Tintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...
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Et la police avait indéniablement raison... Le petit Karim était bien là, vivant... Mais au fin fond d'un souterrain enfoui à une cinquantaine de mètres sous terre... Plus précisément dans les entrailles de la terre tropicale du village des Fougères ; comme les cinq autres petits miniers qui occupaient cette prison souterraine, il était levé depuis bon matin et commençait déjà à piocher avec acharnement dans les entrailles sombres et poussiéreuses de la mine... Tous travaillaient excepté le petit Nabil – le garçon le plus âgé d'entre eux qui avait toujours la cheville bandée - Ce dernier restait d'ailleurs assis constamment sur sa couchette. Karim et les autres garçons travaillaient ainsi sous les ordres des quatre gardiens – dont deux principalement sévères – Gibbon et Douglas – en somme les deux mastodontes au caractère assez trempé. Les deux autres – Tom et Kim Taehyung intervenaient surtout pour les repas, l'hygiène, les soins et le linge de maison. Quant au patron de cette petit entreprise minière – Ignace Payet plus connu sous le nom d'un certain Monsieur Dijoux – il n'était pas là... Mais il viendrait certainement dans le courant de la journée ou soirée pour son inspection !
Le petit Karim, encore trop bouleversé par tout ce qui lui arrivait, avait passé une bien mauvaise nuit... Il a du s'endormir vers les trois heures du matin... De ce fait, il avait un mal fou à se mettre au travail. En effet, bien que Karim ait toujours abhorré son existence passée dans les couloirs de son orphelinat, il se mit presque à regretter la vieille madame Ramakavelo, et même frère Pedro tant cette nouvelle vie qui s'imposait à lui, lui était rude ! Néanmoins, en dépit du fait que le travail était pénible et laborieux, les petits miniers qui travaillaient avec lui étaient très gentils et sympathiques, et cela bien que Karim les connaissait que depuis ce matin quand il avait pris le travail. Ils s'appelaient Nabil, Omar, Noa, Djamel et Kassim – le plus jeune étant Noa – sept ans – et le plus âgé étant Nabil dix ans et demi - presque onze ans – Ils étaient tous originaires de Madagascar tout comme Karim, et étaient comme lui, illettrés.
Soudain, tandis qu'ils se trouvaient là tous les cinq à donner des coups de pioche dans la roche noire à la recherche de quelques diamants, une voix d'homme dure et sévère à la fois raisonna au bout du long tunnel. Les miniers cessèrent aussitôt de piquer la pierre et, tout en s'essuyant le front couvert de sueur et de poussière, ils s'arrêtèrent en se retournant vers l'issue du corridor pierreux : c'était la voix de Douglas. Ce dernier, du haut du tunnel, était en train de les appeler :
« Noa ! Omar ! Djamel Kassim et Karim !... Petit déjeuner ! »
Aussitôt, les enfants ne se firent pas prier : affamés depuis qu'ils bossaient depuis les aurores, ils jetèrent immédiatement leurs pioches et, les uns après les autres, ils se mirent à remonter le long tunnel qui débouchait sur le couloir où les attendait le gardien. Ce tunnel uniquement constitué de pierres et dans lequel ils se trouvaient était très laborieux à arpenter, et une seule personne à la fois pouvait y ramper dedans. Les gardes cependant ainsi qu'Ignace pouvaient y accéder, mais avec beaucoup de difficultés – dont surtout Douglas et Gibbon à cause de leurs silhouettes très imposantes – la descente dans ce souterrain s'avérant être un véritable chemin de croix pour eux, ils n'y accédaient donc pratiquement jamais – cette galerie n'était donc qu'empruntée par les petits enfants et surtout eux !
