Mes maux

À la fois lache et libre

Ne m'accusez pas de vos torts,
J'ai tant attendu la mort,
Priant la nuit pour un sommeil éternel,
Mon corps ne supporte plus cette peine cruelle.

Le monde remplit mon cœur de haine,
Je me demande s'ils regrettent de m'avoir brisée.
J'ai cherché le bonheur sur cette terre sans succès,
Je me tiens près de lui, mais il reste hors d'accès.

Oh... je t'ai vu si calme dans un cercueil,
Je me demande si le paradis a un accueil.
Je rêve de rejoindre les astres,
De fuir cette vie qui m'écrase de ses désastres.

Avec mes mots, je vous dévoile mes songes,
Mais vous prétendez que tout n'est que mensonges.
Alors, je ne prends plus la peine de consulter,
Je souffre et fais mes propres diagnostics, désespérée.

Souvent, j'abuse des médicaments,
Espérant qu'un surdosage puisse m'emporter calmement.
J'ai voulu le crier à haute voix,
Mais ce serait trop brutal pour toi.

J'ai tenté de le dire autrement,
Mais la vérité déguisée n'est qu'un leurre, évidemment.
Alors, comment vous le dire pour que vous compreniez ?
J'ai envie de mourir, de me suicider.

On me disait que j'avais un cœur aussi pur que la soie,
Mais hélas, il est maintenant rempli de haine.
Je ne suis pas une sainte, c'est certain,
Je rêve d'une dernière nuit, d'un chemin sans fin.

Ce monde m'étouffe, je m'en vais,
Mais avant de partir, je vous le dis : je vous emmerde en paix.
Je pars sans regret,
Consciente d'être lâche de fuir le combat.

J'ai trop souffert, je veux quitter cette terre,
Abandonner, sans fierté, mais je ne peux plus porter ce poids amer.
Je jette mes maux aux égouts, mais ils reviennent comme un écho,
Je ne supporte plus ce fardeau.

Dans ma tête, je hurle à ce mal d'aller au diable,
Je tourne la page, mais rien ne devient viable.
Ils me traitent de sauvage,
Quand ma rage cause des ravages.

Ne me parlez pas de courage,
Mon voyage sera sans retour.
Ne me parlez pas de patience,
Mon être entier est noyé dans la souffrance.

Je vous dis adieu,
À un monde meilleur, mais sans moi.
Je serai mieux ailleurs,
Même si cet ailleurs... c'est nulle part