LOVE TO THE STARS

5

Une première journée de cette semaine vient de se clore, à onze heures du soir, mon service s'est fini. Depuis huit heures, je suis à la tâche, j'ai enchaîné de nombreuses heures que je sens la fatigue surtout avec l'opération que j'ai eu cette après-midi après celle de ce matin. C'était très éprouvant, je ne savais plus où donner de la tête.

J'ai déjà tout récupéré dans mon casier et d'un pas lourd et extrêmement lent, je rejoins l'ascenseur pour rejoindre le parking. Mais lorsque je m'accroche à la barre et que je vais pour appuyer sur le bouton, une personne se glisse à mes côtés.

- Comment s'est passé cette journée ? Tu as fait une nouvelle opération cette après-midi qui a été plus compliqué.

- C'est vrai, je suis restée plusieurs heures au bloc. Nous avons eu des complications. Je baille à la fin de ma phrase, et même si je couvre ma bouche, je ne peux retenir le bruit.

- Tu vas bien dormir cette nuit. Et dis-moi, cette après- midi quelqu'un t'a vu avec un homme discuter qui ne semblait pas être un patient. Tu pourrais m'en dire plus ? Sa curiosité la frappe, et je vais devoir lui dire la vérité.

- Tu parles d'Ayden ? Il est venu tout à l'heure et je ne sais pas quelle mouche l'a piqué, mais il a eu envie de me faire une leçon de morale.

- Oh vraiment ! Son exclamation en dit tant sur ce qu'elle pense. Et sur quoi t'a-t-il sermonné ? Il y a tant à dire sur toi. Je me demande quel défaut il a touché.

- Et bien, je me frotte le menton, faisant mine de réfléchir, il m'a dit que je devais prendre soin de ma santé et manger convenablement car je ne me nourrissais pas bien. Je n'ai pas bien saisi pourquoi me prévenir de cela, je sais très bien gérer mon alimentation seule.

- Des chips, et des barres de céréales, des gâteaux. C'est tout ce que tu avales la journée, c'est si rare de te voir prendre une salade, un burger ou quoi que ce soit que l'on peut considérer comme un repas.

- C'est faux, il m'arrive de me préparer des vrais repas justes tu ne les vois pas car ils finissent dans mon estomac. Je tente de la convaincre, mais je sais moi-même que je lui mens, car il est vrai que je ne fais que rarement une pause au midi.

- Bien, et donc qu'est-ce qu'il t'a dit d'autre ? Il n'est quand même pas venu juste pour te dire que tu ne mangeais pas bien. Ce n'est même pas une raison valable pour sa venue.

- Tu n'as qu'à lui poser la question. Sarah a son numéro, envoie-lui un message et interroge-le car je n'ai pas la réponse à ce que tu me demandes.

- Vraiment ? Un air accusateur se dessine au milieu de sa figure. Elle attend que je lui dise tout, sans exception.

- D'après ses paroles, il passait par hasard...Et il m'aurait croisé, sermonné, avant de me proposer de déjeuner jeudi avec lui. Je lève les yeux au ciel et abaisse la poitrine lorsque les portes de l'ascenseur qui ont amené une discussion s'ouvrent et me libère.

- Qu'est-ce qu'il a fait ? Le cri d'Anna est si attendu, que j'arrive presque à me boucher les oreilles avant. Quelques paires d'yeux se tournent vers nous et elle s'excuse avant de revenir pour reprendre cette fois, moins fort.

- Qu'est-ce que tu lui as répondu ? Ne me dis pas que tu as osé répondre non !

- Tu ne m'as pas laissé finir. Après qu'il m'ait fait cette proposition, il est tout simplement parti. Je n'ai pas eu le temps, de dire si je voulais ou non y aller.

- Mais tu comptes accepter ? Tu ne vas pas laisser passer cette occasion ? Surtout qu'il te plaît, je le sais. Je me mordille la lèvre, le travail est une partie importante dans ma vie. Je ne laisse place à rien d'autre depuis plusieurs années. J'ai refusé des tas de rendez-vous avec des hommes, car je n'étais pas prête à m'engager et je ne le suis toujours pas. Surtout avec un mec arrogant, trop avenant. J'ai bien d'autres affaires à me préoccuper, comme mes amis, ou mes patients.