24. La fuite

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Lia

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Lia


Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi ni quelle heure il est, je sais juste que ma douleur crânienne est horrible. 

Rien, aucun bruit n'est perceptible au-delà de cette porte, ce qui m'angoisse encore plus. Je ne sais pas comment je vais sortir d'ici ni dans combien de temps mais je suis sûre de vouloir me battre pour le faire. Je veux sortir d'ici coûte que coûte. Je veux parler à mon père. Je veux le voir, je veux lui parler.

Ton père... répète mon subconscient avec une pointe d'amertume. 

J'ai un père. Je n'en reviens toujours pas. Pourquoi ma mère m'a caché son existence ? Sait elle qu'il est vivant ? A-t-elle inventé cette histoire ? A-t-il simulé sa mort ? 

Je ne sais pas.

Je ne sais pas.

Je ne sais pas.

Je n'en sais rien. J'ai toujours espéré que ma famille soit unie, que mon père revienne à la vie mais maintenant tout ça me paraît absurde. J'ai l'impression de vivre un rêve... ou bien un cauchemar, je ne sais pas. Celui dont j'avais toujours voulu revoir -autre qu'en photo- est là, je l'ai vu. Il est vivant. Cela me paraît dingue. Un vague de haine m'envahit, pourquoi il ne m'a pas cherché pendant toutes ces années, pourquoi il n'est pas revenu auprès de maman ? Un larme m'échappe mais je refuse de pleurer.

Non, pas pour lui. Ressaisis-toi Lia.

J'entends des clés déverrouiller la porte et un onde d'espoir m'envahit.

Un homme aux cheveux rasés très courts vient me donner à manger et juste avant qu'il ferme la porte je lui demande : 

- Je peux voir mon père ?

Il hoche la tête sèchement. 

Désormais je ne suis plus sûre de moi, mais je n'ai pas envie de retourner en arrière. Je vais l'affronter. Je dois l'affronter.

L'homme aux cheveux rasés très courts me guide à travers les couloirs, toutes les portes sont faites en fer sauf les portes des réserves, ce qui ne m'étonne pas après tout pour emprisonner des gens il faut bien des portes solides.

 On arrive devant une porte en fer, plus puissante que les autres et entre dans la pièce, je le suis.

- Monsieur, votre fille voudrait vous parler, dit l'homme à mon géniteur.

- Faites-la entre.

L'homme ouvre encore plus la porte et j'ai une parfaite vue sur son bureau. Plusieurs tableaux sont accrochés aux murs, dont le tableau " La Grande Vague de Kanagawa " -sûrement une copie- qui attire directement mon regard, ce tableau à une grande signification dans ma vie, on peut dire qu'il me représente. Son bureau est noir ainsi que sa chaise et de nombreux trophés sont affichés derrière lui. 

- Bonjour, pa-Aros, bafouillais-je.

Le mot papa n'ose pas sortir de ma bouche et j'estime que c'est mieux ainsi.   

- Bonjour ma chère, assis-toi.

- Non, ça va parfaitement débout. Je suis juste venu vous demander pourquoi je suis ici ?

J'ai peur de sa réponse, mais j'ai vraiment besoin de savoir. 

- Tu manquais à papa, c'est tout, me dit-il.

Sa voix sonne fausse.

- Non, non je ne te manquais pas. Si tu savais que j'allais te manquer alors pourquoi tu as simulé ta mort ! Pourquoi tu n'es pas revenu, il y a quelques années ? Je te signale que j'ai vingt-quatre ans et que tu aurais pu revenir avant ! crachait-je. Alors dites-moi la vraie raison.

- Je dois vous marier, dit-il essayant de cacher son visage en se grattant le sourcil. À Mason. Il est déjà en préparation, votre mariage et les jeunes fiancés doivent rester avec leur famille pendant ce temps.

Non, je refuse. Je ne peux pas le marier. Je refuse de le marier.

- Non. Êtes-vous désespéré à ce point ? Au point de marier votre fille à quelqu'un qu'elle connaît à peine ?

- Ma chère, Mason est millionnaire et en ce moment mon réseau ne marche pas très bien.

Alors là, il dépasse les bornes.

- Non ! Je n'ai aucune envie que vous m'utilisiez pour faire de l'argent. 

Une pensée lugubre me passe par la tête : tue-le, Lia, allez fait-le !

Je ne peux pas le tuer mais... je peux le menacer.

Je sors l'arme qui était cachée dans mon soutien-gorge et la pointe vers lui le plus vite possible. Il ne paraît pas surpris, il semble trouver ça normal.

- Maintenant vous allez me laisser partir, sans prévenir personne. En pensant bien, allez-y prévenez-les j'ai envie de voir du sang. Au revoir, dis-je reculant lentement vers la porte sans lâcher ma prise.

Je sors du bureau en faisant quand même attention. 

Je me faufile à travers les couloirs à la recherche de la sortie, mais je n'ai encore trouvé personne sur mon chemin, ce qui indique qu'il n'a prévenu personne ou bien qu'il me tend un piège. 

J'aperçois enfin un homme et je compte bien tirer, mais je vois qu'il n'a aucune intention de me faire du mal, à vrai dire il passe à côté de moi sans rien dire.

Étrange...

Je découvre la porte de sortie un peu plus loin devant moi et je m'avance avec précaution vers la sortie. Un homme avec une arme m'attendait à un rivage mais je le surprends avant qu'il ne puisse me tirer dessus. Sans hésiter je lui tire dessus et un flaque de sang emplit son uniforme à la hauteur de ses abdomens. 

Je pars en courant avant qu'on ne me voit et je sors de cette prison. Je cours vers l'horizon sans même me retourner. 

10 minutes plus tard.

Cela fait 3 minutes que je marche dans des ruelles sombres qui me sont inconnues.

Je dois appeler Oliver.

Oliver est le seul à savoir que je suis la chef de La Lignée, il travaille pour moi depuis deux ans. Et actuellement je n'ai aucune envie de retourner voir Mason et les jumeaux.

 Je vois un homme au loin et lui demande son téléphone pour appeler quelqu'un. 

Je tape le numéro de Oliver et l'appelle. 

- Salut, heu... Je t'appelle parce-que j'aimerais savoir si tu pouvais m'héberger pendant quelques jours juste.

- Salut, oui ce serait avec plaisir mais où es-tu pour que je vienne te chercher ? me dit la voix grave de Oliver.

- Ok, parfait, je suis dans les ruelles sombres près du centre ville, je suis proche d'un magasin de chaussures.

- Ok, je vois, j'arrive, me dit-il avant de raccrocher.

Je rends le téléphone au monsieur aussi vite que possible et je continue de marcher jusqu'à des rues moins sombres. 

Quelques minutes après, j'entends une voiture s'arrêter.

Je monte dedans. 

_____

COUCOUUUU !

J'avais oublié de faire le NDA mais le voici, mdr.
Ce chapitre est important ! Il va laisser place à une nouvelle catégorie de l'histoire.
J'espère que vous avez aimé.

À PLUS TARD, 💋.

Poisoned HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant