La beauté d'Honorine avec ses longs cheveux roux se faisait ressentir lorsqu'elle entrait dans la grande salle. Entre les murmures de femmes jalouses, des hommes ou maris désireux, elle sentait tous les regards pesants sur elle.
Louis avançait peu à peu pour l'accompagner tandis qu'Honorine ne l'avait pas encore aperçu. Le regard de la jeune femme se faisait de plus en plus sombre lorsque son mari devançait Louis pour s'arrêter devant elle, ce qui ne ravit pas le duc qui toisait son frère au plus haut point.
Honorine remarquait bien que son mari était bien trop ivre, et la vision de lui dans le lit conjugal n'arrangeait rien, mais elle se décidait à faire bonne figure pour saisir la main tremblante qu'il lui tendait. Il la tirait vers le milieu de la salle, assez férocement pour qu'Honorine peine à suivre ses pas, et ils se mettent tous deux en position de valse.Mais ce qui devait être une première danse des mariés, s'était transformé en un spectacle de rires étouffés contemplant Le Comte en train de déambuler, écrasant les pieds d'Honorine qui avait du mal à faire face. Voyant que la jeune femme était tournée en ridicule par son ignoble mari, Louis s'avançait vers les musiciens pour leur demander de faire terminer la valse plus tôt, si ce n'est de suite, ce qu'il ont fait d'une manière très discrète de sorte à ce que ça ne paraisse pas volontaire.
Les mariés se saluaient, Le Comte en manquant de trébucher, et Honorine tourna aussitôt ses talons pour s'échapper.
Mais elle fut arrêtée dans son élan en heurtant presque un torse en costume de velours qu'elle reconnu aussitôt. Les musiciens débutaient une nouvelle musique, plus douce et mélodieuse que la dernière.
Louis ne souriait pas, mais regardait Honorine tendrement et désireux. Il lui proposa sa main, qu'elle prit sans hésiter.
Ses gestes étaient doux, maîtrisés et il guidait la jeune femme de ses pas tandis qu'elle vivait cette valse avec joie et comble. Ils ne se lâchaient pas du regard, se moquant des invités et du Comte qui ne faisait pas attention à ce qu'il se passait, trop occupé à discuter avec une autre jeune fille qui gloussait comme une enfant.Honorine et Louis rayonnaient en dansant de telle sorte que les convives étaient plus éblouis qu'étonnés de leur geste. Pour eux, elle dansait avec son beau-frère, mais pour lui, il dansait avec la femme la plus belle et tout autant interdite de ce monde.
Il voulait rendre la soirée de la jeune femme meilleure, mais il n'avait pas compté qu'il avait rendu sa propre vie plus compliqué.

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Honorine
Lãng mạn1850, en France. Honorine était née dans le but de sauver sa famille de la faillite, promue à un mariage dépourvu d'amour et de tendresse avec un vieil ami de son père. Mais jamais elle n'aurait pu penser que ce mariage sombre allait amener dans sa...