08. Le black-out

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13h28


Mmmh...Bafouillai-je en essuyant la bave qui coulait sur le côté de mon visage


J'ouvre les yeux et puis...Mais où-suis-je ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et quelle heure est-il ?


Je mets un instant avant de reprendre mes esprits puis lève ma tête doucement. 


Mon dieu, quelle douleur atroce. 


Je ferme les yeux tout en appuyant la paume de ma main contre mon front en me demandant pourquoi j'ai bu autant hier soir. L'alcool fait des ravages, et ça, je n'en doute pas une seule seconde.


Alors que j'ouvre les yeux peu à peu pour tenter de voir où je suis, je ne reconnais pas l'endroit où je suis installée. Une chambre sobre, masculine je dirais, où la peinture est plutôt sombre.


Mais où sont passés mes vêtements ? Je m'aperçois que j'ai un tee-shirt, qui n'est pas la robe que je portais la veille vraisemblablement. Sans aucun bas, seulement un tee-shirt gris, masculin une nouvelle fois et une culotte, qui était la mienne bien heureusement.


Je me lève d'un seul coup, complètement paniqué. Puis je me mets à chercher mon sac à main partout, par tous les moyens. Très rapidement, ma tête se mit à tourner, je repose la paume de ma main sur mon front tout en cherchant dans tous les recoins de la chambre mon fichu sac. Où pouvait-il bien être ? Je ne comprends pas ce que je fais ici, je ne comprends pas comment j'ai atterri ici mais s'il y a une chose que je sais : je voulais rentrer chez moi sur le champ.


Je mis la main sur mon portable qui était sous un coussin, qui n'avait plus de batterie certes, mais qui était là, lui. Et puis merde, je me lève du lit, pris un short qui ressemblait à un short de plage pour mec, enfila mes chaussures qui étaient à côté de la porte et me précipite en dehors de la chambre. Tant pis pour mon sac, je reviendrais le chercher une fois que j'aurais compris ce que je fichais ici et ce qu'il s'est passé la veille.


Je descends les escaliers d'un pas très léger pour ne pas éveiller la présence de qui que ce soit puis couru vers la porte d'entrée. Il n'y avait aucune voiture devant la maison et une chose est sûre, je n'étais pas chez le fameux Jason d'hier. En tout cas, ce n'était pas sa baraque.


Je me mets donc à marcher frénétiquement vers un chemin qui me semble familier, puisqu'il s'agit du chemin pour aller vers mon ancien lycée tout en essayant de rallumer mon téléphone, sans grande victoire.


Puis une tonne de questions se mit à défiler dans ma tête : Que s'était-il passé ? Est-ce que j'avais couché avec un garçon hier soir ? Comment la soirée s'était-elle finie ? Pourquoi est-ce que je me suis réveillée en culotte et avec un tee-shirt d'homme ? Je ne comprends rien, vraiment rien et le mal de crâne m'envahit sous la lumière éclatante du soleil qui tapait sur ma tête.


13h58


- Ma chérie, tu vas bien ? me lance ma mère de la cuisine, mince, je pensais qu'elle ne m'aurait pas entendu rentrer.

La plume anonymeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant