Parfois je me demande si on trouvera une solution à ces problème.
Dans ma famille, nous sommes incapables de communiquer. Et c'est une des sources les plus importantes de mon mal-être intérieur. C'est même sûrement l'origine de ce putain de mal-être.
Et il n'y a aucun moyen de faire changer les choses.
Je voudrais tant qu'ils comprennent pourquoi je suis telle que je suis aujourd'hui, et en quoi ce sarcasme, cette colère, cette attitude détestable n'est qu'un putain de moyen de me protéger de leurs remarques acerbes.
Je voulais juste survivre.
Survivre à leur reproches, à mes erreurs décuplés par 10 lorsqu'ils en prenaient conscience, contrairement à mes réussites, invisibles à leurs yeux.
Je peux essayer autant que je le veux d'être parfaite sur tous les bords, ils trouverons toujours un moyen d'être insatisfait.
Je ne serais jamais assez à leurs yeux.
Car les seuls moments où tout va mieux entre nous sont ceux où je ferme ma gueule, ceux où je m'efface pour les laisser être sur le devant de la scène, ceux où je ne redevient qu'une simple figurante dans leur histoire. Ceux où je suis seulement leur petite file parfaite et silencieuse.
Je suis fatiguée de me battre.
Mais c'est mon seul rempart face à la tristesse qui me guette et qui n'attend qu'un faux pas de ma part pour se faufiler dans les brèches de mon cœur.
J'aimerai tellement qu'ils cessent de toujours me rabâcher que je ne suis qu'une ratée, qu'une erreur, qu'une fille ingrate à leurs yeux. Je me bats pour qu'ils me voient enfin moi, la vraie moi, et pas cette stupide image du boulet de la famille.
Mais mes efforts resteront toujours vain.
Je ne suis que le héros tragique qui se bat contre une destinée toute tracée, contre des forces célestes inarrêtables.
Je ne suis qu'une enfant qui veut enfin être aimée de ses parents pour celle qu'elle est, et pas celle qu'ils veulent qu'elle soit.
Maintenant je les laisse juste crier. Je laisse quelques remarques sarcastiques franchir mes lèvres, mais je ne dénie plus rien. Je n'essaie juste plus de leur faire comprendre qu'ils exagèrent, et que ce n'est pas juste moi la méchante.
Comme s'ils pouvaient comprendre que le monde n'est pas seulement blanc ou noir.
Comme s'ils pouvaient comprendre qu'il y a des tords des deux côtés.
Mais ils sont bien trop parfaits pour être de mauvais parents, pour faire souffrir leur enfants à cause de choses aussi futiles qu'un simple gros mot, une attitude un peu trop extravertie, une minuscule erreur.
Une minuscule erreur qui ne fait que leur rappeler à quel point j'en suis moi-même une à leurs yeux.
C'est dur, mais parfois il faut juste accepter.
Accepter de se taire un temps, de faire comme si leurs mots ne s'ancraient pas en moi pour me dévorer l'âme petit à petit.
Pour m'engloutir toute entière à terme.
Je retiens les larmes de couler.
Elles ne servent à rien à part me rendre plus pitoyable que je ne le suis déjà à espérer les voir entrer dans ma chambre pour s'excuser.
Tous les bons moments avec eux sont éphémères.
Alors j'en profite.
En attendant le retour des choses à leur état naturel.
Comme maintenant.
Lorsque je me retrouve enfermée dans ma chambre, l'eau salé au bord des yeux, une boule à la gorge, avec de nouveaux reproches venus rouvrir les plais sur mon cœur.
Et mes doigts qui courent sur le clavier.
Pour ne jamais oublier leurs erreurs à eux.
Celles qui m'ont détruite à petit feu.
VOUS LISEZ
thoughts of a stranger
Short StoryComme un journal faussement intime, où peut-être vous vous retrouverez, vous sentirez moins seuls. J'écrit parfois ce que je ressens, lorsque l'émotions est trop forte, et c'est ici qu'atterriront les textes que je me sentirai de partager. Bonne lec...