Basorexie

Chapitre 18

Mona

J'arrive en courant, la porte est défoncée, je me précipite à l'intérieur jusque dans le salon et je retrouve mon frère dans les bras de Tom en train de lutter contre lui-même et de commencer à pleurer à chaud de larme. Conleth contre un mur, qui va avoir du mal à se remettre de la ratatouille que mon frère vient de lui mettre, à côté de Alicia et enfin mes amis dans un autre coin nous regardant avec de grands yeux ne sachant comment agir.

• Vous allez bien ?

Ils hochent simplement la tête. Je me dirige vers Conleth et m'accroupis en face de lui.

• Ça va aller ?

Il hoche la tête. Je me relève pour aller voir mon frère puis, finalement, je fais demi-tour et balance mon poing dans la gueule de Conleth. Il ne réagit pas. De toute façon un de plus ou un de moins ne va plus rien changer.

•Pour ne pas avoir donné de nouvelles alors que tu est au courant de tout.

Je me dirige enfin vers mon frère et remercie Tom avant de prendre le relais avec Asao pour qu'il puisse récupérer son fils. Je m'assois en face de lui, instinctivement il passe ses jambes de chaque côté de mes hanches telle un grand enfant. Et je le prends dans mes bras, je le sens enfin se relâcher, et pleurer. Pleurer très fort à tel point que ses sanglots commencent à emplir la pièce. Je le berce doucement une main derrière sa tête et l'autre lui caressant le dos.

• Ça faisait longtemps que tu n'avais pas fait une telle crise. 

Je continue à le bercer doucement.

• Depuis combien de temps contrôle-tu cette rage, hein ?

Il continue à pleurer, je sais qu'il souffre, qu'il souffre énormément de ses crises qui sont violentes. Mais il s'en était jamais pris a quelqu'un, c'était toujours soit sur lui soit sur des objets.

• Ça fait au moins 15 jours, n'est ce pas ? J'aurais dû me douter que tu allais exploser. 

Une main apparaît sur ses cheveux, je tourne la tête et vois Tom avec Jay dans les bras. Il s'assoit à côté d' Asao, posant son fils entre ses jambes, sa main lui caresse doucement la tête.

•C'était violent cette fois. Mais ne t'inquiètes pas, personne ne t'en veux, on comprend. Tout du moins on imagine du mieux que l'on peut.

Les larmes on arrêté de couler. Ses bras sont accrochés à mon dos. Sa tête posée dans mon cou.

•Je le hais.

La seule phrase qu'il prononce depuis un moment et elle me glace le sang. Ce n'est pas sa voix, pas sa voix habituelle. J'échange un regard avec Tom, la crise n'est pas finie. Il faut que tout le monde sorte. Tom se relève en prenant son fils dans les bras et s'écarte, intimant aux autres de sortir par la baie vitrée. Ils sortent Conleth aussi, qui a toujours l'air plus ou moins dans les vapes.

• Sort Mona, je prends le relais. Si son aura explose tu ne pourras pas résister.

Je me défait de mon frère à contre cœur et lui embrasse le sommet de la tête. Tandis que Tom me remplace, je me dirige dehors et vais voir Conleth pour tenter de m'en occuper.

Tom

Je le sers dans mes bras, prenant la place de sa soeur.

•Ne dis pas ça Asao. Je sais que tu as mal, je sais que c'est dur mais je sais également que tu l'aimes.

Il recommence à gigoter, je raffermis ma prise sur lui et le sers encore plus fort contre moi.

• J'ai toujours dis qu'il était con mais lui aussi il t'aime Asao. Ne t'énerve pas à nouveau, ne la laisse pas t'envahir encore une fois. Tu peux lutter.

Ses muscles se crispent brusquement, je plonge la tête dans son cou pour ne pas me prendre l'onde de choc trop violemment. Son aura explose, je ne ressens pas sa pression mais sa crise est telle que tout est sorti en même temps. J'entends son aura claquer dans l'air, féroce et déroutante, heureusement que Mona n'est pas resté.

•Asao je t'en prie calme toi.

Je reste calme mais son poids pèse contre moi et malgré tout mes efforts il réussi à se mettre debout. Je me colle à lui, mes mains aggripés dans son dos, je sens ses griffes rentrer dans le mien. Je ne tiendrais pas seul. 

• Alicia !

En deux secondes elle me rejoint. Elle se place derrière Asao, collant son torse à son dos elle nous entoure de ses bras et attrape les mains d'Asao évitant ainsi qu'il ne me laboure trop le dos. On relâche à notre tour notre puissance, écrasant peu à peu celle d'Asao qui semble enfin commencer à reprendre les manettes de son propres corps.

Son aura se rétracte, il tangue mais on le soutien encore. Il relève ses petits yeux humides vers moi et souris faiblement.

•Merci.

Il sombre dans l'inconscience, on le soulève et le dépose sur le canapé. On sort juste la tête et leur fais signe de rentrer, Conleth est à nouveau sur pieds, sûrement grâce à Mona, qui, en rentrant se jette immédiatement sur son frère.

• Est ce que vous auriez dû désinfectant, des compresses et des pansements ?

Il me fixe étrangement.

• Je ne suis pas un loup. Je guéri comme un être humain normal.
• Mais moi je suis un alpha et je peux te soigner.

Je tourne la tête vers lui, le dévisageant de haut en bas avant de lui tourner le dos.

•Répare ta gueule cassé avant.
•Tom ! Ça suffit. Il accepte avec plaisir, merci Conleth.

Je lance un regard noir à Alicia mais me laisse faire quand Conleth me prend la main pour me guérir. Il est doué. Très rapidement je n'ai plus rien, pas un seul tiraillements ou point de douleur. Les alphas sont doués.

•Merci.

Il hoche simplement la tête. On sort tous dans le jardin pour éviter de faire trop de bruit pendant qu'Asao récupère.  Puis au bout d'une dizaine de minutes je me tourne tourne vers Alicia, puis vers le groupe mais rien.

• Ou est Jay ?

Elle me regarde puis les alentours et je la vois commencer à paniquer. On s'active pour le chercher partout dans le jardin mais rien. Je rentre dans la maison et mon souffle se coupe.

• Il est la !

Tout le monde me rejoint. Il est allongé contre Asao, ses petites mains biens accroché à son tee-shirt, ce petit n'a pas encore la conscience du dangé.

• Il ne lui fera rien.

Je grogne en entendant sa voix, c'est plus fort que moi, ça en devient grave.

• Ne grogne pas . Je le sais par ce qu'il aurait pu me tuer. Mais il ne l'a pas fait. 

Je me retourne brusquement et l'attrape par le col le plaquant contre le mur.

•Bien évidemment qu'il ne t'as pas tué abruti ! Tu n'as toujours pas compris ?! Il est amoureux de toi ! Depuis si longtemps que je comprends pas comment c'est possible qu'il n'ait pas craqué avant !
• Ça suffit ! On a eu assez d'action pour la journée !

Je le relâche, passant une main dans mes cheveux et écoutant Mona je vais m'asseoir sur une chaise. Nous n'avons plus qu'à attendre patiemment qu'Asao se réveil.