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À la fin de leur danse, Louis et Honorine avaient mis un petit instant avant de se retirer l'un de l'autre, comme si ils espéraient que cela ne se termine jamais. Mais Louis fut aussitôt accaparé par des jeunes célibataires en quête d'un mari fortuné, et Honorine devait avouer que cette danse avait révélé plus de charme qu'il n'en a déjà.
Elle profitait de ce moment pour se retirer de la soirée, saluant quelques personnes sur son passage et parti en direction de sa chambre, où des femmes de chambre l'aidaient à se déshabiller. Elles lui mettaient du parfum, une coiffure confortable mais bien âpreté, et une tenue de nuit révélant son corps.
La nuit de noce devait arriver, c'était un devoir qu'ils avaient et Honorine était boulversé à l'idée de partager un lit avec lui.Elle stagnait devant la porte des appartements du Comte, où elle entendait ses pas lourds montrant son état. Elle se décidait à entrer, sachant pertinemment ce qu'elle allait faire dans ce lit et se résignant à faire passer ce moment très rapidement.
- Êtes-vous prêt, Votre Grâce ?
- Vas t'allonger dans l'lit.Il était tellement ivre qu'il se mit à tutoyer sa femme et à ne plus savoir articuler. Mais Honorine ne voulait pas contrarier un homme en perte de ses moyens, surtout en intimité, alors elle se positionne dans le lit, sur le dos et droite comme un piquet. Mais cette vue ne plaisait étrangement pas au Comte, qui s'affalait au-dessus d'elle en jurant des mots incompréhensibles. Il cherchait durement son chemin vers son membre avant de tenter de pénétrer l'intimité d'Honorine si brutalement qu'elle en pinçait les lèvres.
Mais il tentait en vain, vraisemblablement mal préparé à l'acte. S'énervant face à son impuissance, il remettait la faute sur Honorine tandis qu'elle ne savait pas quoi faire.- Vous avez bien trop bu pour cela, visiblement.
Se redressant, Honorine voulait mettre fin à cette tentative ridicule d'acte de noce. Mais Le Comte se refusait à s'arrêter, sa virilité bien trop mise en cause, et saisissait violemment les cheveux d'Honorine pour l'allonger de force, défaisant sa coiffure. Il posait son autre main contre l'intimité de la jeune femme, forçant deux doigts à entrer. Mais la jeune femme se tordait de douleur, repoussant son mari qui la brutalisait de plus en plus.
Recevant des coups de main de réticence de sa femme, Le Comte décidait que s'en était de trop et poussa Honorine hors du lit, la faisant ainsi tomber au sol, avant de la rattraper pour lui mettre un coup de pied dans le ventre.
Honorine hurlait de douleur, sentant sa respiration se couper, tandis que son mari était parti saisir une sorte de baguette en bois fin. Elle avait réussi à puiser assez de force pour se lever pour partir, mais il l'a saisi par la nuque pour la basculer, la mettant à quatre pattes.- Plus tu bouges, plus je vais te déchirer la peau.
On pourrait croire que sa violence l'avait fait décuver, ce qui terrifiait encore plus Honorine qui compris que le fait qu'il soit conscient le rendait plus dangereux encore. Mais ses pensées furent écourtées quand un coup de baguette puissant était projeté contre ses fesses, la faisant tomber en avant. Elle pleurait, et plus ses sanglots la faisaient bouger, plus Le Comte l'a battait de plus en plus fort jusqu'à ce que du sang tâche la baguette. Honorine avait réussi à se contrôler pour ne plus bouger, coupant sa respiration à chaque fois qu'elle sentait le coup arriver. Elle avait compris ses fréquences de geste, de coups et de mouvements, ce qui l'aidait donc à maîtriser ses spasmes de douleur et de faire terminer ce moment au plus vite, ce qu'il en fit. Il avait jeté sa baguette en bois à côté d'elle et s'était couché aussitôt, s'endormant en quelques secondes.
Honorine avait du mal à bouger, de peur de le réveiller ou de comprendre l'ampleur de ses dégâts. Elle restait ainsi un long moment, avant de puiser sa force et de retourner dans sa chambre, rampant le long du mur.
Une femme de chambre l'attendait, visiblement au courant de ce qu'elle avait enduré. Ce qui était finalement une évidence vu les cris et le bruit sourd des coups. Elle lui avait préparé un bain chaud, ainsi que de quoi nettoyer les plaies.
Honorine se laissait faire, bien trop traumatisée de cet événement pour ne serait-ce que grimacer de douleur lorsque la femme passait une pommade sur ses fesses. Elle avait un regard vide, et peinait à trouver le sommeil par la suite.Elle entendait son époux dormir de plus belle, à l'autre bout du couloir.
Des larmes de pure tristesse s'échappaient malgré elle de ses yeux, se transformant en sanglot silencieux.
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Honorine
Romance1850, en France. Honorine était née dans le but de sauver sa famille de la faillite, promue à un mariage dépourvu d'amour et de tendresse avec un vieil ami de son père. Mais jamais elle n'aurait pu penser que ce mariage sombre allait amener dans sa...