𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙦𝙪𝙞𝙣𝙯𝙚 - 𝐸𝑣𝑔𝑒𝑛𝑦

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Les battements de mon cœur sont sur le point de m'arracher la poitrine. Tout s'est passé si vite, je panique. Tous les scénarios possibles me traversent l'esprit. Je dois me dépêcher.

Trop tard. J'entends ma porte claquer sur le sol carrelé du couloir. Puis mon prénom, prononcé avec des vibrations dans la voix. Il a peur. Je sais qu'il s'agit de lui bien avant qu'il ne parle. Personne d'autre ne défoncerait ma porte comme cela. Il fait toujours tout en grand.

Les mains tremblantes, je me dépêche de cacher la lettre que je tiens en main dans un tiroir de la salle de bain. En rentrant, j'ai découvert sur mon lit une enveloppe avec noté « Evgeny ». J'ai immédiatement reconnu l'écriture. Je l'ai lu, j'ai pleuré puis j'ai entendu toquer. Même pas le temps de digérer les informations que j'ai dû reprendre mes esprits et cacher cette lettre pour que personne ne la trouve. Personne ne doit savoir.

Je sors de la salle de bain et je tombe nez à nez avec Stan qui pointe son arme sur moi au moment où je rentre dans son champ de vision. Nous sursautons tous les deux et par instinct, je lève les bras. Je ne veux pas recevoir une deuxième balle. La première fois était suffisante.

Mon regard se dirige sur la porte étalée au sol, je soupire.

— Elle ne t'a rien fait ma porte.

Stan finit par baisser son arme et s'avachie de soulagement contre le mur. Il prend même son visage dans sa main en reprenant son souffle. Je crois que je ne l'ai jamais vu si effrayé.

— Abruti, dit-il en se redressant.

Je hausse les épaules et un petit sourire s'affiche sur mon visage. Je ne peux me retenir. Stan qui montre de la peur, ce n'est jamais arrivé. D'habitude, il retient toutes ses émotions en lui. Maman m'a toujours appris à les exprimer parce que si on les retient, c'est là qu'elles deviennent dangereuses. Personne ne l'a appris à Stan.

— Tu as eu peur ? ricané-je.

Il soupire et place l'arme au niveau de sa ceinture. J'aperçois ses tatouages colorés à côté de son nombril. Ils lui vont si bien.

— Pourquoi tu as laissé tes fenêtres ouvertes ? Il fait moins dix dehors !

De son menton, il m'indique les baies vitrées grandes ouvertes sur le petit balcon. Les voilages flottent dans les airs et le froid arrive jusqu'à nous.

Je me doutais qu'il n'allait pas répondre à ma question. Mais j'aurais aimé qu'il me dise que oui, qu'il a craint pour moi après ce qui s'est passé dans l'arène. Ils sont venus dans ma chambre y déposer une lettre, seulement, ils sont partis avant que l'on revienne.

Je hausse les épaules.

— Je n'aime pas comment ça sent ici.

Je vois dans son expression faciale que je le désespère. Il finit par me pousser afin de s'avancer vers les fenêtres et les refermer. Je le rejoins d'un pas assuré.

— C'est chez moi, si j'ai envie d'ouvrir les fenêtres, je les ouvre, clamé-je.

Il m'énerve à toujours vouloir tout contrôler. Si j'ai mon chez moi, même si je ne me sentirai jamais à ma place ici, ce n'est pas pour avoir un Stan qui débarque et fait sa loi. Je ne comprends pas ce que ça peut bien lui faire s'il fait moins dix dans mon appartement aussi.

— C'est moi qui procure le chauffage pour tout le clan, et ce n'est pas pour qu'un idiot l'allume en laissant les fenêtres ouvertes.

Il me lance un regard noir puis il s'agenouille pour ouvrir les placards de mon meuble télé.

𝓣he 𝓒ity 𝓞f 𝓕allen 𝓐ngels | bxbOù les histoires vivent. Découvrez maintenant