ses sommets, calme, libre et spacieux. J'entrais en trombe dans une bouche de métros et pris place dans le wagon le plus proche du moteur d'I70, je n'hésitais pas d'ailleurs à en respirer, alors que j'attendais d'arriver au centre-ville. Bon j'aurais pu utiliser mes pouvoirs pour aller plus vite, sauf que j'avais le temps et que je ne voulais pas me fatiguer pour rien. Je sautai de la rame à ma station et remontai en surface, et je fus encore plus certaine que je n'aimais pas l'activité du sol dans les villes. Heureusement je n'en n'avais pas pour trente mille ans. Je couru presque quand j'aperçus la ruelle qui menait au quartier de vente du marché... disons inhabituel. Le changement d'atmosphère se faisait sentir, la ruelle étant en cul de sac, elle était quasiment vide de marcheur à cette heure, et seulement une boutique se trouvait ouverte. J'ouvris la porte, ce qui fit sonner les clochettes en or de mon ami marchand qui leva la tête de son journal et de sa tasse de café sanguin.

« Salut Antoine, comment vas-tu vieux vampire.

Lançai-je en m'approchant.

-Moi ? Je vais à merveille jeune fille, et toi ? Tu à l'air fatigué. Que fais tu en ville ?

Répondit-il en posant son journal.

-Tu sais très bien que je n'aime pas la ville, enfin au sol bien sûr. Dis t'aurais pas du café humain ?

-Si bien sûr, viens je vais t'en préparer une tasse, c'est bien ce que tu mérites pour venir me voir en plein milieu du jour.

Rit-il en se levant.

-Dit mon ami vampire qui dort 12 heures par jour, qui bosse pratiquement que la nuit et qui n'ouvre le jour qu'une fois par semaine, uniquement pour moi et mes voleurs ! Tu pourrais faire un effort, tu es suffisamment vieux pour ne plus souffrir du soleil.

Renchéris-je en le suivant dans l'arrière boutique.

-Je sais, tu m'as eu dans le mille Invi. Tiens voilà ta tasse, tu es sûr que tu ne veux pas goûter au café sanguin ?

Me proposa-t-il.

-Je ne suis pas une vampiresse et pourquoi tu persistes à m'appeler Invisible alors que tu connais mon prénom originel, tu étais ami avec mon grand-père, non ?

Soupirai-je en buvant mon café.

-Pour deux raisons : d'abord je préfère t'appeler par ton surnom plutôt que par ton nom pour éviter qu'il soit dévoilé, ensuite je trouve qu'Invisible te vas mieux que Lua Stern, c'est bien ton nom légal nan, Lune est morte non ?

Ria-t-il.

-Pfff...Je viens à peine d'arriver en ville mais je suis déjà crevé, pourtant je suis que de passage...

Répondis-je pour changer de sujet, ce vampire était le plus malin de nous deux. Je ne gagnerais pas contre lui dans un duel d'ironie et de sarcasme.

-C'est pour ça que je préfère t'appeler Invisible.

-Hmm ? De quoi ?

J'étais prise au dépourvu de sa réponse.

-Je t'explique, tu restes tellement peu de temps dans un endroit que personne ne sait si tu étais bien là. Pourtant tu créer toujours une dose de voles ou de grand calme, c'est les seuls faits qui attestent de ta présence. Soit toi et tes fumées volées en masse, soit c'est le grand calme chez les mafieux et les criminels. Tu arrives à être pratiquement partout en n'étant nul part. Tu es une personne fantômes, tu ES invisible.

Expliqua-t-il avec un ton dramatique digne des grands dramaturges.

-Bon quand t'auras fini ton discours tu pourras me filer ma commande s'il te plaît Antoine.

Le coupais-je en finissant ma tasse de café qui me revigora.

-Oh la la, si on peut plus retenir sa meilleure cliente et fidèle amie, que pouvons-nous faire !

Ricana le vampire en allant prendre une caisse d'armes.

Voilà, il y a toutes les armes que tu m'as commandé, avec les munitions qui vont avec pour les armes à feu.

Présenta Antoine.

-Voyons voir ça...Des poignards récepteurs de magies, des flingues récepteurs, les balles qui vont bien et les poisons mortels à plusieurs espèces, avec les antidotes bien entendus. Parfait, payons tout ça et repartons pour les campagnes.

Énonçais-je en créant une fumée noirâtre qui fit disparaître les armes de la caisse, Plus discrète que ça dans le transport d'armes, tu crèves.

-Pour tout ça c'est 200 dollars Invi. Tu les emmènes à qui ?

-Je sais tiens 300 dollars, garde le pourboire. Je les emmènes à ma base du New Jersey, ils sont en opération en ce moment. Ils n'avaient pas le temps de récupérer les armes et ils vont en avoir besoin. »

Souris-je en lui lançant une liasse et en sortant du magasin. Je décidai de repartir par les airs, et fût heureuse quand je pus poser les pieds dans l'herbes, après avoir déposé les armes au refuge de la ville. Je jetai un dernier coup d'œil avant de partir en sifflotant vers le sud-ouest.

Manoca se trouvait dans l'ancienne région d'Arkansas, région qui était magnifique il y a quelques siècles, avant le début de la dictature de la famille Alindre. Seules les montagnes sont restées un peu près intactes, et pourtant elles ne sont pas indemnes.

Lune, la fumigèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant