LOVE TO THE STARS

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Dès notre arrivée, nous avons été accueillis chaleureusement par l'équipe associative. Ils nous attendaient à l'aéroport pour nous accompagner jusqu'à l'auberge dans la ville de Taxco. Sur le chemin, nous avons eu l'occasion de discuter, et avons pu avoir quelques premières explications sur l'histoire de cette ville et ce que nous y ferions. Ce moment passé dans un van était agréable et prédisait sûrement un bon séjour. Dans l'auberge, comme il était déjà tard, nous avons été nous installés avant de dîner tous ensemble et de parler, et pas seulement de travail, c'était convivial et ça nous a permis de faire connaissance et de mieux appréhender l'équipe avec qui nous allions travailler. Nous sommes ensuite allés dormir et ce matin, il est encore tôt, mais mon sommeil me fait défaut, ce qui sera mis sur le fait du décalage horaire même si en réalité ce n'est pas cela le problème mais plutôt mes angoisses et mes pensées divagantes dues à ma crise et à toutes les questions sans réponses bloquées dans mon cerveau.

Je me lève donc après avoir tournée en rond un long moment, et je tente de rester le plus discret possible afin de ne réveiller personne. Lorsque j'arrive sur le palier, je respire et descends les escaliers. Je perçois au loin Stella, qui est très matinal, elle travaille déjà, je reconnais en elle une bourreau du travail, tout comme moi. J'en profite pour aller discuter avec elle seule à seule, comme je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire. En me voyant approcher, elle me sourit et m'invite à m'asseoir à côté d'elle.

-    Je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un se réveille avant au moins une heure ou deux. D'habitude à cette heure-là, je suis seule en bas, mais je suis ravie d'avoir de la compagnie aujourd'hui. Insomnie ? Me questionne-t-elle en toute sympathie.

-    On peut dire ça. Je n'ai pas envie de développer la cause de cela, alors je fais mine de changer de sujet en pointant du doigt son ordinateur ouvert.

-    Je travaille sur un nouveau projet pour les jeunes des quartiers défavorisés qui n'ont pas accès à l'éducation et en parallèle, j'essaie aussi de créer un projet pour aider les adultes à trouver un travail et à se sortir de leurs problèmes en essayant de leur proposer aussi de pouvoir étudier s'ils veulent. Mais pour l'instant, ce n'est qu'un projet. Stella me montre le diaporama qu'elle effectue et m'explique ce qu'elle voudrait essayer de faire en développant différentes idées. Je trouve ça très bien de se donner autant pour aider ces personnes, je fais quelques suggestions en tant que médecin et nous discutons autour de cela.

-    D'ailleurs, j'avais une question hier que je n'ai pas posé, mais quel est le programme de ces jours. Vous l'avez Vaguement évoqué mais il n'y a rien de précis qui n'a été dit, et j'avoue que ça m'a un peu étonné.

-    C'est vrai que nous n'en avons pas beaucoup dit mais c'est parce que nous ne voulions pas trop vous en mettre dans la tête. Nous voulions que vous profitiez de votre arrivée avant de rentrer dans le vif du sujet mais comme tu abordes le sujet. Je vais t'expliquer un peu, même si nous allons faire une réunion après le petit-déjeuner avec tout le monde. Tout d'abord, une chose importante, ici, il y a des quartiers a éviter, plus dangereux que d'autres dans lesquels nous allons vous déconseiller d'y aller, si vous ne voulez pas de problèmes. Je vous passerai un plan à chacun pour que vous sachiez où éviter de traîner. Vous devez être prudent car ici plus qu'aux Etats-Unis encore, il y a des endroits où il ne faut jamais passer au risque d'y laisser votre peau. La zone d'insécurité est grande avec la pauvreté, vous devez être vigilants mais sinon ne vous inquiétez pas tout ira bien. De tout façon nous ferons un débriefing après ensemble, et nous rentrerons plus en détails. Stella avait raison, deux heures plus tard alors que tout le monde s'est réveillé, nous sommes réunis dans la pièce commune. C'est la que James, Stella et Marie tous les droits nous détaillent notre mission, et nous indique que cet après-midi, nous commencerons à agir, escorté par l'armée, nous serons amenés au terrain, tout est assez détaillé et précis, certains mots sont crus pour bien nous faire comprendre la réalité. En tant que médecin, même si nous sommes toujours dans une zone de confort à l'hôpital, nous comprenons rapidement les enjeux alors nous ne répliquons rien. Après tout cela, nous daignons à notre liberté, et allons nous préparer. Je suis la première à filer pour prendre ma douche. Les autres discutent sûrement encore après leur réveil, mais je préfère être efficace, et profiter d'un moment de douceur, seule. Les douches communes, une fois entrée, je respire, et met immédiatement un pied dans une cabine, et allume le jet. La sensation d'eau tiède, presque chaude est agréable et détend mes muscles. Cela va me permettre de bien démarrer la journée. Une fois bien propre, j'enfile un peignoir et tire le rideau, je m'approche du lavabo et prends ma brosse à dents puis ma brosse pour me coiffer. Je sors ensuite avec mes claquettes et rentre dans l'auberge, je monte dans la chambre d'où je sors des habits dont je me vêtis en quelques secondes. En bas, j'entends de nombreux cris alors curieuse, je me décide à descendre. Tous sont dans le jardin et s'agitent, lorsqu'ils s'aperçoivent de ma présence, ils se jettent des regards malicieux que je comprends, alors je tente de me sauver mais il est déjà trop tard, je viens de me prendre une bouteille d'eau dans le dos, ce qui me fait frissonner. La guerre est déclarée. Comme des enfants, certains en pyjamas et d'autres habillés, ou sortant de leur douche, c'est une course et des alliances pour s'embêter les uns les autres. C'est une ambiance bon enfant et drôle dont nous profitons tous ensemble. Cette vie en communauté, que nous allons vivre pendant les prochains jours promet d'être riche en émotions et va nous changer la vision de la vie. Après ce bon moment tous ensemble, chacun repart de son côté pour finir de se préparer et utiliser la matinée à ses envies. Moi, je décide d'aller me promener en prenant garde à ne pas atterrir dans les quartiers malfamés. Je sors en prévenant de mon absence et marche dans les rues tenant une carte dans mes mains. Je ne sais pas exactement vers où je me dirige mais j'observe les alentours et tente de me repérer. Je me rappelle une rue où nous étions passés la veille en van. J'aperçois alors au loin une épicerie, j'y entre et cherche des collations pour l'équipe. Je reste dans certains rayons plusieurs minutes avant de me décider d'aller en caisse pour payer. La femme légèrement menue, assez jeune me sourit légèrement et m'examine, devinant que je ne suis pas de la région. Elle passe mes articles, hésitante et m'indique le montant en espagnol. Je me réjouis alors de mes années de lycée où j'étudiais cette langue qui me permet de comprendre et de lui répondre courtoisement. Je sors alors en la saluant et retourne à l'auberge assez facilement. Marion dans la pièce commune m'observe arrivée, les mains pleines.