J'vais pas y arriver.
Je ne sais vraiment pas si un jour j'y arriverai.
Avoir plein d'amis en qui j'ai réellement confiance, une famille dans laquelle je me sens voulu et pas rejetée, des passions qui me donnent envie de me lever le matin, une routine que j'aime.
Vivre heureuse.
Ça me paraît si dur, si inatteignable.
Je suis un humain pitoyable.
Tout ce chemin, tous ces efforts, cette douleurs, ces épreuves, ces sacrifices... et tout ça pour quoi ? Pour qu'au final je me sente encore plus merdique qu'avant.
Je n'en peux plus. Je n'ai plus la force.
J'ai l'impression de tout faire pour m'améliorer, aller mieux, grandir, mais rien ne change. Je continu de sombrer, inéluctablement.
Et la chute n'a pas de fin.
Personne n'est assez fort, et n'a même envie de m'aider.
Des mains tendus, mais que je n'attrape jamais à temps.
C'est pitoyable.
Toute ma vie je me suis battue pour avoir les meilleures notes, pour être bonne en piano, pour avoir une image parfaite de l'amie drôle ou la fille sage.
Toute ma vie j'ai ignoré les commentaires méchants, le favoritisme de mes parents pour ma sœur, les trahisons, les injustices, la douleur.
La douleur. Cette vieille amie. Toujours là, cachée, à me rappeler sans cesse que je ne vivrai jamais sans elle, parfois à surgir n'importe quand, surtout dans les meilleurs moments. Une petite pique de rappel.
Je n'en peux plus.
Je suis fatiguée de me battre contre un destin qui semble déjà tout tracé.
Un destin funeste, dans lequel les dernières personnes encore un temps soi peu attachées à moi se rendent compte que je suis la personne la plus fausse au monde.
Aucun réel talent, stupide, inintéressante, fade, jalouse, nulle en tout, méchante, maladroite, égoïste, fainéante...
La liste est longue.
J'en ai marre de me battre pour un bonheur inexistant, un mirage qui ne cesse de me rappeler ce que j'aurai pu devenir si je n'étais pas aussi...
L. ne voudra jamais de moi.
Mes parents auront toujours une préférence pour F..
Mes amis ne me choisiront jamais en première.
Je suis l'autre. La seconde. Celle en trop.
Jamais numéro une, toujours en trop.
J'ai peur. Constamment. Qu'on m'abandonne, me laisse réellement.
Sauf que je sais déjà, au fond, que c'est inévitable.
Et ça fait mal.
Faire confiance aux autres, les aimer... je ne sais plus si j'en ai le courage, la force.
Finalement, c'est peut-être être seul le plus facile. Ne rien ressentir serait tellement plus simple.
Je ne veux pas mourir, me suicider ou un truc du genre.
Juste arrêter de souffrir. Stopper ces souffrance qui me colle à la peau, jour et nuit.
J'aimerai juste arrêter de ressentir les choses comme ça.
Je n'en veux plus.
Je n'en peux plus.
I'm tired, I don't want it.
Please.
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thoughts of a stranger
ContoComme un journal faussement intime, où peut-être vous vous retrouverez, vous sentirez moins seuls. J'écrit parfois ce que je ressens, lorsque l'émotions est trop forte, et c'est ici qu'atterriront les textes que je me sentirai de partager. Bonne lec...