𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙤𝙣𝙯𝙚 - 𝐸𝑣𝑔𝑒𝑛𝑦

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— Stan putain !

Je me réveille en sursaut quand j'entends une voix grave appeler désespérément le leader du clan. Moi qui voulais une journée calme pour me reposer c'est loupé à cause de cet abruti.

J'essaye de me redresser afin de voir le visage de celui qui s'amuse à crier alors que je dors, mais un poids bloque mon corps. Je baisse alors les yeux et je remarque que le bras de Stan entoure mon torse. Il est sur le ventre et est étalé de tout son long. Son visage est caché au niveau de mon cou, je sens même ses cheveux caresser ma joue. Ce n'est pourtant pas ainsi que nous nous sommes endormis.

Hier soir, aucun de nous n'a parlé. Nous nous sommes juste mis en caleçon avant de nous glisser sous les draps, dos à dos, sans même un « bonne nuit ». Je n'ai pas su comment réagir. Je l'ai embrassé, parce que je réagis toujours comme bon me semble. J'ai vu une partie de lui qu'il ne montre pas, hier soir. Je sais qu'il m'a emmené en haut d'Azarov parce qu'il voulait me consoler et qu'il s'en voulait. J'ai voulu le remercier de m'avoir montré qu'il n'est pas que détestable. Mais maintenant, je ne sais plus comment agir. Parce que je n'ai pas cessé de le haïr non plus.

            — Bordel mais réveilles-toi !

Je vois un homme au crâne rasé arriver en trombe vers le lit, et secouer l'épaule de Stan. Je comprends qu'il s'agit de Vlad et qu'il va juste se contenter de m'ignorer après notre altercation.

Le blond se met à grogner en se sentant secouer, mais ne fait que me serrer encore plus contre lui. Je ne sais pas où me mettre. Il n'est pas conscient de ce qu'il est en train de faire devant son meilleur ami. Nos regards se croisent avec ce dernier et je sens mes joues rougir de honte. Ce n'est pas souvent que ça m'arrive mais cette situation est particulièrement gênante.

­            — Dis-lui de se bouger toi au lieu de me regarder comme ça ! me crie-t-il dessus.

Je lui envoie mon regard le plus noir. Il me réveille et en plus de cela, il ose me donner des ordres. Je m'exécute seulement parce que je veux qu'il parte et parce que le poids du blond m'empêche de respirer et de penser correctement.

Je pose ma main libre sur l'épaule du leader et le secoue, avant de lui parler doucement à l'oreille.

— ­Stan, ton chien de garde est là. Il me crie dans les oreilles pour que tu te lèves.

J'entends un rire, très léger, mais qui me fait frissonner. Le poids sur mon corps se libère lorsqu'il roule sur le dos en s'étirant. Il grogne, comme pour se donner la motivation de se lever.

Je remarque le regard noir de l'homme à nos côtés du coin de l'œil, il n'a pas l'air d'apprécier le joli surnom que je lui ai donné.

— Qu'est-ce qu'il y a, Vlad ? soupire-t-il.

Ce dernier semble s'apaiser quelque peu en voyant le leader se réveiller.

— Tout le monde t'attend pour l'annonce des morts de cette nuit.

Stan semble réaliser qu'il vient de dormir un peu trop longtemps. Il se lève d'un bond et enfile les premiers vêtements qui lui tombent sous la main. Ils sont tous noirs, étonnant.

— Allons-y.

Il me lance un dernier regard avant de quitter la pièce en vitesse. Et je me retrouve seul dans ce grand lit encore enrobé de sa chaleur.



Après qu'Oksana soit venue changer mon pansement, je me retrouve seul à songer au passé. Et cela ne fait qu'accentuer la haine envers mon géniteur. C'est peut-être le moment pour moi de faire ce rituel, que je n'ai pas encore fait depuis que je suis dans le clan.

𝓣he 𝓒ity 𝓞f 𝓕allen 𝓐ngels | bxbOù les histoires vivent. Découvrez maintenant