Hey. Je tenais juste à commencer par ça: ce texte est sûrement l'un des plus personnels que j'ai jamais écrit, et encore moins partagés. Alors, je tenais à rappeler que si il se trouve aujourd'hui sur cette plateforme, c'est uniquement car j'en ai besoin. Ce que j'ai vécu ce jour là, ce que je ressens encore aujourd'hui... on pourra me sortir toutes les excuses que l'on voudra, rien ne changera l'impact que ça a eu sur ma personne, le traumatisme que c'est pour moi qui n'ai jamais vraiment vécu de situation comparable auparavant.
Publier ce texte, c'est en quelque sorte rendre ce traumatisme, ces émotions valides. Me dire que j'ai le droit de ressentir tout ça. Car c'est cette pensée horrible de me dire que ce que j'ai vécu n'étais pas "assez traumatisant" (rendez vous compte de l'horreur du truc quand même) pour que ça soit sérieux, que j'en faisais trop, alors que non. Ça a eu un impact sur moi, et ce n'est pas le vécu d'autres personnes qui va me dicter si ce que je ressens est valide ou pas.
Après cette intro un peu longue (qui j'espère aura éclairé certains si ils vivent la même chose), je vous souhaite une bonne lecture.
PS: Le texte qui suit retrace mon vécu, et donc une histoire vraie. Comme je ne pense pas qu'aucunes des personnes impliquées ne retrouvera un jour ce texte, je n'ai pas falsifier les prénoms, et aussi car je ne peux pas vraiment me résoudre à remplacer leurs noms. C'est comme ça.
TRIGGER WARNING: Violences physiques
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Il fait nuit, je me sens lourde mais libre, légère mais attirée par le sol. Le monde est flou, sûrement à cause de l'obscurité ambiante et des verres que j'ai enchainés lors de la dernière heure.
Malgré tous ça, je me sens bien. Je suis en soi assez heureuse, j'aime ne pas avoir de barrière, me laisser aller, rire pour rien, être avec mes amis...
Nous étions sept ce soir-là. La moitié totalement sobre, l'autre pas totalement bourrée. Je faisais partie de cette seconde moitié, et marchais seule à l'avant du groupe en écoutant de la musique. Le soleil qui se couchait teintait le ciel de mille et une couleur, faisant naître une multitude de sentiments en moi. C'est la seconde fois que je bois à ce point, que je me sens comme ça. Et ça m'a plu. Du moins au début.
« So High » de Doja Cat tourne en boucle dans ma tête, je sourie tout en me retournant pour photographier mes amis, je chantonne doucement.
Tout va bien.
Je reprends ma ballade, Elsa me guidant de loin, me disant quel chemin suivre pour atteindre ce fameux parc où elle voulait nous emmener.
Après avoir dépassé le pont, nous nous enfonçons dans les broussailles pour descendre vers notre destinations. J'ai l'impression d'être le main-character de mon histoire, c'est magique.
Tous le monde glisse au moins une fois dans cet univers de terre penchée, d'arbres et de branches sortant de nulle part, de ronces nous retenant de nous aventurer plus loin.
Je suis à l'aise, je sautille sur le chemin, agile malgré l'alcool qui coule en moi, aide même les autres à descendre, éclaire le chemin avec mon téléphone, jusqu'à enfin atteindre la sortie de cette mini forêt.
C'est beau.
Le parc se situe juste au pied du pont, et je me sens minuscule face à la hauteur phénoménale du monument en face de moi. On dirait une prairie avec une rivière, presque juste un filet d'eau, qui passe au fond, l'herbe qui s'étend à perte de vue, les arbres.
Tout va bien.
J'ôte les écouteurs de mes oreilles, les range dans ma poche et appelle une amie tout en m'affalant sur le bout d'un banc où sont déjà installé le reste de la moitié bourrée. La tête sur les cuisses d'Alwena, Jeanne prend la quasi totalité du siège, et me donne un petit coup du pied lorsque je m'installe. Elle rit, je rit aussi, Alwena nous rejoint dans ce rire collectif.
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thoughts of a stranger
Cerita PendekComme un journal faussement intime, où peut-être vous vous retrouverez, vous sentirez moins seuls. J'écrit parfois ce que je ressens, lorsque l'émotions est trop forte, et c'est ici qu'atterriront les textes que je me sentirai de partager. Bonne lec...