"Danse comme si personne ne te regardait et vie comme si personne ne te jugeait"
District de Trost, 1er Juillet 842, 10h05
Le marché de Trost était réputé pour être l'un des plus grands marchés d'entre ces murs, quoi de plus normal pour la ville du commerce. C'est pourquoi, ses rues étaient toujours gorgées de monde.
Déambulant entre les différents citoyens, un panier en osier à la main à la recherche de fruits et légumes que l'on m'avait chargé d'aller acheter pour le repas de ce soir. Ignorant les marchands m'interpellant pour me vanter la qualité de leurs produits, d'adepte du culte des murs prêchant la bonne parole, je poursuivais mon chemin d'un pas léger. La rue commerçante desservit par la grande place de la ville avec en son centre une église dans un style gothique, les commerçants avaient laissés place à un petit groupe de musicien, supposais-je, à la vue d'homme et de femme dansant en cercle autour de la source de musique.
Délaissant ma tâche, je m'approchais doucement du petit regroupement. Observant avec envie les danseurs exécutant des pas de danse avec dextérité. Analysant la danse latine qu'ils exécutent, sentant l'envie grandir en moi, j'abandonnais mon panier encore vide pour les rejoindre.
Mes pas d'abord incertain vinrent s'accorder naturellement avec les pas d'une autre danseuse aux traits orientaux un peu plus loin, les pans de ma robe bleu venant se soulever par les ondulations de mon corps, mes pas deviennent plus assurés au fil des minutes et bientôt je pus enfin laisser libre court à mes envies. Ignorant les regards, n'écoutant que le son des musiciens et les voies des ténors je dansais,libre, comme je l'ai toujours souhaité.
Le bonheur au paroxysme, accompagnant parfois les autres danseuses, seule ou alors rejointe par quelques valeureux. Mon esprit se vidait emporté par l'instant, rien d'autre n'existait. Les encouragements de la foule me galvanisent, m'invitant à pousser mon corps toujours plus loin. Malheureusement rien ne dure, la dernière note de cette course folle mit fin à ce moment, seul les applaudissements du public vinrent briser le silence qu'avaient laissés les musiciens. Reprenant mon souffle difficilement, j'accompagnai les applaudissements. La foule ne tarda pas à se disperser, les musiciens commencèrent à plier bagage suivie de quelques danseurs dont la fameuse danseuse qui m'avait impressionnée de par sa technique. Sentant sans doute mon insistance sur elle, la belle métisse remonta son regard aiguisé sur moi, me sondant de ses yeux vifs. Aucun mot ne fut prononcé, seuls nos regards parlant pour nous qu'elle mit fin d'un sourire que je lui rendis avant de reprendre mon chemin.
Quittant la grande place, je me mis à la recherche de mon panier abandonné quelque part. Il me fut ramené par une gentille vieille dame, admirative de ma prestation, elle n'avait pas pu s'empêcher de le garder pour moi. Remerciant respectueusement la femme, je récupérai l'objet avant de la quitter d'un signe de main reprenant ma tâche là où je l'avais laissée.
Sud-Est du mur Rose, 1er Juillet 842, 15h40
Assise dans l'herbe haute, une jeune demoiselle confectionner de ses petites mains d'enfant une couronne de fleur composée d' orchidée blanche, jaune, violette, voler du jardin de sa mère et de petite fleur sauvage semblable à des potentilles. Terminant son œuvre, elle l'admira avec fierté songeant déjà à qui elle allait l'offrir. Déposant la couronne fleurie à coté d'elle, l'enfant s'étala de tout son long dans l'herbe, ignorant les petits insectes grimpant dans sa longue tignasse blonde, et les traces verte d'herbe sur sa robe nullement inquiétée par les remontrances de sa mère lorsqu'elle se décidera à rentrer.
Écoutant paisiblement le chant des oiseaux, la jeune blonde laissa un soupir de béatitude lui échapper, signe qu'elle se sentait bien, détendue, seule dans cette prairie s'étendant à perte de vue, protégée des rayons du soleil par un majestueux saule pleureur.
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Persona Tome I: Half of my heart
Fanfiction« Je t'ai promis le monde Mais notre éclipse est tout ce que je t'ai donnée » Ce masque que nous portons tous comme une seconde peau, ne risque t-il pas un jour de se fissurer, se fendre jusqu'à tomber en morceaux à nos pieds au su et à la vue de to...