Tintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...
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En attendant, Tintin justement, à quelques minutes près de l'enlèvement de son épouse, était en route vers la petite maison de ces paysans. Une charrette venait de le déposer à l'instant lui et son chien, et à présent, ils marchaient tous deux sur l'habituel sentier qui serpentait le calme petit patelin. Comme il fait meilleur dans ce petit patelin qui se trouvait un peu en altitude, notre jeune homme, toujours coiffé de son chapeau colonial avait remis sur lui sa veste noire.
Tintin, bien que semblant toujours anéanti par cette histoire d'enlèvement du petit Karim, et aussi préoccupé par cet étrange suicide du notable, semblait plus apaisé cependant... Toute cette colère de tout à l'heure qui s'était déchaînée en lui sembla s'être apaisée : les profonds regrets envers son épouse qu'il avait du délaisser au préalable l'avaient calmé... il tenait à la main un petit bouquet de roses blanches – les fleurs préférées de Mya – et avait bien l'intention de se faire pardonner du mal qu'il l'avait infligée. Tout en marchant sur ce sentier qu'il connaissait par cœur maintenant, il ne put s'empêcher de repenser à la scène douloureuse de ce matin : en quelques instants il revit la froideur qui s'était emparée de lui, la manière dure avec laquelle il lui avait parlée et aussi délaissée, les larmes qui avaient voilé ses grands yeux noirs... Depuis qu'ils étaient ensemble, c'était bien la première fois qu'il s'était comporté ainsi avec la femme qu'il aimait et qu'il s'était mis en colère.
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Aussi, pris de remords à présent, son visage s'affaissa d'inquiétude : il aimait Mya de tout son cœur, c'était évident, et à présent une seule chose l'inquiétait : le rejetterait-elle en le revoyant revenir ? Le quitterait-elle ? se mettrait-elle à ne plus l'aimer ? Tintin n'osa y songer un seul instant ! non ! il savait au fond de lui que Mya l'aimait à la folie, et ce ne serait certainement pas une petite brouille, une petite froideur comme cela qui les séparerait ? leur amour après tout était fondé sur du solide, du roc. Bien que l'enlèvement du petit orphelin le tracassait indéniablement, Tintin, sachant que sous le coup de l'émotion il en avait oublié sa pauvre femme, voulut à présent recoller les morceaux, et, le cœur repentant et optimiste, il tenta de la retrouver... A présent, il réalisa combien il l'aimait, combien Mya lui manquait... Il n'avait qu'une seule envie : la prendre et la serrer dans ses bras et la couvrir de baisers pour lui faire sécher ses larmes et adoucir son chagrin ! rien d'autre que son épouse ne compta pour lui à cet instant !
