𝘾𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙫𝙞𝙣𝙜𝙩-𝙙𝙚𝙪𝙭 - 𝑆𝑡𝑎𝑛

274 20 3
                                    


— Tu sais où est Vlad ? demandé-je au premier homme que je croise dans l'enceinte du palais.

Il secoue la tête pour simple réponse. Cela fait au moins dix minutes que je cherche mon meilleur ami, et je commence à perdre patience. Il a toujours tendance à prendre du repos quand il ne faut pas. Sauf que je lui ai donné une mission et ça fait plus d'une semaine que je n'ai pas de nouvelles.

Je laisse l'homme partir et me dirige d'un pas rapide vers les canapés sous l'escalier. C'est ici que je le trouve, en bonne compagnie. Il discute avec une brune, un verre de scotch dans la main droite. Sa seconde main est sur la cuisse de cette charmante jeune femme qui rit à gorge déployée. Et j'ai du mal à comprendre car avec son visage tatoué et son crâne rasé, il fait plus peur qu'il ne ressemble à un clown.

— Vlad, tu renvoies madame chez elle, s'il te plaît, articulé-je d'un ton sec.

Ce dernier lève les yeux sur moi et arque un de ses sourcils. Je crois qu'il comprend, à mon regard, que c'est sérieux et qu'il vaut mieux pour lui qu'il se passe des blagues qu'il a en tête. Mon meilleur ami se tourne vers la brune et lui envoie un sourire appuyé qu'elle comprend tout de suite. Elle s'en va en faisant claquer ses talons.

Je m'affale à côté de lui, et me sers un verre de scotch. Je vais en avoir besoin, surtout s'il n'a aucune nouvelle concernant cette mission.

Cela fait une semaine que je suis allé voir Evgeny pour lui apporter le petit-déjeuner. Je me suis bien rendu compte, au vu de son état, qu'il allait être impossible de creuser sur ce qui s'est passé le douze dernier. Il y a une raison pour laquelle le clan adverse veut Evgeny, et je compte bien la connaître.

C'est cette mission que j'ai donnée à Vlad. De me trouver la raison pour laquelle ils veulent Evgeny, et ce qu'ils sont venus faire ici, pendant que nous étions à l'arène. Je sais qu'il est extrêmement dur de trouver des informations sur l'autre clan, car elles ne circulent pas entre nous, mais Vlad est le meilleur homme que j'ai, quand il ne discute pas avec les premières venues.

Je me redresse, et après avoir bu une gorgée de ma boisson, je m'éclaircis la voix.

— Dis-moi que tu as des infos, brisé-je le silence.

Il passe sa main tatouée sur son visage, celle qui a le même symbole que moi. Je le vois hésiter quelques secondes avant de me répondre.

— Je pense que ça a un lien avec son père.

Je tapote nerveusement mon index contre mon verre, c'est loin de me suffire. Je n'attends pas de simples suppositions.

— C'est plus simple si tu viens voir, me dit-il en se redressant.

Je me lève à mon tour, et suis ses pas sans le questionner. Je lui fais confiance, plus qu'à n'importe qui. Vlad ne m'a jamais trahi, et même s'il peut parfois être dissipé, je n'en tiens pas rigueur au vu de sa loyauté.

Il avance vers un bâtiment à l'abri des regards, à l'arrière du clan. Je ne connais que trop bien ce chemin, il regorge de souvenirs qui menacent de ressurgir à chacun de mes pas. Mon père y passait la plus claire partie de son temps, et je le revois dans chaque recoin de ce bâtiment bétonné, à l'allure de bunker.

Vlad déverrouille la porte à l'aide de son pouce, ce qui lui autorise l'accès. Nous entrons dans l'enceinte bétonnée, et la porte se referme derrière nous dans un bruit sourd.

Le silence nous prend aux oreilles et crée une bulle autour de nous. C'est calme ici, à l'étage. Mais nous nous dirigeons vers les escaliers en pierre qui mènent au sous-sol, là où le calme se fait plus rare. Je sais ce que je vais y trouver, et j'en ressens toujours un pincement à l'estomac les premières secondes. Comme si je n'étais pas destiné à y être.

𝓣he 𝓒ity 𝓞f 𝓕allen 𝓐ngels | bxbOù les histoires vivent. Découvrez maintenant